Le gouvernement du Canada est en bonne voie d'atteindre ses cibles de conservation marine pour 2025 et 2030 English
VANCOUVER, BC, le 8 févr. 2023 /CNW/ - Les océans du Canada jouent un rôle essentiel dans la vie des Canadiens d'un océan à l'autre. Ils sont essentiels à toute vie sur la planète, abritent un vaste éventail d'espèces et d'organismes, contribuent à réguler le climat de la Terre, et jouent un rôle important dans notre patrimoine, notre culture et notre économie. Le gouvernement du Canada prend des mesures pour protéger davantage nos océans, afin que les générations futures puissent poursuivre notre tradition de fière nation océanique, et profiter des nombreux avantages qu'offrent des écosystèmes marins en bonne santé.
Aujourd'hui, à l'occasion du cinquième Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC5), l'honorable Joyce Murray, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, et l'honorable Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, ont annoncé les principaux résultats qui permettent de poursuivre l'élan vers l'atteinte des cibles ambitieuses du Canada de conserver 25 pour cent des océans du Canada d'ici 2025 et 30 pour cent d'ici 2030.
Pour commencer, le Canada a dévoilé sa Norme de protection des aires marines protégées (AMP) pour 2023, qui est approuvée par Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada, Parcs Canada, Ressources naturelles Canada, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord, et Transports Canada. La Norme de protection de 2023 s'appuie sur la politique initiale de 2019 et la clarifie. Cette politique, fondée sur les recommandations du Comité de conseil national sur les normes concernant les aires marines protégées, s'applique aux AMP fédérales établies depuis le 25 avril 2019. Les AMP sont un élément essentiel pour atteindre les cibles de conservation marine, et la Norme de protection contribuera à protéger les nouvelles AMP fédérales contre tout éventuel effet néfaste de certaines activités industrielles. Elle apportera également plus de cohérence et de clarté à l'industrie sur les activités soumises à la Norme dans les AMP fédérales.
La Norme de protection des AMP est fondée sur une approche pangouvernementale et interdit :
- l'exploration, le développement et la production de pétrole et de gaz;
- l'exploration et l'exploitation minières;
- l'élimination des déchets et autres matières, le déversement de remblais, et le dépôt de drogues et de pesticides nocifs;
- les engins mobiles, de contact avec le fond marin, de chalutage, ou de dragage. Les pêches aux casiers sont exclues.
Transports Canada consultera également les intervenants sur la façon d'améliorer les restrictions sur certains rejets provenant des navires, qui se produisent dans les AMP.
En plus de la norme de protection annoncée aujourd'hui, le Canada a également publié de nouvelles précisions sur les zones clés où il explore la conservation marine, à l'appui de la cible ambitieuse de conserver 25 pour cent de nos océans d'ici 2025. Cela s'ajoute aux annonces faites plus tôt cette semaine qui soulignent l'engagement du Canada à faire progresser ses cibles, et comprennent le Plan d'action du réseau de la biorégion du plateau Nord, un refuge marin à Gwaxdlala/Nalaxdlala - également connu sous le nom de baie Lull et de la baie Hoeya, ainsi que la gestion collaborative et la publication préalable prochaine du projet de règlement pour la zone de protection marine (ZPM) Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsig̱is dans la Partie I de la Gazette du Canada, pour une période de consultation publique de 30 jours.
Bien que les futurs sites proposés en soient à divers stades de préparation, le gouvernement du Canada collabore étroitement avec des partenaires et intervenants clés, notamment les provinces et les territoires, les gouvernements autochtones, les organisations de partout au pays, qui comprennent l'importance cruciale, maintenant plus que jamais, de protéger notre océan pour l'avenir, tout en permettant des possibilités de développement économique durable.
L'annonce faite aujourd'hui est une étape importante vers la conservation et la protection à long terme de nos écosystèmes marins, et renforce la position du Canada en tant que chef de file mondial de la conservation marine. Le fait d'avoir des normes bien comprises contribuera à stimuler les efforts de conservation tout en fournissant à l'industrie la clarté dont elle a besoin pour créer des emplois durables dans le secteur maritime.
« Le Canada est une nation océanique fière qui possède le plus long littoral au monde. L'océan joue un rôle central dans la régulation du climat et est vital pour notre mode de vie. Les Canadiens s'attendent à ce que nous protégions l'environnement, et c'est exactement ce que vise l'annonce d'aujourd'hui. Grâce à une norme de protection rigoureuse et à un plan ambitieux pour de nouveaux sites qui nous aideront à atteindre les cibles du Canada de conserver 25 pour cent de nos océans d'ici 2025, nous sommes bien placés pour préserver efficacement les océans pour les générations à venir. »
L'honorable Joyce Murray, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
« L'annonce d'aujourd'hui marque une étape clé sur notre cheminement vers l'atteinte de trente pour cent de protection des océans du Canada d'ici 2030. Lorsque le Canada a accepté d'accueillir la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité - la COP15 - à Montréal l'automne dernier, nous avons joué un rôle de premier plan pour amener le monde entier à accepter les cibles visant 30 en 30, que nous nous efforçons d'atteindre ici au Canada. La protection d'écosystèmes océaniques sains protège l'avenir de milliers de collectivités côtières et de milliers d'espèces marines. La nouvelle Norme de protection annoncée aujourd'hui contribuera grandement à renforcer le niveau de protection dans les zones marines. »
L'honorable Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada
« Les océans du Canada sont un élément essentiel de notre histoire, de notre identité, de notre économie et de notre environnement. D'un océan à l'autre, des écosystèmes océaniques sains ont soutenu une biodiversité précieuse et d'innombrables emplois. La Norme de protection des aires marines protégées nous aidera à nous assurer que nos océans, nos côtes et nos voies navigables sont préservés pour les générations futures. »
L'honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles
« Les peuples autochtones ont toujours protégé les ressources naturelles de ce continent; leur savoir et leur partenariat sont donc essentiels à la solidité des activités de gestion et de conservation. Nous continuerons de travailler avec les peuples autochtones pour intégrer leurs connaissances et assurer la meilleure protection possible des eaux canadiennes. Notre travail continu pour renouveler et transformer la Norme de protection des AMP est un bon exemple des progrès qui peuvent être accomplis en travaillant ensemble pour protéger notre environnement, nos ressources et notre planète. »
L'honorable Marc Miller, ministre de Relations Couronne-Autochtones
« Le Plan de protection des océans est une réussite canadienne qui nous permet de continuer à atteindre nos objectifs visant à protéger nos côtes et nos océans, tout en stimulant notre économie et en créant de bons emplois pour la classe moyenne. L'annonce d'aujourd'hui est une bonne nouvelle et contribuera à protéger les nouvelles aires marines protégées fédérales contre tout éventuel effet néfaste des activités industrielles. »
L'honorable Omar Alghabra, ministre des Transports
Faits en bref
- Une aire marine protégée, communément appelée AMP, est une partie de l'océan qui bénéficie d'une protection légale et qui est gérée de manière à assurer la conservation à long terme de la nature. Les AMP et autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ) contribuent à un milieu marin sain, et offrent une solution fondée sur la nature pour aider à faire face aux répercussions des changements climatiques et de la perte de biodiversité, en protégeant les écosystèmes, les habitats et les espèces marins.
- En juillet 2020, le Canada s'est joint à l'Alliance mondiale pour les océans, qui prône la protection d'au moins 30 pour cent des océans du monde d'ici 2030.
- En décembre 2022, le Canada a accueilli 195 membres de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, la COP15, la plus grande conférence sur la biodiversité du genre. Le Canada a joué un rôle central dans la négociation d'un accord historique visant à protéger la nature du monde et 30 pour cent des terres et des eaux d'ici 2030.
- Le Canada a annoncé ses normes de protection des AMP et des autres mesures de conservation efficace par zone (AMCEZ) au Sommet des champions de la nature de 2019 à la suite des travaux du Groupe consultatif national indépendant sur les normes relatives aux aires marines protégées. Le Groupe a présenté ses recommandations dans un rapport final au ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne en septembre 2018. L'annonce d'aujourd'hui ne concerne que la Norme de protection des AMP.
- La Norme de protection des AMCEZ demeure inchangée; les activités proposées dans les AMCEZ continuent d'être évaluées au cas par cas et peuvent être autorisées si les risques pour la zone peuvent être évités ou atténués de manière efficace.
- Le 23 février 2022, le ministre de l'Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada a conclu un protocole d'entente avec le président du gouvernement du Nunatsiavut afin d'examiner la possibilité d'établir une aire protégée autochtone le long de la côte nord du Labrador, en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada.
- Le 8 juin 2022, le Refuge marin des canyons orientaux a été établi, ajoutant ainsi 0,76 % pour un nouveau total de 14,66 % de notre océan conservé.
- Le 9 décembre 2022, le MPO a publié les Directives relatives aux AMCEZ en milieu marin (2022) du gouvernement du Canada.
- Le 5 février 2023, le gouvernement du Canada, la Première Nation Mamalilikulla et la Province de la Colombie-Britannique ont annoncé la fermeture des pêches et la création d'un refuge marin, afin de contribuer à protéger la zone d'importance écologique et culturelle de Gwaxdlala/Nalaxdlala dans l'inlet Knight, sur la côte de la Colombie-Britannique.
Produits connexes
- Norme de protection des aires marines protégées (document d'information - lien)
- Le cheminement vers 2025 (document d'information - lien)
Liens connexes
- Norme de protection des aires marines protégées (AMP)
- Norme de protection des Autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ)
- Zones de protection marine à travers le Canada
- Établissement de nouvelles zones de protection marines
- Comité de conseil national sur les normes concernant les aires marines protégées
- IMPAC5
- Aires marines nationales de conservation
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La voie du Canada vers la protection de 25 pour cent des océans d'ici 2025
En 2015, moins de 1 % de notre espace océanique était protégé. Aujourd'hui, ce chiffre s'élève à 14,66 % et se compose de :
- 14 zones de protection marine (ZPM) en vertu de la Loi sur les océans
- 2 aires marines nationales de conservation
- 1 parc marin
- 13 parcs nationaux avec des composantes maritimes
- 1 réserve nationale de faune en milieu marin
- 60 autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ) ou refuges marins
Le gouvernement du Canada dévoile les futurs sites proposés dont la conservation est envisagée sur notre voie à suivre pour atteindre notre cible de 25 % d'ici 2025, et nous sommes confiants d'atteindre notre cible. Nous reconnaissons qu'il reste encore beaucoup de travail à accomplir. L'atteinte de nos cibles est en effet un effort global, qui nécessite de s'appuyer sur ces partenariats significatifs avec tous les ordres de gouvernement, les peuples autochtones, l'industrie, les organisations non gouvernementales environnementales et le milieu universitaire, et de les maintenir.
Ensemble, nous continuons à faire des progrès à l'égard de tous les éléments de notre plan, qui consiste à :
- créer de nouveaux sites [y compris les aires marines protégées (AMP) et les autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ)];
- gérer efficacement les sites nouveaux et existants et faire respecter nos normes de protection;
- travailler à l'atteinte d'objectifs écologiques, économiques, culturels et sociaux communs dans le milieu marin en utilisant la planification de l'espace marin;
- continuer à plaider en faveur de l'objectif 30 en 30 à l'échelle internationale, dans l'espoir qu'avec le temps, 100 % des océans du monde seront gérés de manière durable.
Chacun de ces sites proposés se trouve à divers stades de préparation.
Les décisions concernant les sites à conserver (et l'instrument juridique à utiliser) continuent d'être prises en consultation avec les partenaires et les intervenants. Ces décisions reposent sur la science et les données, les connaissances autochtones et une analyse socioéconomique rigoureuse.
En continuant à travailler ensemble dans un véritable esprit de coopération et de manière à respecter et à intégrer les points de vue de nos nombreux partenaires, nous prévoyons que le Canada atteindra sa cible visant à conserver 25 % de ses océans d'ici 2025.
Le sud du détroit de Georgia est une région parsemée d'îles dans l'une des régions les plus peuplées et les plus visitées du Canada, s'étendant de la pointe sud de l'île Gabriola à l'inlet Saanich et la baie Cordova, juste au nord de Victoria, en Colombie-Britannique.
Les zones estuariennes comme le détroit de Georgia sont parmi les écosystèmes marins les plus productifs au monde en raison du mélange et de la remontée d'eau douce et d'eau de mer pour créer un milieu marin riche en nutriments. La région est connue pour ses riches ensembles de plantes et d'animaux marins, allant des forêts de varech luxuriantes à une diversité d'espèces d'invertébrés, de poissons, d'oiseaux et de mammifères marins. La réserve proposée pour l'aire marine nationale de conservation (AMNC) représenterait la zone marine du détroit de Georgia, l'une des 29 zones marines qui constituent le Plan du réseau des aires marines nationales de conservation de Parcs Canada.
À l'heure actuelle, les travaux progressent en vue de la création d'un comité directeur composé des Premières Nations et des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique. Le comité directeur supervisera l'élaboration d'une vision à long terme pour la zone, d'une limite proposée, de la mobilisation des intervenants et de recommandations à l'intention des dirigeants sur la faisabilité d'une réserve d'AMNC dans la zone.
Tang.ɢwan -- ḥačxwiqak -- Tsig̱is est situé dans la partie ouest de l'île de Vancouver (Colombie-Britannique), dans la biorégion de la zone extracôtière du Pacifique. Le projet est mené en partenariat avec le conseil tribal Nuu-chah-nulth, le conseil de la Nation haïda, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino. Nous sommes impatients de faire progresser les consultations publiques comme prochaine étape de notre travail commun.
L'objectif de conservation proposé est de contribuer à la protection et à la conservation des caractéristiques uniques du plancher océanique (c.-à-d., les monts sous-marins et les griffons hydrothermaux) et des écosystèmes qu'elles soutiennent dans la biorégion de la zone extracôtière du Pacifique.
La science montre que des avantages sont liés à la protection des grandes aires marines selon le principe de précaution. Les grandes zones marines contiennent généralement plusieurs écosystèmes et habitats qui interagissent sur le plan écologique à diverses échelles spatiales, ce qui offre des possibilités de conservation holistique. Les grandes AMP peuvent englober un ou plusieurs exemples de zones importantes (par exemple, les zones d'importance écologique et biologique ou ZIEB), tout en garantissant la protection d'éléments particuliers de la biodiversité (p. ex., espèces, communautés) et de certaines caractéristiques physiques (p. ex., propriétés océanographiques, caractéristiques géologiques).
Des fjords très pittoresques, de longues plages de sable et un archipel menant à la haute mer caractérisent cette région. Cette zone est adjacente à la forêt pluviale de Great Bear et comprend de fortes concentrations de mammifères marins et certains des plus grands lits de varechs de la Colombie-Britannique. Depuis des millénaires, le bien-être des nations Heiltsuk, Kitasoo Xai'Xais, Nuxalk et Wuikinuxv est inextricablement lié à la santé du milieu marin. La gestion et l'utilisation des ressources marines abondantes, en particulier le saumon, l'eulakane et le hareng, ont soutenu les civilisations anciennes et permis le développement de cultures et de sociétés riches et complexes. Les archéologues ont daté les origines des sites villageois de la côte centrale aussi loin que 14 000 ans, ce qui en fait l'un des plus anciens sites continuellement occupés au Canada.
Ce sont les nations qui ont d'abord approché le gouvernement du Canada pour obtenir un partenariat afin de protéger cette zone importante. Le site proposé représente le réseau d'aires marines nationales de conservation de la région du bassin de la Reine-Charlotte au Canada. Le 6 août 2021, Parcs Canada, la Province de la Colombie-Britannique et les nations Heiltsuk, Kitasoo Xai'xais, Nuxalk et Wuikinuxv ont signé un protocole d'entente (PE) pour lancer une évaluation de faisabilité pour une réserve d'aire marine nationale de conservation proposée sur la côte centrale de la Colombie-Britannique.
Ce partenariat représente une convergence des connaissances traditionnelles et de la science occidentale, et une collaboration tripartite pour protéger cette région.
La biorégion du plateau Nord (BPN) s'étend de Campbell River, au nord, jusqu'à la frontière entre la Colombie-Britannique et l'Alaska. Le processus de planification du réseau d'AMP a débuté en 2015 et a nécessité des années de consultation, de planification et de collaboration avec les Premières Nations côtières, les industries, les intervenants, les partenaires provinciaux et fédéraux, ainsi que les collectivités et les populations côtières.
Les eaux océaniques riches, le littoral étendu et la végétation aquatique de la biorégion du plateau Nord abritent une abondance d'espèces marines. Cette région abrite plus de 64 espèces de poissons (p. ex., saumon et sébaste), 70 espèces d'oiseaux marins (p. ex., macareux et alques), 30 espèces de mammifères marins, dont l'épaulard, la loutre de mer et le dauphin, et 52 espèces d'invertébrés, comme les mollusques, les oursins, le poulpe et le calmar.
Avec l'approbation conjointe des 15 Premières Nations côtières, du gouvernement du Canada et de la Province de la Colombie-Britannique, on peut maintenant utiliser le Plan d'action pour orienter la mise en œuvre d'un réseau d'AMP dans la BPN à l'aide d'une approche planifiée. Le Plan d'action définit de nouvelles zones qui contiennent des éléments visés par les objectifs de conservation écologique et culturelle établis conjointement et dont la protection sera envisagée à l'aide d'outils de protection spatiale autochtones, provinciaux et fédéraux, ce qui peut également contribuer aux cibles de conservation marine pour 2025 et 2030.
Tuvaijuittuq est la première ZPM à être désignée par arrêté ministériel au titre de la Loi sur les océans. Située au large de la côte nord-ouest de l'île d'Ellesmere (Nunavut) dans l'océan Arctique, elle comprend les eaux marines au large du nord de l'île d'Ellesmere à partir de la laisse de basse mer jusqu'à la limite extérieure de la zone économique exclusive du Canada.
Tuvaijuittuq, qui signifie « l'endroit où la glace ne fond jamais » en Inuktut, est située dans une zone qui a été utilisée par les Inuits pour les déplacements et les pêches. Cette zone marine importante sur le plan culturel et historique est considérée comme unique à l'échelle mondiale, nationale et régionale en raison de la présence de la banquise pluriannuelle.
La collaboration avec l'Association inuite du Qikiqtani et le gouvernement du Nunavut en vue de protéger cette zone à long terme contribuera à la conservation, à la protection et à la compréhension de la diversité naturelle, de la productivité et du dynamisme de l'écosystème de la glace de mer du Haut-Arctique. La glace de mer fournit un habitat pour des organismes adaptés à la glace, comme des algues microscopiques, qui forment la base des réseaux trophiques marins de l'Arctique et qui alimentent les mammifères marins et les ours polaires.
Sarvarjuaq, également connue sous le nom de Polynie des eaux du Nord, est située dans le nord de la baie de Baffin, entre le Canada et le Groenland. Il s'agit de la plus grande zone d'eau libre entourée de glace de l'Arctique. La conservation de cette zone est assurée en partenariat avec l'Association inuite du Qikiqtani.
Cette zone est l'un des écosystèmes les plus productifs de la planète, et ses taux élevés de productivité biologique favorisent une vie marine abondante. Il s'agit d'une zone d'alimentation et d'un couloir de migration essentiels pour les oiseaux de mer, les poissons et les mammifères comme le narval, le morse, le béluga et la baleine boréale, le phoque barbu, le phoque annelé et le phoque du Groenland, ainsi que l'ours polaire.
Les priorités de conservation visent à atténuer les effets négatifs des changements climatiques et de l'éventuelle augmentation des activités anthropogéniques (p. ex., transport maritime).
Les eaux littorales autour de l'île Southampton et l'inlet Chesterfield sont dans la région de Kivalliq, au Nunavut. Ce site se trouve dans la biorégion marine du complexe de la baie d'Hudson et englobe des parties importantes des zones d'importance écologique et biologique de l'île Southampton, de Repulse Bay/détroit Frozen et de la côte ouest de la baie d'Hudson.
Cette région offre une voie de migration pour les mammifères marins, des échoueries importantes pour les morses, ainsi que des aires de mise bas et un refuge d'été pour les ours blancs. La population de baleines boréales de l'est du Canada et de l'ouest du Groenland se trouve dans la région de l'île Southampton, tandis que la région côtière de l'ouest de la baie d'Hudson est particulièrement importante pendant la saison sans glace pour les bélugas et les épaulards. La zone marine abrite également des colonies d'oiseaux de mer, comme les eiders à duvet qui y nichent, et des stocks d'ombles chevaliers qui se nourrissent dans la région.
L'objectif général proposé est de conserver et de protéger l'intégrité écologique de la zone. La conservation de cette zone dirigée par les Inuits progresse en partenariat avec la Kivalliq Inuit Association et ses partenaires territoriaux.
Les eaux de l'ouest de la baie d'Hudson et de l'ouest de la baie James abritent des espèces menacées et en voie de disparition, notamment des bélugas et des ours polaires, tout en soutenant les populations de poissons estuariens, les herbiers de zostère et une importante halte mondiale d'oiseaux migrateurs. Cette région joue un rôle essentiel dans l'histoire culturelle et économique du peuple cri d'Omushkego.
Cette zone marine proposée est adjacente à l'un des plus grands stocks de tourbières riches en carbone au monde, appelé les « terres respirantes » par les aînés. Ces anciennes zones humides jouent un rôle très important dans le refroidissement de la planète. Bien que les écosystèmes marins et tourbières se soutiennent mutuellement, ils sont également essentiels pour soutenir la culture et les traditions du peuple Omushkego.
Le 9 août 2021, le gouvernement du Canada et le Conseil Mushkegowuk ont signé un protocole d'entente (PE) pour lancer une évaluation de faisabilité pour une aire marine nationale de conservation dans l'ouest de la baie James et le sud-ouest de la baie d'Hudson.
En mai 2019, le gouvernement du Canada et les Cris d'Eeyou Istchee ont signé un protocole d'entente (PE) pour évaluer la faisabilité de créer une aire marine nationale de conservation (AMNC) dans l'est de la baie James. La zone d'étude de l'AMNC proposée se trouve dans la région marine de la baie James, l'une des 29 régions marines qui composent le réseau des AMNC de Parcs Canada.
S'étendant de Chisasibi, en Eeyou Istchee (nord du Québec), au sud jusqu'à la frontière Québec-Ontario. Eeyou Istchee - les terres et les eaux cries de l'est de la baie James, la zone d'étude est riche en biodiversité. De nombreuses rivières traversent la région, apportant de grandes quantités d'eau douce à la baie. Cela crée un environnement marin spécial avec une faible concentration de sel.
Faisant partie de la mer intérieure de la baie d'Hudson, la baie James est également une plaque tournante pour les oies, les canards et les oiseaux de rivage migrateurs. Renforcer la protection de ces écosystèmes permet à la fois de préserver la biodiversité et de lutter contre le changement climatique. Cela appuierait également les traités et les droits des Eeyou (Cris) d'Eeyou Istchee et leur détermination à maintenir leur culture et leur mode de vie. Les Eeyou sont les gardiens de ces terres et de ces eaux depuis des temps immémoriaux.
Qikiqtait est un archipel de plus de 1 500 îles et eaux marines adjacentes situées au large de la côte ouest du Québec, dans la partie sud-est de la baie d'Hudson, et abrite la communauté la plus méridionale de la région de Qikiqtaaluk au Nunavut, Sanikiluaq. La conservation de ce site dirigée par les Inuits progresse en partenariat avec la Qikiqtani Inuit Association, les conseils et les organismes locaux.
Cette zone abrite des habitats marins et terrestres essentiels, de façon saisonnière et tout au long de l'année. Il s'agit d'un refuge, d'une zone d'alimentation et d'un couloir migratoire pour les mammifères marins (p. ex., phoques, bélugas, ours polaires, morses), les poissons (p. ex., omble chevalier) et les oiseaux de mer (p. ex., eider arctique). La région englobe jusqu'à 35 polynies récurrentes où les températures estivales de la surface de la mer sont les plus froides de la baie d'Hudson au sud de Southampton, ce qui permet de maintenir des populations élevées d'invertébrés (p. ex. oursins, concombres, bivalves).
Les objectifs de conservation seront guidés par l'intérêt des collectivités à protéger leur environnement marin et côtier unique, complexe et sensible, notamment à atténuer les effets négatifs des changements climatiques et des activités anthropiques extérieures.
Le gouvernement du Canada et le gouvernement du Nunatsiavut ont signé un protocole d'entente (PE) en février 2022 afin de poursuivre les travaux visant à évaluer la faisabilité d'établir une aire protégée inuite en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada.
La zone d'étude est située dans les zones côtières et marines du nord du Labrador et adjacente au parc national des Monts-Torngat. Le nord du Labrador est une région d'utilisation et de peuplement humains continus depuis près de 10 000 ans. Les Inuits sont les intendants de cette région depuis des temps immémoriaux et ils continuent de pratiquer leurs traditions sur ses terres et ses eaux.
La zone d'étude comprend les eaux côtières et extracôtières adjacentes au parc national des Monts-Torngat, dans le nord du Labrador, dans la région marine du plateau du Labrador. Elle est reconnue pour son importance en tant que zone critique pour la visite des narvals, des phoques annelés, de l'omble chevalier, des oiseaux de mer et de la sauvagine nicheurs et migrateurs, et constitue une zone migratoire unique pour les bélugas de l'est de la baie d'Hudson et les ours polaires, une espèce en voie de disparition.
La zone d'étude de la baie Witless se trouve au large de la côte est de la péninsule d'Avalon à Terre-Neuve, centrée sur les colonies d'oiseaux de mer de la réserve écologique de Witless Bay à Terre-Neuve.
Les principaux objectifs de la zone consistent notamment à assurer la viabilité à long terme des habitats utilisés pour l'alimentation par les groupes de reproduction d'oiseaux de mer d'importance mondiale, notamment le macareux moine, la mouette tridactyle, le guillemot marmettes et le pétrel tempête de Leach.
D'autres objectifs visent à assurer la viabilité à long terme des habitats de migration et d'hivernage utilisés par les canards de mer, y compris l'eider à duvet et l'arlequin plongeur. Ces habitats abritent également des espèces fourragères clés et des caractéristiques d'habitat biogéniques, telles que des plantes marines et des bancs de moules, qui contribuent à la biodiversité et améliorent la connectivité et la résilience des écosystèmes en général, avec des avantages pour le bien-être humain.
Ces objectifs découlent de réunions participatives collaboratives continues, renforcées par des possibilités ciblées de partage des connaissances.
La zone d'étude du cap St. Mary's se trouve au large de la côte sud de la péninsule Avalon à Terre-Neuve, centrée sur les colonies d'oiseaux de mer de la réserve écologique du cap St. Mary's à Terre-Neuve.
Les principaux objectifs de la zone consistent notamment à assurer la viabilité à long terme des habitats utilisés pour l'alimentation par les groupes de reproduction d'oiseaux de mer d'importance mondiale, notamment le fou de Bassan et la Mouette tridactyle.
D'autres objectifs visent à assurer la viabilité à long terme des habitats de migration et d'hivernage utilisés par les canards de mer, y compris l'eider à duvet et l'Arlequin plongeur, et ceux utilisés par le grand puffin pendant leur hiver austral. Ces habitats abritent également des espèces fourragères clés et des caractéristiques d'habitat biogéniques, telles que des plantes marines et des bancs de moules, qui contribuent à la biodiversité et améliorent la connectivité et la résilience des écosystèmes en général, avec des avantages pour le bien-être humain.
Ces objectifs découlent de réunions participatives collaboratives continues, renforcées par des possibilités ciblées de partage des connaissances.
Les gouvernements du Québec et du Canada réalisent conjointement une étude de faisabilité pour une aire marine protégée aux Îles-de-la-Madeleine, qui permettra d'identifier les avantages et les limites liés à la désignation d'une aire marine protégée proposée en collaboration avec un comité de consultation local.
Les Îles-de-la-Madeleine sont au cœur du golfe du Saint-Laurent. Ses paysages sont connus pour leurs rivages sablonneux, leurs falaises de grès rouge et leurs lagunes. L'archipel est composé de 15 îles, dont 8 ont des personnes vivant sur eux. Deux municipalités relèvent de la structure administrative de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine. La pêche commerciale et le tourisme sont les principales activités économiques. Le homard et le crabe des neiges sont les plus pêchés.
Les îles représentent un patrimoine maritime naturel et culturel unique au Québec. Ils sont riches en ressources marines et en savoir-faire en matière de conservation des pêcheurs locaux. Les Madelinots ont une relation très étroite avec le milieu marin. Les secteurs de la pêche et de l'aquaculture appliquent autant que possible des mesures de gestion durable. La communauté est accueillante et fière de ses racines et est toujours prête à partager des histoires à leur sujet.
L'estuaire du Saint-Laurent est complémentaire et adjacent au parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, aire marine protégée créée en 1998 par les lois parallèles du Québec et du Canada et cogérée par Parcs Canada et la Société des établissements de plein air du Québec.
Cette zone se trouve dans la portion du Saint-Laurent où les mammifères marins subissent le plus de pression par les activités humaines (perturbation ou destruction de leur habitat, exposition à des produits chimiques toxiques, risque de collision avec des navires, exposition au bruit et aux perturbations). Cela comprend les espèces qui y vivent à l'année, comme le béluga et le phoque commun, ainsi que les espèces migratrices, comme le rorqual bleu, le rorqual commun et le marsouin commun.
L'objectif de conservation général est d'assurer la conservation et la protection à long terme des mammifères marins, de leur habitat et de leurs ressources alimentaires.
L'intérieur de la baie de Fundy se trouve à l'est d'une ligne tracée entre la limite est du port de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et la limite est du Digby Gut, en Nouvelle-Écosse.
Les principaux objectifs de la région consistent notamment à assurer la viabilité à long terme d'un ensemble diversifié d'habitats façonnés par certaines des plus grandes marées du monde. Ces habitats comprennent des sites qui abritent des corridors migratoires et des haltes utilisées par les oiseaux de rivage, la sauvagine et d'autres oiseaux marins, plus particulièrement les regroupements de Bécasseaux semipalmés d'importance mondiale.
D'autres objectifs visent à assurer la viabilité à long terme des habitats utilisés par d'autres espèces, y compris le saumon de l'Atlantique, l'anguille d'Amérique et ceux qui abritent des espèces fourragères clés et des caractéristiques d'habitat biogéniques, comme les marais salés, le fucus et les bancs de moules. Ensemble, ils contribuent à la biodiversité et améliorent la connectivité et la résilience des écosystèmes au sens large, avec des avantages pour le bien-être humain.
Ces objectifs découlent de réunions participatives collaboratives continues, renforcées par des possibilités ciblées de partage des connaissances.
Le chenal de Fundy et le banc de Browns sont situés au sud de Yarmouth (Nouvelle-Écosse), dans la biorégion du plateau néo-écossais. Cette zone comprend deux composantes géographiquement distinctes. La section ouest est centrée sur le bassin de Georges, tandis que la section est, plus large, englobe le chenal de Fundy (également connu sous le nom de canal du nord-est) et une partie du banc de Browns. Une partie de la zone est actuellement protégée en tant que refuge marin, appelé la zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est .
La diversité des types d'habitats représentés dans la zone comprend des bassins, des bancs, des pentes d'eau profonde et des chenaux. La zone fournit un habitat au flétan de l'Atlantique juvénile, à la baleine à bec et à des concentrations de grands homards femelles matures, et elle abrite des coraux d'eau profonde, des concentrations importantes d'éponges, de la morue de l'Atlantique, du loup de mer de l'Atlantique, de la raie tachetée, de la raie épineuse, de la merluche blanche et du brosme. Ses caractéristiques océanographiques, comme les ondes internes, les zones de remontée des eaux et la présence occasionnelle de courants du Golfe et d'anneaux à noyau chaud, en font également une zone très productive, associée à la présence de grands poissons pélagiques, de tortues de mer et de cétacés. La zone est également une aire d'alimentation pour les rorquals bleus et la plupart des guildes fonctionnelles d'oiseaux marins, y compris le pétrel‑tempête de Leach.
L'objectif de conservation général est de conserver et de protéger l'intégrité écologique de la zone, y compris la biodiversité, la productivité, les composantes de l'écosystème et les caractéristiques naturelles particulières.
Norme de protection pour les aires marines protégées du Canada
En avril 2019, le gouvernement du Canada a annoncé sa norme de protection pour les nouvelles aires marines protégées (AMP) fédérales. La Norme de protection vise à interdire l'exploration et l'exploitation pétrolières et gazières, l'exploitation minière, le déversement et le chalutage de fond dans toutes les AMP fédérales créées après le 25 avril 2019. À la suite de l'annonce du gouvernement, un groupe de travail sur la norme de protection du milieu marin des AMP fédérales a été mis sur pied afin d'élaborer la portée détaillée des quatre activités soumises à la Norme de protection.
La Norme de protection des AMP 2023 assurera une plus grande uniformité et clarté sur les activités visées par la Norme dans les AMP fédérales à l'intention des partenaires, des intervenants et du public. Ces mesures concrètes et prévisibles font partie d'une approche équilibrée qui assurera des niveaux élevés de protection de l'environnement.
Les aires marines protégées
Une zone de protection marine, ou ZPM, est une partie de l'océan qui est légalement protégée et gérée de manière à assurer la conservation à long terme de la nature.
Les interdictions
La Norme de protection des AMP prévoit l'application d'une approche pangouvernementale et interdit :
- l'exploration, l'exploitation et la production de pétrole et de gaz;
- l'exploration et l'exploitation minières;
- l'élimination de déchets et autres matières, le déversement de remblais et l'immersion ou le rejet de médicaments et de pesticides nocifs;
- les engins mobiles, de contact avec le fond marin, de chalutage ou de dragage. Les pêches aux casiers sont exclues.
La Norme de protection des AMP établit une référence fédérale pour un ensemble d'activités courantes interdites ou davantage restreintes. La Norme ne s'applique qu'aux activités qui se déroulent dans les limites des AMP. D'autres interdictions peuvent s'appliquer conformément aux règlements et à la loi régissant les ZPM.
Pour renforcer davantage la Norme de protection des AMP, le gouvernement du Canada annonce également son intention de resserrer les restrictions concernant certains rejets provenant de bateaux qui surviennent dans les AMP. Parmi les rejets, notons les eaux usées (eaux noires), les eaux grises, les eaux huileuses de cale de moteur, les systèmes de nettoyage de gaz d'échappement (épurateurs), l'eau de lavage et les déchets alimentaires. Ces objectifs seront atteints grâce à une combinaison de mesures pour les ZPM dans les eaux territoriales du Canada et dans la Zone économique exclusive du Canada. En vue de déterminer la portée des restrictions renforcées, on mènera des consultations avec les intervenants au printemps 2023, et les modifications réglementaires à l'appui de la Norme devraient être terminées d'ici 2025 ou 2026.
Façon dont la Norme de protection sera appliquée
La Norme de protection des AMP s'appliquera aux nouvelles AMP fédérales, y compris :
- les zones de protection marines désignées par Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les océans;
- les aires marines nationales de conservation et les composantes marines des parcs nationaux désignées par Parcs Canada en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada et de la Loi sur les parcs nationaux du Canada respectivement;
- les réserves nationales de faune en milieu marin et les parties marines des réserves nationales de faune et les refuges d'oiseaux migrateurs établis par Environnement et Changement climatique Canada en vertu de la Loi sur les espèces sauvages du Canada.
Il existe quatre situations pour lesquelles la nouvelle Norme ne s'appliquera pas :
- La Norme de protection des AMP ne s'appliquera pas aux AMP régies par des lois fédérales et provinciales ou territoriales similaires ou des lois conjointes élaborées pour une seule AMP.
- Lorsqu'une AMP est établie en utilisant à la fois une loi fédérale et une loi provinciale ou territoriale distincte, mais complémentaire, l'application de la norme de protection des AMP sera déterminée au cas par cas et conformément aux ententes de collaboration intergouvernementales existantes.
- La Norme de protection des AMP ne s'appliquera pas aux AMP établies dans les Grands Lacs. Les travaux et les recommandations du Comité n'incluaient pas la prise en compte des AMP dans cette zone.
- La Norme de protection des AMP ne s'appliquera pas aux zones de protection marines établies par un arrêté ministériel ou un décret d'urgence en vertu de la Loi sur les océans. Ces instruments juridiques n'ont pas été conçus de manière à pouvoir soutenir l'application de la Norme de protection.
Ces quatre situations ne signifient pas que les activités interdites auront lieu dans ces AMP. Les activités peuvent être interdites ou restreintes en fonction de lois portant sur des aires protégées précises et d'autres lois maritimes.
Exceptions générales
La Norme de protection ne s'applique pas aux activités menées pour les raisons suivantes :
- sécurité du public et des navires;
- défense nationale;
- sécurité nationale;
- application de la loi;
- intervention en cas d'urgence;
- droits ancestraux ou issus de traités;
- respect du droit international;
- toute autre activité que la Ministre juge nécessaire à la mise en œuvre de la Norme de protection des AMP.
Façon dont la norme sera appliquée aux AMP existantes (établies avant le 25 avril 2019)
La Norme de protection s'appliquera à toutes les AMP existantes établies avant le 25 avril 2019 de la manière suivante :
- Les AMP existantes seront examinées afin d'obtenir l'abandon volontaire de toute licence ou de tout permis d'exploitation pétrolière et gazière, le cas échéant. Si les licences ou permis ne sont pas cédés dans ces zones, la partie de l'AMP qui chevauche la zone visée par le permis ne contribuera plus à l'atteinte des cibles de conservation marine du Canada.
- À l'heure actuelle, aucune activité d'exploration et d'exploitation minières n'a lieu dans les AMP existantes.
- Aucun permis ne sera délivré pour l'immersion en mer de déchets et d'autres matières dans les AMP existantes.
- Aucun permis ne sera délivré pour le déversement de remblais dans les AMP existantes.
- L'immersion ou le rejet de médicaments et de pesticides nocifs continuera d'être interdit dans les AMP existantes.
- Tout resserrement des restrictions sur les rejets des navires dans les eaux territoriales jusqu'à 12 milles marins peut s'appliquer aux AMP existantes, et des restrictions volontaires peuvent être appliquées aux AMP existantes dans la ZEE, lorsque cela est possible.
- Les AMP existantes seront examinées dans le cadre de leur cycle de gestion continu afin de déterminer la compatibilité du chalutage de fond avec les objectifs (de conservation) de chaque AMP. Lorsqu'un engin sera jugé incompatible, son utilisation sera interdite.
SOURCE Pêches et Océans Canada
Matthew Dillon, Directeur des communications, Cabinet de la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, 613-992-3474, [email protected]; Kaitlin Power, Attachée de presse, Cabinet du ministre de l'Environnement et du Changement climatique, 819-230-1557, [email protected]; Relations avec les médias, Pêches et Océans Canada, 613-990-7537, [email protected]; Relations avec les médias, Parcs Canada, 1-855-862-1812, [email protected]
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