Le gouvernement du Canada et les Premières Nations côtières annoncent des progrès pour protéger une vaste zone océanique écologiquement unique au large de la côte ouest du Pacifique English
VANCOUVER, BC, le 7 févr. 2023 /CNW/ - Aujourd'hui, à l'occasion du cinquième Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC5), à Vancouver, l'honorable Joyce Murray, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, ainsi que le Conseil de la Nation haïda, le Conseil tribal Nuu-chah-nulth, la Première Nation Pacheedaht, et la Première Nation Quatsino ont annoncé les progrès réalisés à l'égard de la zone de protection marine (ZPM) proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis, une vaste zone océanique unique sur le plan écologique, située en moyenne à 150 kilomètres de la côte ouest de l'île de Vancouver.
Couvrant 133 019 kilomètres carrés, la ZPM proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis a un plancher océanique aux caractéristiques extraordinaires, notamment plus de 46 montagnes sous-marines, appelées monts sous-marins, et tous les griffons hydrothermaux connus au Canada. De tels « points chauds » biologiques des grands fonds marins sont rares à l'échelle mondiale, et abritent des espèces d'eau profonde uniques à cette zone.
Le Canada et le Conseil tribal Nuu-chah-nulth, le Conseil de la Nation haïda, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino ont signé un protocole d'entente pour gérer conjointement la nouvelle ZPM proposée - une étape historique dans un processus pluriannuel mené par le Canada et les Premières Nations en vue de protéger cet espace important.
Anciennement appelée « site d'intérêt extracôtier du Pacifique », cette zone océanique en eaux profondes a été désignée pour la première fois aux fins de protection en mai 2017, et des mesures visant à empêcher certaines activités de pêche ont ensuite été mises en place. La désignation de la ZPM proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis en vertu de la Loi sur les océans du Canada renforcerait la protection marine de la zone au moyen d'un zonage visant à mettre au point les mesures de gestion des pêches, et à élargir les interdictions pour inclure les activités qui posent un risque pour la protection des caractéristiques uniques du plancher océanique, y compris les activités pétrolières et gazières, l'exploitation minière en haute mer, et d'autres activités soumises à la norme de protection de la ZPM. Le projet de règlement de la ZPM fera l'objet d'une publication préalable dans la Partie 1 de la Gazette du Canada, le 18 février 2023, pour une période de consultation publique de 30 jours.
Le nouveau nom de la ZPM proposée se compose d'un terme haïda signifiant « océan profond » (Tang.ɢwan), d'un terme nuu-chah-nulth et pacheedaht signifiant « partie la plus profonde de l'océan » (ḥačxwiqak) et d'un terme quatsino désignant un « monstre des profondeurs » (Tsigis). Il témoigne des liens solides et des valeurs communes entre les Premières Nations partenaires, et reconnaît leur relation intime avec le milieu marin.
Une fois désignée, la ZPM Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis remplacerait le refuge marin existant, et contribuerait à hauteur de 0,88 % supplémentaire à la cible de conservation marine du Canada de conserver 25 % des zones marines et côtières du Canada d'ici 2025, ce qui en ferait à ce jour la plus grande ZPM désignée en vertu de la Loi sur les océans.
« Nous nous tenons solidaires aux côtés des Premières Nations, dans un esprit de réconciliation pour conclure cette entente visant à gérer en pleine coopération la zone de protection marine proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis, qui témoigne de la détermination commune du Canada à protéger les écosystèmes distinctifs, et de notre priorité de faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones. Les espèces rares et uniques seront ainsi protégées, contribuant à la bonne santé et à la durabilité de l'océan. »
L'honorable Joyce Murray, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
« La Nation haïda a hâte de collaborer avec les nations Nuu-chah-nulth, les Premières Nations Quatsino et Pacheedaht ainsi qu'avec le Canada pour élaborer un plan de gestion comportant des mesures significatives, visant à prendre soin de la zone de protection marine Tang.ɢwan -- ḥačxwiqak -- Tsig̱is. Le protocole d'entente et notre désignation de la partie haïda de cette zone comme site du patrimoine haïda démontrent notre engagement commun à long terme à protéger l'océan, et à sauvegarder la biodiversité qu'il soutient pour les générations futures. »
Président Gaagwiis Jason Alsop, Conseil de la Nation haïda
« Les Nations Nuu-chah-nulth sont heureuses de conclure ce protocole d'entente avec le Conseil de la Nation haïda, la Première Nation Quatsino, la Première Nation Pacheedaht et le MPO. Il est grand temps que le MPO et les Premières Nations travaillent en collaboration pour renforcer la protection des océans en vue d'en assurer la pérennité pour les générations futures. »
Cloy-e-iis, Judith Sayers, Conseil tribal Nuu-chah-nulth
« La Première Nation Pacheedaht est un peuple maritime. Notre culture et notre mode de vie sont intimement liés à notre territoire marin. L'accord de collaboration de Nation à Nation pour la Zone de protection marine Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis est nécessaire à la conservation et à la protection de ce lieu unique sur notre territoire, et constitue une étape importante sur la voie de la réconciliation. Nous devons tous continuer de chercher des moyens pour que la gouvernance autochtone de nos océans soit respectée et honorée. »
Chef Jeff Jones, Première Nation Pacheedaht
« La Première Nation Quatsino dépend de ses ressources provenant des « dams » (des océans) de manière physique, spirituelle et culturelle. Nous sommes fiers d'être aux côtés des autres Nations dans cette première étape collaborative de la conservation marine. Les Da̱ms sont l'élément vital de notre territoire. »
Chef Tom Nelson, Première Nation Quatsino
- Le gouvernement du Canada, le Conseil tribal Nuu-chah-nulth, le Conseil de la Nation haïda, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino travaillent en collaboration depuis 2017 pour promouvoir la protection de la Zone de protection marine (ZPM) proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis.
- Plus de 70 % de tous les monts sous-marins canadiens connus et tous les griffons hydrothermaux canadiens connus se trouvent dans la Zone de protection marine proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis.
- Les pêches commerciales et récréatives du poisson de fond pratiquées au contact du fond marin sur les monts sous-marins et dans la zone des griffons hydrothermaux de la ZPM proposée sont interdites depuis 2017.
- Le protocole d'entente est un accord de gestion coopérative qui établit un conseil de gestion composé des Premières Nations et du gouvernement du Canada, et qui vise à s'appliquer selon le principe du consensus dans toute prise de décisions.
- Il est proposé que la nouvelle norme canadienne de protection des aires marines protégées s'applique une fois que la ZPM sera officiellement désignée.
- Le projet de règlement de la ZPM fera l'objet d'une publication préalable dans la Partie 1 de la Gazette du Canada, le 18 février 2023, pour une période de consultation publique de 30 jours.
- Les organisations partenaires des Premières Nations ont désigné, ou désigneront sous peu, des aires protégées et de conservation autochtones dans la ZPM proposée, notamment le Conseil tribal Nuu-chah-nulth. Le Conseil de l'Assemblée législative de la Nation haïda a désigné la partie de la ZPM située sur le territoire haïda comme étant un site du patrimoine haïda.
- Site d'intérêt Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis
- Norme de protection concernant les aires marines protégées
- Conseil tribal Nuu-chah-nulth (en anglais seulement)
- Première Nation Quatsino (en anglais seulement)
- Conseil de la Nation haida (en anglais seulement)
Document d'information
Zone de protection marine Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis
Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) travaille en collaboration avec les Premières Nations pour faire avancer la désignation de la zone de protection marine (ZPM) proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis, pour aider à sauvegarder ce fragile milieu marin en eau profonde et son plancher océanique aux caractéristiques uniques. L'établissement de cette nouvelle ZPM contribuera à hauteur d'environ 0,88 pour cent à l'objectif du Canada de conserver 25 pour cent de nos océans d'ici 2025, contribuant ainsi à en faire la plus grande ZPM au large de la côte ouest du Pacifique au Canada.
La ZPM proposée Tang.ɢwan - ḥačxwiqak - Tsigis possède des caractéristiques rares, telles que des monts sous‑marins, des griffons hydrothermaux et des espèces benthiques qui n'existent que dans cette zone. On y trouve plus de 70 pour cent de tous les monts sous‑marins et de tous les griffons hydrothermaux connus au Canada.
La ZPM couvre environ 133 019 kilomètres carrés et est située en moyenne à 150 kilomètres au large de la côte ouest de l'île de Vancouver (à environ 95 kilomètres de l'île de Vancouver à son point le plus proche) et à un peu plus de 80 kilomètres au sud‑ouest de Haida Gwaii, dans la partie sud de la biorégion de la zone extracôtière du Pacifique. Le site a d'abord été désigné comme site d'intérêt pour la ZPM en 2017. Un refuge marin de 88 000 kilomètres carrés a ensuite été créé dans le site d'intérêt et des interdictions ont été imposées pour empêcher certaines activités de pêche présentant un risque pour les objectifs de conservation de la zone. Le refuge marin de la zone extracôtière du Pacifique et les mesures de protection connexes resteront en place et assureront une protection provisoire de la zone pendant l'élaboration du règlement visant la nouvelle ZPM.
Processus de planification et de conception de la zone de protection marine
Les Premières Nations et le MPO ont travaillé en collaboration pour concevoir la ZPM, notamment en effectuant l'évaluation des risques, en apportant des ajouts clés à l'objectif de conservation, et en élaborant le contenu de l'énoncé d'intention réglementaire. Le Comité consultatif sur le site d'intérêt extracôtier du Pacifique créé en septembre 2017 a supervisé la planification et la conception. Il comptait alors des représentants des Premières Nations, de la Province de la Colombie‑Britannique, des collectivités, de l'industrie maritime, des organisations non gouvernementales, et du milieu universitaire. Les observations des Premières Nations et des intervenants ont été prises en compte tout au long du processus de planification et de conception de la ZPM.
Gestion collaborative avec les Premières Nations
Le Canada, le Conseil tribal de Nuu‑chah‑nulth, le Conseil de la Nation haïda, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino ont signé un protocole d'entente qui décrit comment les parties collaboreront à la planification et à la gestion coopérative de la ZPM proposée.
Ce protocole d'entente prévoit la mise sur pied d'un conseil de gestion de la ZPM composé de représentants des Premières Nations et du MPO, qui s'efforcera au mieux de fournir des avis consensuels aux décideurs de toutes les parties. Il s'agit d'une réalisation historique qui souligne l'importance pour le Canada et les Premières Nations de travailler ensemble dans un esprit de réconciliation pour gérer cette ZPM de manière coopérative.
Les organisations partenaires des Premières Nations ont désigné, ou désigneront sous peu, des aires protégées et de conservation autochtones dans la ZPM proposée, en vertu de leurs autorités respectives, notamment le Conseil tribal de Nuu‑chah‑nulth. En octobre 2022, le Conseil de l'Assemblée législative de la Nation haïda a désigné la portion de la ZPM proposée Tang. ɢwan - ḥačxʷiqak - Tsigis se trouvant sur le territoire haïda comme un site du patrimoine haïda. La Nation haïda et le Canada gèrent également conjointement la ZPM du mont sous‑marin SGaan Kinghlas‑Bowie, le mont sous‑marin le moins profond de la côte ouest du Canada.
SOURCE Pêches et Océans Canada
Relations avec les médias, Pêches et Océans Canada, 613-990-7537, [email protected]; Laverne Hamilton, Directrice des Communications et de la Culture, Conseil de la Nation haïda, 604-209-4043, [email protected]; Irine Polyzogopoulos, Communications, Conseil tribal Nuu-chah-nulth, 250-735-6611, [email protected]; Helen Jones, Gestionnaire des pêches de la Première Nation Pacheedaht, [email protected]; Kira Sawatzky, Gestionnaire des pêches, Première Nation Quatsino, [email protected]
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