Le gouvernement du Canada marque la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes English
OTTAWA, le 6 déc. 2017 /CNW/ - L'honorable Maryam Monsef, ministre de la Condition féminine, a publié la déclaration suivante aujourd'hui :
« Le 6 décembre 1989, 13 étudiantes et une administratrice de l'École Polytechnique de Montréal ont été assassinées tragiquement simplement parce qu'elles étaient des femmes; 28 ans plus tard, les Canadiennes et les Canadiens continuent de se remémorer et de pleurer cette perte tragique. D'un océan à l'autre, des bougies seront allumées, des roses seront offertes, et des larmes seront versées quand les noms de ces 14 femmes nous rappelleront que la violence fondée sur le sexe est encore une réalité pour trop de personnes.
Les répercussions foudroyantes de leur mort ont mobilisé les Canadiennes et les Canadiens et ont amené le Parlement à faire du 6 décembre une journée consacrée à la commémoration du potentiel que nous avons perdu lors de l'assassinat de ces jeunes femmes. Cette journée annuelle fait partie des 16 jours d'activisme contre la violence fondée sur le sexe qui commencent par la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre, et se terminent par la Journée internationale des droits de la personne, le 10 décembre.
Aujourd'hui, nous rendons hommage aux 14 femmes qui ont été si inutilement enlevées à leurs proches en 1989, et nous reconnaissons les répercussions tragiques et permanentes de la violence fondée sur le sexe.
En ce 6 décembre, il est important de se rappeler de ces femmes en guise de commémoration et aussi en guise de reconnaissance à l'égard de toutes les victimes de violence fondée sur le sexe dont nous ne connaissons peut-être pas les noms :
Geneviève Bergeron |
Maryse Leclair |
Hélène Colgan |
Anne-Marie Lemay |
Nathalie Croteau |
Sonia Pelletier |
Barbara Daigneault |
Michèle Richard |
Anne-Marie Edward |
Annie St-Arneault |
Maud Haviernick |
Annie Turcotte |
Maryse Laganière |
Barbara Klucznik-Widajewicz |
Nous voulons dire aux personnes qui sont encore vulnérables, par exemple les membres de la communauté LGBTQ2, les femmes autochtones, les nouvelles arrivantes et nouveaux arrivants et les femmes handicapées, que nous ne tolérerons pas la discrimination et la violence. Aux Canadiennes et Canadiens qui ont perdu un être cher le 6 décembre, à celles et ceux qui ont perdu des êtres chers à cause de la violence fondée sur le sexe, et aux survivantes et survivants d'actes de violence fondée sur le sexe, nous voulons dire que ces meurtres insensés prennent racines dans la misogynie et ont pris pour cible le féminisme. Ils ont aussi contribué à ce moment de notre histoire où le féminisme est un mouvement dont nous sommes fiers. Bien que nous ne puissions pas changer l'histoire de ces 14 jeunes femmes, nous nous souvenons d'elles et nous réaffirmons notre volonté de faire mieux et d'être meilleurs pour les femmes et les filles d'aujourd'hui et de demain.
Nous savons qu'il reste beaucoup à faire. Les besoins ont été mis en évidence par le récent mouvement #Moiaussi. Il ressort clairement des statistiques, par exemple les données publiées récemment par Statistique Canada, qu'en 2016, plus de 150 des 611 homicides déclarés par la police visaient des femmes. C'est un homicide sur quatre. Et pourtant, il y a de l'espoir, l'espoir d'un avenir où les personnes seront respectées, où la violence ne sera pas acceptée, et où les femmes et les filles seront en sécurité et auront la possibilité de réaliser leurs rêves.
À l'appui de cette vision, notre gouvernement collabore avec les Canadiennes et les Canadiens pour contribuer à bâtir une société inclusive et respectueuse en se levant et en s'exprimant pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Dans le cadre de cet effort, nous invitons les Canadiennes et les Canadiens à parler de ce qu'ils feront pour mettre fin à cette violence en utilisant le mot-clic #Mesgestescomptent et en s'engageant à aider à mettre fin à la violence fondée sur le sexe. À ce jour, près de 40 000 personnes ont pris un cet engagement.
Les Canadiennes et les Canadiens ont le soutien de notre gouvernement, que ce soit grâce à la première stratégie fédérale de prévention et de lutte contre la violence fondée sur le sexe, à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, à la Stratégie nationale sur le logement ou aux investissements dans les refuges.
Nous avons toutes et tous l'occasion et la responsabilité de lutter contre la misogynie, le sexisme et la haine, et cela commence par la création d'une culture de respect. Il faut donc que tout le monde, y compris les hommes et les garçons, fasse partie la solution. Ensemble, nous pouvons honorer les vies perdues le 6 décembre 1989 en travaillant pour prévenir cette violence avant qu'elle ne commence.
Nous vivons une situation exceptionnelle en ce moment. Les survivantes et survivants d'actes de violence fondée sur le sexe se lèvent, se rassemblent et prennent la parole. Ces personnes trouvent le courage de dénoncer, et toutes les personnes qui se sentent seules devraient être inspirées par ce courage nouveau.
Aujourd'hui, nous soulignons le lien durable de notre pays avec 14 femmes qui ont été réduites au silence pendant qu'elles s'efforçaient de réaliser leurs rêves. Nous ne pouvons pas changer l'histoire. Mais nous pouvons honorer la mémoire de ces femmes et veiller à ce que chaque Canadienne et chaque Canadien ait la liberté de poursuivre ses propres rêves, sans la menace de la violence fondée sur le sexe. »
SOURCE Condition féminine Canada
Célia Canon, Attachée de presse, Cabinet de la ministre de la Condition féminine, 613-862-3270
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