OTTAWA, le 14 août 2019 /CNW/ - La gestion durable des pêches canadiennes est importante pour les pêcheurs qui dépendent de l'océan pour leurs moyens de subsistance. Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) veille à ce que les meilleures données scientifiques disponibles soient prises en compte dans les décisions de gestion des phoques. Toutefois, le MPO n'a jamais cessé d'entendre les préoccupations des pêcheurs relatives au lien existant entre les phoques et les populations de poissons. À l'écoute de ces préoccupations, le MPO prend des mesures pour régler un problème qui touche non seulement Terre-Neuve-et-Labrador, mais toutes les côtes du Canada atlantique et du Québec.
Aujourd'hui, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, l'honorable Jonathan Wilkinson, a annoncé la création d'un groupe de travail sur la science du phoque de l'Atlantique. Cela s'ajoute aux activités récemment annoncées en Colombie-Britannique visant à évaluer les preuves scientifiques relatives à la dynamique des populations de phoques et d'otaries et à leurs effets sur les populations de poissons.
Le groupe de travail sera coprésidé par un représentant officiel du MPO, et Glenn Blackwood, vice-président de l'Université Memorial pour l'Institut des pêches et de la mer. Ce groupe de travail sera chargé :
- de formuler des commentaires sur les priorités du programme du MPO de recherche scientifique sur le phoque de l'Atlantique,
- d'examiner l'application des progrès technologiques à la recherche sur le phoque,
- d'évaluer les façons possibles d'accroître la participation de l'industrie de la pêche aux projets de recherche scientifique sur le phoque,
- de fournir des conseils sur la façon dont le MPO pourrait mieux communiquer ses conclusions scientifiques à l'industrie de la pêche.
Le groupe de travail sera composé de six à dix membres provenant de l'industrie de la pêche et de groupes d'intervenants. Il aura une vaste expertise et une grande expérience des pêches de l'Atlantique et sera appelé à siéger pendant un an au plus. Le MPO s'attend à mettre au point la liste des participants au cours des prochaines semaines, au cours desquelles l'information sur la façon dont le public peut participer sera révélée.
Cette nouvelle initiative permettra de s'assurer que les meilleures données scientifiques disponibles sont prises en compte dans les décisions de gestion des phoques et des otaries, dans le but d'assurer la santé et la productivité des écosystèmes aquatiques.
Citations
« Il est important d'écouter les différents points de vue pour s'assurer que notre travail est bien éclairé. J'ai entendu les préoccupations de l'industrie et des intervenants au sujet de la prédation par les phoques sur les stocks de poissons visés par la pêche commerciale dans l'Est du Canada. C'est pourquoi j'ai mis sur pied un groupe d'étude. J'ai hâte d'entendre leurs points de vue sur la façon dont nous pouvons collaborer et mieux communiquer les résultats scientifiques. »
L'honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
« L'annonce d'aujourd'hui marque le début d'une initiative extrêmement importante pour les pêcheurs et les parties concernées de Terre-Neuve-et-Labrador. Ce nouveau groupe de travail aidera à mieux comprendre la complexité des diverses espèces de phoques et leur relation avec nos stocks de poissons. Je suis ravie que les pêcheurs de Long Range Mountains aient l'occasion de faire part de leurs commentaires et de leurs connaissances scientifiques directement au ministre des Pêches et des Océans. La diversité des voix représentées dans ce dialogue aidera à renforcer la prise de décision et, en fin de compte, à trouver des solutions pour reconstituer et rétablir les stocks de poissons. »
Gudie Hutchings, députée de Long Range Mountains
Faits en bref
- Une importante population de phoques du Groenland vit le long de la côte atlantique du Canada. Les scientifiques s'entendent pour dire que la population de phoques du Groenland a augmenté de façon spectaculaire au cours des dernières décennies.
- Au début des années 1970, l'estimation acceptée était de 2 millions. Au cours des dix dernières années, la population est restée stable à environ 7,5 millions de phoques.
- Cet automne, Pêches et Océans Canada s'attend à recevoir les résultats du dernier relevé sur l'abondance des phoques du Groenland, qui a été effectué en 2017. Les résultats de ces travaux nous fourniront une estimation plus à jour de la taille actuelle de la population.
- Le phoque du Groenland se nourrit d'une variété de poissons comme le capelan, la morue, le hareng, le chabot, le flétan noir, le sébaste et la plie. Ils consomment également des crustacés tels que les amphipodes (crustacés ressemblant à des crevettes), le krill, ou encore les crevettes. Les phoques gris, que l'on trouve au large des côtes du Québec et du Canada atlantique, ont également été identifiés par l'industrie de la pêche comme ayant une incidence sur les stocks de poissons. Les avis scientifiques du MPO ont conclu que la prédation par les phoques gris est le facteur qui contribue le plus à la mortalité de la morue du sud du golfe du Saint-Laurent.
Liens associés
https://www.dfo-mpo.gc.ca/science/coe-cde/cemam/index-fra.html
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SOURCE Pêches et Océans Canada
Jocelyn Lubczuk, Attachée de presse, Cabinet du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, 343-548-7863, [email protected]; Relations avec les médias, Pêches et Océans Canada, 613-990-7537, [email protected]
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