Le gouvernement du Canada soutient les survivantes et les survivants de violence fondée sur le sexe au Québec English
MONTRÉAL, le 31 mai 2019 /CNW/ - Un réel désir de donner à toutes et tous les mêmes chances d'accéder à la classe moyenne pour la faire croître et prospérer passe nécessairement par l'élimination de la violence fondée sur le sexe. En effet, lorsque les femmes, les filles et les personnes de tout genre sont libres de vivre pleinement leur vie en toute sécurité, l'ensemble de la population en bénéficie.
Aujourd'hui, au nom de l'honorable Maryam Monsef, ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l'Égalité des genres, l'honorable Marc Garneau, ministre des Transports et député de Notre-Dame-de-Grâce--Westmount a annoncé la sélection de cinq organismes québécois qui se partageront jusqu'à 4,49 millions de dollars du gouvernement fédéral. Ces fonds serviront à soutenir les survivantes et survivants de violence fondée sur le sexe, notamment ceux qui sont issus de groupes mal desservis, comme les femmes autochtones et leur communauté, les enfants et les jeunes, les femmes de certains groupes ethnoculturels, les nouvelles arrivantes, les réfugiées, les femmes en situation irrégulière et les femmes handicapées.
Voici les organismes financés nommés par le ministre Garneau (voir le document d'information pour obtenir plus de renseignements et des témoignages) :
- Conseil des Atikamekw de Manawan
- Réseau d'action des femmes handicapées du Canada (DAWN Canada)
- Fédération des maisons d'hébergement pour femmes
- La rue des femmes de Montréal
- Université McGill
L'an dernier, la ministre Monsef a annoncé un investissement de plus de 50 millions de dollars pour financer près de 60 projets communautaires aux quatre coins du Canada dans le but d'aider les survivantes et survivants de violence fondée sur le sexe et leur famille. Ceux qui ont été nommés aujourd'hui en font partie.
Citations
« Au moyen de cet investissement, nous soutenons des organismes québécois qui offrent des services essentiels aux survivantes et aux survivants et à leur famille. L'enveloppe budgétaire a été établie de concert avec des cheffes du mouvement des femmes dont les judicieux conseils continuent d'éclairer la première stratégie canadienne pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe. Ces femmes de tête ont réclamé des sommes plus importantes, réparties sur de plus longues périodes pour répondre à la demande croissante de services, et des ressources pour soutenir les survivantes et survivants de violence fondée sur le sexe les plus marginalisés et mal desservis. Elles ont aussi demandé une simplification de la procédure de demande de financement. Nous les avons entendues. La violence fondée sur le sexe est intolérable, quelle qu'en soit la forme, et nous continuerons de travailler avec les personnes survivantes, nos partenaires communautaires, le secteur privé et les autres ordres de gouvernement pour y mettre fin. »
L'honorable Maryam Monsef, C.P., députée
Ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l'Égalité des genres
« Je suis fier de faire partie d'un gouvernement qui a à cœur la lutte contre la violence fondée sur le sexe. Mais pour l'éliminer, il faut fournir les ressources nécessaires aux spécialistes et aux personnes qui la vivent au quotidien. La stratégie du gouvernement pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe ne pourrait se concrétiser sans les connaissances, le dévouement et le travail acharné des organismes et des personnes réunies aujourd'hui. »
L'honorable Marc Garneau
Ministre des Transports
Député de Notre-Dame-de-Grâce--Westmount
Les faits en bref
- En juin 2017, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres (autrefois Condition féminine Canada) a annoncé la toute première stratégie fédérale pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe.
- À ce jour, le gouvernement du Canada a investi en tout et pour tout plus de 200 millions de dollars dans la prévention de la violence fondée sur le sexe, le soutien aux survivantes et survivants et à leurs familles, et la création d'un système juridique et judiciaire plus réactif.
- L'appel à concepts intitulé Pratiques prometteuses pour aider les personnes survivantes et leur famille prévoyait les plus importantes sommes jamais annoncées pour des programmes destinés aux divers groupes de survivantes et de survivants de violence fondée sur le sexe et à leurs familles.
- La violence fondée sur le sexe peut nuire à la santé physique, mentale, sexuelle et reproductive des personnes touchées tout au long de leur vie. Ses effets peuvent être graves, et ils coûtent cher. On estime les répercussions économiques de la violence conjugale et des agressions sexuelles à plus de 12 milliards de dollars par année.
- Du 3 au 6 juin 2019, le Canada accueillera à Vancouver la conférence Women Deliver, plus grand événement du monde axé sur l'égalité entre les sexes et sur la santé, les droits et le bien-être des femmes et des filles. Il se tient tous les trois ans.
- La conférence s'inscrit dans un mouvement mondial de promotion de l'égalité entre les sexes et vise à donner une tribune à toutes sortes de personnes : Autochtones, jeunes et personnes vivant dans des situations de conflit et de crise, par exemple. Elle rassemblera plus de 8 000 personnes, dont des dirigeantes, des dirigeants, des personnes d'influence ou militantes, des universitaires, des jeunes et des journalistes de plus de 160 pays, sans compter les 100 000 personnes qui y assisteront en ligne.
Produit associé
Document d'information
Programme de lutte contre la violence fondée sur le sexe du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres
À la suite de la mise en œuvre, en juin 2017, de la stratégie Il est temps : la stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres (anciennement Condition féminine Canada) a lancé en janvier 2018 le Programme de lutte contre la violence fondée sur le sexe (VFS).
Le Programme de lutte contre la VFS vient compléter le Programme de promotion de la femme du Ministère. Il aide les organismes actifs dans le domaine de la VFS à élaborer et à mettre en œuvre des pratiques prometteuses afin de combler les lacunes dans le soutien aux personnes survivantes et à leur famille.
Bien que la violence puisse toucher tout le monde, quels que soient le sexe, l'âge, la culture, l'origine ethnique, le lieu géographique et les antécédents socioéconomiques, certaines populations sont plus à risque d'en être victimes et ont plus difficilement accès aux services. Le Programme de lutte contre la VFS répond à cette situation en finançant les projets d'organismes locaux, régionaux et nationaux admissibles. Ces projets visent à combler les manques dans le soutien offert à certains groupes de personnes survivantes. On parle ici notamment des femmes autochtones ainsi que d'autres populations mal desservies, comme les enfants et les jeunes, les communautés LGBTQ2, les femmes en situation irrégulière, les réfugiées et les immigrantes, les personnes âgées, les femmes vivant dans une communauté de langue officielle en situation minoritaire, les femmes vivant dans des collectivités nordiques, rurales ou éloignées, et les femmes handicapées.
Appel à concepts : Pratiques prometteuses pour aider les personnes survivantes et leur famille
En janvier 2018, la ministre Monsef a annoncé un financement de 20 millions de dollars pour un appel à concepts dans le cadre du nouveau Programme de lutte contre la VFS. Dans la foulée du budget de 2018, le financement de ce programme a plus que doublé, de sorte qu'un plus grand nombre d'organismes, comme les centres d'aide aux victimes d'agressions sexuelles, sont désormais mieux outillés pour aider les groupes les plus susceptibles d'être victimes de violence. Une approche novatrice de soutien aux organismes communautaires a donc été mise à l'essai, approche qui présente les caractéristiques suivantes :
- une période de financement plus longue pouvant aller jusqu'à cinq ans;
- un processus de demande en deux étapes exigeant moins d'information durant la phase initiale du concept, ce qui réduit le fardeau administratif des organismes demandeurs;
- un élargissement du bassin d'organismes admissibles, qui inclut maintenant les syndicats et les groupes de travailleuses et travailleurs; les provinces, les territoires, les municipalités et leurs organismes; les organismes et les instituts de recherche; les centres d'expertise; les établissements d'enseignement (universités, collèges, cégeps, écoles secondaires, commissions ou districts scolaires); les établissements de santé publics, les hôpitaux et les prestataires de services de santé;
- l'essai et l'évaluation de pratiques prometteuses qui produiront des résultats visibles pour la population canadienne.
Projets au Québec
L'annonce d'aujourd'hui vise cinq projets au Québec qui ont été sélectionnés pour recevoir un financement du gouvernement fédéral.
Conseil des Atikamekw de Manawan
Titre du projet : Cercle de mieux-être [Healing/wellness circle]
Montant du financement : jusqu'à 1 000 000 $
Le Conseil des Atikamekw de Manawan cherche à implanter une approche de guérison collective reposant notamment sur la collaboration de toute la communauté et des principales parties prenantes. Cette approche, qui fera l'objet d'un suivi, vise à créer un environnement d'entraide exempt de violence sexuelle.
Créé en 1906, le Conseil des Atikamekw de Manawan constitue un gouvernement autochtone en vertu de la Loi sur les Indiens. Il a pour mission de répondre aux besoins de la communauté, d'améliorer la qualité de vie de ses membres - grâce à des initiatives comme le programme de protection de la jeunesse dans les réserves de Manawan et de Wemotaci - et d'appliquer les règles du Système d'intervention d'autorité atikamekw.
« Nous remercions le gouvernement du Canada d'investir dans notre santé et notre bien-être. Ce projet contribuera à faire de notre communauté un endroit sans violence, plus sécuritaire et accueillant. »
Thérèse Niquay, directrice des Services et projets communautaires
Conseil des Atikamekw de Manawan
Réseau d'action des femmes handicapées du Canada (DAWN Canada)
Titre du projet : Une résilience bien ancrée : l'entraide par les pairs pour les femmes handicapées au Canada [Rooting Resilience: Peer support for women with disabilities in Canada]
Montant du financement : 750 000 $
DAWN Canada mettra sur pied un modèle d'entraide par les pairs pour les femmes en situation de handicap et les femmes sourdes ayant été victimes de violence, et en évaluera l'efficacité. L'organisme fera appel à des spécialistes pour que le modèle proposé soit complet et tienne compte de toute la complexité et la particularité des besoins des populations de femmes handicapées mal desservies, notamment des femmes autochtones, racialisées ou de la communauté LGBTQ2 vivant en milieu rural ou urbain.
Fondé en 1986, DAWN Canada est un organisme à but non lucratif féministe d'envergure nationale qui rassemble des femmes atteintes de tout type de handicap. Il s'emploie à éliminer la pauvreté, l'isolement, la discrimination et la violence dont sont victimes les femmes en situation de handicap et les femmes sourdes. Faisant office de centre de ressources pour et sur les femmes handicapées, il offre une expertise en matière de politiques et de programmes et collabore avec un vaste réseau de partenaires.
« Par rapport aux femmes non handicapées, les femmes en situation de handicap sont davantage touchées par la pauvreté, l'itinérance et la violence fondée sur le sexe, de même que par l'exclusion et le manque de services accessibles. Et elles n'ont pas de réseau d'entraide entre pairs! Ce financement que nous accorde le gouvernement fédéral nous aidera à concevoir, en collaboration avec nos partenaires, des programmes pour contrer la violence fondée sur le sexe dont sont victimes les femmes handicapées au Canada. »
Bonnie Brayton, directrice exécutive nationale
Réseau d'action des femmes handicapées du Canada (DAWN Canada)
Fédération des maisons d'hébergement pour femmes
Titre du projet : Placer la sécurité des enfants et des parents victimes de violence au cœur de nos pratiques [Putting the safety of children and parents who are victims of violence at the heart of our practices]
Montant du financement : 998 439 $
La Fédération des maisons d'hébergement pour femmes élaborera et mettra à l'essai un modèle de pratique qui renforcera la sécurité et le bien-être des mères et de leurs enfants et améliorera les interventions des services de protection de la jeunesse dans les cas de violence familiale.
Cet organisme a été créé en 1987 à l'intention des femmes qui espéraient une association pour les représenter lorsqu'il est question de problématiques sociales liées à la violence fondée sur le sexe. La fédération rassemble des refuges de différentes régions du Québec qui hébergent les femmes et leurs enfants.
« Nous offrons des services et du soutien aux femmes ayant survécu à la violence fondée sur le sexe et à leurs enfants en les aidant à comprendre et défendre leurs droits. Avec le financement accordé par le gouvernement du Canada, cela nous permettra d'offrir une meilleure formation aux intervenants et intervenantes de différents milieux appelés à accompagner des survivantes et leurs enfants et d'ainsi, de mieux les soutenir. »
Manon Monastesse, directrice générale
Fédération des maisons d'hébergement pour femmes
La rue des Femmes
Titre du projet : Santé relationnelle [Relational Health]
Montant du financement : 1 000 000 $
L'organisme La rue des Femmes entreprendra une évaluation exhaustive des résultats de l'approche en santé relationnelle qu'il a élaborée pour soigner les multiples traumatismes des femmes en état d'itinérance.
Constitué en organisme à but non lucratif en 1994, La rue des Femmes aide les femmes en état d'itinérance et en détresse en offrant des services, des activités structurées et du soutien à la collectivité dans la ville de Montréal.
« Lorsque j'ai fondé La rue des Femmes en 1994, je n'aurais pu imaginer que nos services en santé relationnelle seraient, aujourd'hui, autant demandés. Cet investissement du Gouvernement du Canada permettra à un plus grand nombre de femmes en état d'itinérance de guérir et de retrouver une vie normale. »
Léonie Couture, directrice générale
La rue des Femmes
Université McGill
Titre du projet : Au-delà des mots : étude des effets de la mobilisation des survivantes et survivants par les arts sur les familles et les communautés [More than words: Studying the impact of arts based survivor engagement on families and communities]
Montant du financement : 739 200 $
L'Université McGill mettra à l'essai des pratiques artistiques pour les jeunes dirigées par des Autochtones, pratiques qui visent à contrer la violence sexuelle et fondée sur le sexe, afin d'évaluer les effets de la guérison sur les familles et les communautés.
L'Université McGill est l'un des établissements d'enseignement supérieur les plus prestigieux du Canada et l'une des grandes universités du monde. Sa population étudiante, issue de plus de 150 pays, est la plus cosmopolite parmi les universités canadiennes centrées sur la recherche.
« Grâce à cet important investissement du gouvernement du Canada, de jeunes Autochtones pourront diriger des projets artistiques innovateurs afin de prévenir et de contrer la violence sexuelle et fondée sur le sexe dans leur communauté. Reposant sur les priorités des Premières Nations, des Métis et des Inuits, le projet "More Than Words" servira aussi à former des mentors et à mettre en avant des occasions d'améliorer le mieux-être personnel et la santé mentale à l'Université McGill. »
Christopher Manfredi, vice-principal exécutif et vice-principal aux études
Université McGill
Liens connexes
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- Université McGill
- Programme de lutte contre la violence fondée sur le sexe
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- Conférence Women Deliver 2019
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SOURCE Ministère des Femmes et de l'Égalité des genres

Braeson Holland, Attaché de presse, Bureau de la ministre des Femmes et de l'Égalité des genres, 343-549-8825; Valérie Haché, Conseillère principale aux communications, Ministère des Femmes et de l'Égalité des genres, 819-420-8684
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