Le gouvernement du Canada vient en aide aux survivantes de violence fondée sur le sexe à Montréal English
MONTRÉAL, le 7 mars 2019 /CNW/ - Il est essentiel d'éliminer la violence fondée sur le sexe si nous comptons réellement renforcer la classe moyenne et donner à toutes et tous les mêmes chances d'y accéder. Car lorsque les femmes, les filles et les membres de la diversité sexuelle sont libres de vivre pleinement leur vie en toute sécurité, l'ensemble de la population canadienne en bénéficie.
Aujourd'hui, Marc Miller, député de Ville-Marie--Le Sud-Ouest--Île-des-Sœurs et secrétaire parlementaire de la ministre des Relations Couronne-Autochones, a annoncé au nom de l'honorable Maryam Monsef, ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l'Égalité des genres, l'octroi de fonds fédéraux pour aider les survivantes de violence fondée sur le sexe à Montréal. Le financement bénéficiera notamment à des populations couramment sous-desservies, par exemple : les femmes autochtones et leurs communautés, l'enfance et la jeunesse, les femmes des communautés ethnoculturelles, les femmes réfugiées, immigrantes ou en situation irrégulière, de même que les femmes en situation de handicap.
Le Y des femmes de Montréal recevra 850 000 $ pour la réalisation de son projet « Approche de graduation et VFS à Montréal ». Le but du projet est d'améliorer les services aux nouvelles immigrantes qui sont des survivantes de violence fondée sur le sexe, sans égard à leur statut juridique. Pour ce faire, il fera l'essai d'une version modifiée de l'approche de graduation. Diverses activités seront entreprises dans le cadre du projet pour aider les femmes et leur famille à vivre leur deuil, améliorer leur sécurité économique et acquérir les compétences nécessaires pour devenir autonomes dans la collectivité.
L'an dernier, la ministre Maryam Monsef a annoncé un investissement de plus de 50 millions de dollars pour aider les survivantes de violence fondée sur le sexe et leur famille au Canada. Une soixantaine de projets communautaires seront financés grâce à ces fonds, dont le projet annoncé aujourd'hui.
Citations
« Des milliers de femmes et d'enfants à Montréal font chaque année appel aux services du Y des femmes. Cet investissement sert à soutenir des organismes pour femmes comme le Y des femmes de Montréal, qui offrent des services essentiels aux survivantes de violence et à leur famille. L'enveloppe budgétaire a été décidée de concert avec des cheffes du mouvement des femmes, qui continuent d'éclairer par leurs judicieux conseils la mise en œuvre de la première stratégie canadienne pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe. Les cheffes de file ont réclamé plus d'argent, des sommes réparties sur de plus longues périodes pour répondre à la demande croissante de services, et des ressources pour soutenir les survivantes les plus marginales et sous-desservies. Elles ont aussi demandé une simplification de la procédure de demandes. Nous les avons entendues. La violence fondée sur le sexe est intolérable, quelle qu'en soit la forme, et nous continuerons de travailler avec les personnes survivantes, nos partenaires communautaires, le secteur privé et les autres paliers de gouvernement pour y mettre fin. »
L'honorable Maryam Monsef, C.P., députée
Ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l'Égalité des genres
« Le Y des femmes est au service des femmes à Montréal depuis plus d'un siècle et il est primordial d'appuyer l'important travail qu'il accomplit. J'ai donc été ravi de rendre visite à l'organisme pour parler du financement de 850 000 $ que lui versera le gouvernement fédéral pour l'essai de son approche novatrice d'aide aux victimes de violence fondée sur le sexe. Notre stratégie fédérale pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe ne serait pas possible sans des partenaires comme le Y des femmes de Montréal. »
Marc Miller
Député de Ville-Marie--Le Sud-Ouest--Île-des-Sœurs
Secrétaire parlementaire de la ministre des Relations Couronne-Autochones
« Nous sommes très heureuses que notre projet d'accompagnement global pour les femmes d'immigration récente qui ont été victimes de violences fondées sur le sexe, ait obtenu ce financement du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres. Ce nouveau projet permettra de tester et d'adapter l'Approche de graduation afin de répondre aux besoins des victimes, et ce, en tenant compte des besoins prioritaires de chacune, dans les différentes sphères de sa vie (logement, formation, emploi, santé, etc.) L'adaptation de cette approche et la collaboration avec de nombreux partenaires permettra non seulement d'apporter des changements concrets et durables dans la vie de ces femmes, mais elle pourra aussi par la suite être appliquée à plus large échelle et contribuer à améliorer les pratiques en matière d'accompagnement des femmes victimes de violences fondées sur le genre. »
Mélanie Thivierge, Présidente-directrice Générale
Y des femmes de Montréal (YWCA Montreal)
Les faits en bref
- En juin 2017, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres (auparavant Condition féminine Canada) a annoncé la toute première stratégie fédérale pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe.
- À ce jour, plus de 200 millions de dollars ont été investis dans le cadre de la stratégie pour prévenir la violence fondée sur le sexe, soutenir les personnes survivantes et leur famille, de même que pour créer des systèmes juridiques et judiciaires mieux adaptés.
- L'appel de concepts Pratiques prometteuses pour aider les personnes survivantes et leur famille représente le financement le plus important à ce jour pour cette population cible dans toute sa diversité.
- Certains segments de la population sont plus vulnérables à la violence et peuvent être aux prises avec des obstacles particuliers, qui aggravent leur vulnérabilité (Statistique Canada, 2015).
- La violence fondée sur le sexe peut avoir des répercussions permanentes sur la santé physique, mentale, sexuelle et génésique des victimes. Non seulement ces répercussions sont-elles graves, mais elles ont aussi un coût élevé pour l'économie. On estime le coût de la violence conjugale et des agressions sexuelles à plus de 12 milliards de dollars par année au Canada.
Produits connexes
Document d'information
Le Programme de promotion de la femme du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres
Suivant l'annonce d'Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, en juin 2017, le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres (auparavant Condition féminine Canada) a créé le Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe (ci-après le Programme contre la VFS).
Lancé officiellement en janvier 2018, le Programme contre la VFS fait complément au Programme de promotion de la femme. Il finance des organismes qui interviennent dans le domaine de la VFS. Les fonds leur servent à élaborer et mettre en œuvre des pratiques prometteuses, de nature à combler les lacunes dans le soutien couramment offert aux personnes survivantes et à leur famille.
Bien que la violence touche les Canadiennes et Canadiens de tous âges, cultures, origines ethniques, lieux et horizons socioéconomiques, certains d'entre eux se butent à des obstacles additionnels au moment d'obtenir des services. Le Programme contre la VFS verse des fonds aux organismes admissibles qui souhaitent réaliser un projet local, régional ou national pour remédier aux lacunes dans le soutien offert à des populations qui sont sous-desservies à l'heure actuelle. Ces populations incluent : les femmes autochtones et leurs communautés, les personnes de la diversité sexuelle (notamment les personnes non binaires), les femmes réfugiées, immigrantes ou en situation irrégulière, les aînées, les femmes des communautés de langue officielle en situation minoritaire, les femmes habitant une collectivité nordique, rurale ou éloignée, de même que les femmes handicapées ou ayant des besoins particuliers.
Appel de concepts : Pratiques prometteuses pour aider les personnes survivantes et leur famille
En janvier 2018, la ministre Monsef a annoncé l'affectation de 20 millions de dollars à un appel de concepts dans le cadre du Programme contre la VFS. Dans le foulée du budget de 2018, le gouvernement a plus que doublé le financement du jeune programme afin de permettre à un plus grand nombre d'organismes -- notamment des centres d'aides aux victimes d'agression sexuelle -- de venir en aide aux populations les plus vulnérables à cette violence.
Le Programme contre la VFS a fait l'essai d'une approche novatrice de soutien aux organismes communautaires. Cette approche se distingue de plusieurs façons :
- allongement de la période de financement, les projets pouvant durer cinq ans;
- une procédure de demande en deux étapes, qui réduit l'information initialement demandée aux organismes et allège donc leur fardeau;
- admissibilité étendue pour inclure les associations syndicales; les gouvernements provinciaux ou territoriaux et les municipalités, ainsi que leurs organismes; les organismes et les instituts de recherche, les centres d'expertise, les établissements d'enseignement (p. ex. : universités, collèges, cégeps, écoles secondaires, de même que les conseils, commissions et districts scolaires), les organismes de santé publique, les hôpitaux et les prestataires de services de santé;
- insistance sur l'essai et l'évaluation des pratiques prometteuses, afin de produire des résultats nets pour les Canadiennes et les Canadiens.
Projet
L'annonce d'aujourd'hui mettait en lumière un projet du Y des femmes de Montréal, qui recevra 850 000 $ du gouvernement du Canada.
Titre du projet : Approche de graduation et VFS à Montréal
Le but du projet est d'améliorer le soutien offert aux survivantes de violence fondée sur le sexe (VFS) nouvellement arrivées, sans égard à leur statut juridique. Pour ce faire, le Y des femmes fera l'essai d'une version modifiée de l'approche dite « de graduation ». Il mènera diverses activités pour aider les femmes et leur famille à vivre leur deuil, à améliorer leur sécurité économique et à acquérir les compétences nécessaires pour devenir autonomes dans la collectivité.
L'approche de graduation a été utilisée pour la première fois en 2002 par le Bangladesh Rehabilitation Assistance Committee comme outil de réduction de la pauvreté. Il s'agit d'une méthode d'intervention séquentielle et plurisectorielle qui offre une assistance aux familles extrêmement pauvres et vulnérables tandis qu'on les outille pour qu'elles puissent générer elles-mêmes, d'une façon durable, les revenus qui leur permettront de sortir de la pauvreté. La modification de l'approche de graduation pour répondre aux besoins des survivantes de violence fondée sur le sexe permettra, espère-t-on, de remédier aux lacunes dans l'actuelle offre de services aux survivantes de violence genrée nouvellement arrivées au Canada, de sorte à produire des changements transformateurs.
Incorporé en 1875, le Y des femmes de Montréal est l'organisme caritatif le plus vieux à Montréal. Il travaille de concert avec des partenaires locaux afin de réduire les inégalités sociales et lutter contre toutes les formes de violence envers les femmes et les filles. Ses interventions s'articulent autour de quatre grands axes : employabilité, hébergement, jeunesse et services à la collectivité.
Liens connexes
- Le Programme de promotion de la femme du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres
- Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe
- Y des femmes de Montréal (YWCA Montreal)
Suivez le ministère des Femmes et de l'Égalité des genres :
SOURCE Ministère des Femmes et de l'Égalité des genres
Braeson Holland, Attaché de presse, Cabinet de la ministre des Femmes et de l'Égalité des genres, 343-549-8825; Valérie Haché, Agente des communications, Ministère des Femmes et de l'Égalité des genres, 819-420-8684
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