Le gouvernement du N.-B. propose un programme pour les produits électroniques prévoyant des frais cachés et davantage de paperasse - Les détaillants demandent plus de transparence et d'harmonisation English
HALIFAX, le 21 sept. 2015 /CNW/ - La proposition du gouvernement du Nouveau-Brunswick relative au recyclage des produits électroniques est malavisée, car elle entraînera des écofrais cachés pour les consommateurs ainsi que des coûts pour les commerçants qui ne sont encourus nulle part ailleurs au Canada.
La proposition du gouvernement obligerait les détaillants à intégrer des écofrais au prix de détail des produits et à ne pas en faire mention sur les reçus de caisse remis aux consommateurs aux points de vente. L'imposition d'écofrais est le moyen retenu au Canada pour défrayer les coûts de la collecte et du recyclage des produits électroniques en fin de vie utile. La directive gouvernementale serait contraire à l'approche nationale ou régionale harmonisée suivie par les détaillants et obligerait les commerçants à annoncer dans leurs publicités un prix différent pour les produits électroniques vendus au Nouveau-Brunswick, autant pour les achats en ligne qu'en magasin.
Le Nouveau-Brunswick est la dernière province au Canada à instaurer un programme pour le recyclage des produits électroniques en fin de vie utile. « En dépit des efforts inlassables du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), il est inconcevable qu'un gouvernement qui s'est fait élire en promettant davantage de transparence forcerait les commerçants à cacher des frais aux consommateurs néo-brunswickois. Il est également décevant qu'après s'être engagé publiquement à réduire le fardeau réglementaire des entreprises, le gouvernement du Nouveau-Brunswick refuse aujourd'hui d'harmoniser son programme de recyclage des produits électroniques avec les pratiques éprouvées qui fonctionnent depuis des années en N.-É., à l'Î.-P.-É. et ailleurs au pays», a déclaré Jim Cormier, directeur du CCCDl pour le Canada atlantique. Les programmes relatifs aux produits électroniques ont été mis en œuvre avec succès partout au Canada grâce au partage et à l'harmonisation des meilleures pratiques. Au Nouveau-Brunswick, un tel programme a été reporté durant des années, et les détaillants sont maintenant consternés de voir que le gouvernement provincial envisage l'application d'une recommandation du ministère de l'Environnement suggérant d'imposer aux détaillants néo-brunswickois un programme irréalisable, inefficace et non harmonisé.
«Les détaillants sont favorables aux programmes de recyclage et participent déjà à près d'une centaine d'initiatives de ce genre au pays. Nous serions heureux de pouvoir gérer des programmes environnementaux pertinents et efficaces au Nouveau-Brunswick, mais la proposition du gouvernement ne ferait qu'augmenter les coûts ainsi que les lourdeurs administratives et serait contraire aux meilleures pratiques en vigueur partout ailleurs au Canada», a expliqué M. Cormier.
Ce dernier a ensuite ajouté que : « cette proposition signifie, par exemple, que le prix affiché pour un téléviseur au Nouveau-Brunswick apparaitra plus élevé que le prix affiché pour le même téléviseur, vendu chez un détaillant, en Nouvelle-Écosse. Cette mesure obligerait également certains commerçants à prévoir des circulaires différentes, un nouveau site Web et un autre système de terminaux de point de vente, uniquement pour le Nouveau-Brunswick.»
Depuis de nombreuses années, le CCCD prévient le gouvernement du Nouveau-Brunswick qu'une proposition de ce genre n'est pas seulement mauvaise pour les affaires, mais qu'elle est aussi contraire aux meilleures pratiques en matière de recyclage des produits électroniques qui ont été mises au point et harmonisées au Canada. «Cette proposition ne donnera pas de meilleurs résultats sur le plan environnemental que le modèle utilisé dans les provinces voisines, a affirmé M. Cormier. Elle est mauvaise pour les affaires au Nouveau-Brunswick et poussera en outre les consommateurs à se demander pourquoi ils paient davantage que leurs voisins.»
Le commerce de détail est le plus important employeur privé au Canada. Les 2,2 millions de Canadiens qui travaillent dans notre industrie perçoivent des salaires évalués à plus de 60 milliards de dollars et les ventes du secteur ont atteint 350 milliards de dollars en 2014, sans compter les ventes de véhicules et de carburant. Les membres du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) représentent plus des deux tiers des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est un organisme sans but lucratif financé par l'industrie et représente des détaillants de petite, moyenne et grande taille dans l'ensemble des communautés d'un bout à l'autre du pays. Reconnu comme étant la voix des détaillants au Québec et au Canada, le CCCD représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des épiceries, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des marchands en ligne.
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Jim Cormier, Directeur, Canada atlantique, Conseil canadien du commerce de détail, [email protected], 902-818-7738
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