Le gouvernement du Québec atteindra son objectif de protéger 20 % du Nunavik d'ici la fin de 2020 English
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Cabinet du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques11 déc, 2020, 15:37 ET
NUNAVIK, QC, le 11 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Un fort travail de collaboration entre le gouvernement du Québec, l'Administration régionale Kativik, la Nation naskapie de Kawawachikamach, la Société Makivik et le Gouvernement de la Nation Crie a mené le gouvernement du Québec à désigner huit nouvelles réserves de territoires aux fins d'aire protégée et à autoriser l'agrandissement de deux réserves existantes au Nunavik. Atteignant ainsi l'objectif de protéger 20 % du Nunavik d'ici 2020, le Québec voit son réseau d'aires protégées significativement bonifié.
Huit nouveaux secteurs obtiendront le statut de réserve de territoire aux fins d'aire protégée (RTFAP) : Rivière-Innuksuac, Rivière-Arnaud, Tursujuq-Nord, Tursujuq-Centre, Tursujuq-Sud, Canyon-Eaton, Marais-Maritime et Rivière-George-Nord. Deux délimitations de réserves existantes, celles de la Rivière-Marralik et de la Rivière-George, seront agrandies. En plus de ces nouvelles désignations, une entente particulière de conservation visant les secteurs des lacs Cambrien et Nachicapau a été mise en œuvre afin, entre autres, de trouver des substituts au développement hydroélectrique dans ces secteurs et de créer une réserve à l'État dans le secteur du lac Nachicapau.
À ce jour, le territoire du Nunavik comptait un peu plus de 14 % d'aires protégées. Ces nouvelles désignations, représentant une superficie totale de 29 785 km2, porteront à un peu plus de 20 % la proportion protégée du Nunavik. Du même coup, cette annonce ajoutera 2 % au réseau d'aires protégées québécois, le faisant passer de 10,7 % à 12,7 %. À ce sujet, le gouvernement du Québec garde le cap pour atteindre la cible de 17 % d'ici la fin de l'année 2020.
En plus de contribuer à préserver la biodiversité, cette annonce témoigne d'une concertation et d'une collaboration de nation à nation exceptionnelles. La démarche de planification des aires protégées au Nunavik est un immense succès basé sur d'importantes relations humaines, considérant les différentes dimensions culturelles et sociales des parties concernées. Elle répond aux souhaits des communautés du Nunavik, qui avaient exprimé leur volonté de protéger l'environnement, de conserver la faune et la flore et de préserver le patrimoine culturel et les modes d'occupation actuels associés aux territoires visés. Ainsi, la création de ces aires protégées assurera la protection de ces territoires ainsi que le lien privilégié qu'entretiennent les nations du Nunavik avec ceux-ci.
Conformément à leur désignation, aucune forme d'activité industrielle ne pourra se tenir sur l'ensemble des territoires visés. Les dispositions administratives et légales nécessaires à l'interdiction de toute activité d'exploration et d'exploitation des ressources naturelles (minières, énergétiques et forestières) sont appliquées sur ce territoire dès maintenant. Des démarches seront entreprises au cours des prochaines années afin que ces territoires obtiennent un statut légal de protection.
Citations :
« Avec ces désignations, nous confirmons notre engagement en matière de protection de l'environnement et de conservation de la biodiversité, tant auprès de nos partenaires immédiats qu'à l'international. Cette démarche vise avant tout la conservation des milieux naturels du Nunavik et des valeurs culturelles qui y sont associées. Elle est le fruit d'un travail de collaboration et de concertation entre le gouvernement du Québec, l'Administration régionale Kativik, la Société Makivik, la Nation naskapie de Kawawachikamach et le Gouvernement de la Nation Crie. Ensemble, nous contribuons donc aujourd'hui à une meilleure connectivité entre les aires protégées existantes au Nunavik et nous renforçons la capacité d'adaptation des écosystèmes nordiques dans un contexte de changements climatiques. »
Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et ministre responsable de la région de Laval
« Je suis très fier des progrès que nous avons accomplis ensemble pour protéger la biodiversité et les modes d'occupation traditionnels autochtones ainsi que pour développer notre relation de nation à nation. Aujourd'hui marque une étape importante à cet égard. Je suis toutefois conscient qu'il reste un long chemin à parcourir pour consolider notre relation de nation à nation et pour assurer une protection adéquate du territoire. Par exemple, le secteur naskapi du Nunavik est toujours sous la cible générale de protection de 20 % compte tenu des défis soulevés par son important potentiel d'exploitation des ressources naturelles. C'est pourquoi la Nation naskapie de Kawawachikamach poursuit avec enthousiasme le travail entrepris avec la Société Makivik, l'Administration régionale Kativik, Hydro-Québec et le gouvernement du Québec en vue de l'application de l'Entente particulière pour la conservation du secteur du lac Cambrien / lac Nachicapau / Fort Mackenzie (Waskaikinis). »
Chef Noah Swappie, Nation naskapie de Kawawachikamach
« Grâce aux efforts communs et au travail de concertation, nous pourrons réaliser cet objectif qui est si important pour tous. Le territoire au nord du 49e parallèle et celui du Nunavik représentent une richesse naturelle que nous devons protéger. Nous nous donnons les moyens de nos ambitions afin d'agir concrètement en ce sens. Je remercie mon collègue député d'Ungava, Denis Lamothe, pour sa grande implication dans le dossier. L'annonce d'aujourd'hui contribuera à préserver la culture des communautés qui utilisent ces territoires pour la pratique de leurs activités traditionnelles. »
Ian Lafrenière, ministre responsable des Affaires autochtones
« Notre gouvernement démontre encore une fois son engagement à développer un réseau d'aires protégées adapté pour le Québec. L'annonce d'aujourd'hui témoigne de l'excellente collaboration que nous avons avec nos partenaires inuits, cris et naskapis pour concrétiser de nouveaux succès en termes de conservation de la biodiversité nordique. C'est en continuant de travailler ensemble, dans un esprit collaboratif, que nous poursuivrons un développement équilibré au nord du 49e parallèle, en adéquation avec la vision de ceux qui utilisent le territoire. Le Québec continue ainsi de démontrer son leadership et son pragmatisme en matière de développement durable. »
Jonatan Julien, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la Côte-Nord
« Le grand territoire du Nunavik regorge de mille et une merveilles. Que ce soit par ses paysages magnifiques, par sa biodiversité ou par les activités qui y sont pratiquées, cet immense territoire de presque 30 000 km2 est un joyau que l'on se devait de protéger. Je suis particulièrement fier du travail de collaboration avec les nations inuites, naskapies et cries, qui a mené à l'atteinte de cet objectif de protection du territoire du Nunavik. La preuve en est encore faite : ensemble, nous pouvons faire de grandes choses. »
Pierre Dufour, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs
« Cette annonce est une bonne nouvelle pour plusieurs raisons : elle démontre la volonté de notre gouvernement de respecter ses engagements envers la protection de l'environnement et de la biodiversité; elle fait la preuve que nous pouvons négocier de façon fructueuse, dans le respect de nos partenaires des nations autochtones; et que nous avons à cœur de perpétuer la culture et les traditions de nos concitoyens des Premières Nations et de nos concitoyens inuits. »
Denis Lamothe, député d'Ungava
Faits saillants :
- Reconnus en un premier temps comme des priorités de conservation par le Groupe de travail sur les aires protégées au Nunavik et son comité-conseil, la création de ces huit nouvelles réserves et ces deux agrandissements font suite à une recommandation conjointe du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs.
- Depuis 2015, la Société du Plan Nord a attribué 4,25 millions de dollars du Fonds du Plan Nord à la réalisation d'actions relatives aux aires protégées sur l'ensemble du territoire qui s'étend au nord du 49e parallèle.
- La réserve de territoire aux fins d'aire protégée (RTFAP) est une désignation introduite dans la Loi sur la conservation du patrimoine naturel en 2002. Elle permet de comptabiliser un territoire au Registre des aires protégées, jusqu'à ce que les démarches menant à l'attribution d'un statut légal de protection soient terminées.
- Comme le prévoit la procédure, une consultation publique des communautés concernées s'effectuera au cours des deux prochaines années, et ce, en étroite collaboration avec le comité-conseil du Groupe de travail sur les aires protégées au Nunavik.
- Le processus d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement et le milieu social prévu au chapitre 23 de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois et par la Loi sur la qualité de l'environnement s'applique au nord du 55e parallèle. Une étude d'impact devra être préparée et des consultations publiques pourraient être tenues à la discrétion de la Commission de la qualité de l'environnement Kativik.
- Le gouvernement avait l'objectif de protéger 20 % du territoire au nord du 49e parallèle d'ici la fin de 2020. Cet objectif a ainsi été transposé au Nunavik lors de la démarche de planification du réseau d'aires protégées pour cette région, à la demande de cette dernière.
Sources : |
Information : |
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Relations avec les médias |
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Marie-Ève Thérien Conseillère politique aux communications et responsable des travaux parlementaires Cabinet du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles 418 643-7295 |
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Rhéal Séguin |
SOURCE Cabinet du ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
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