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Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)27 févr, 2025, 13:55 ET
MONTRÉAL, le 27 févr. 2025 /CNW/ - Après la ville de Québec, c'est Lévis qui essuie les refus du gouvernement pour le financement à la lutte au crime organisé. Dans la même logique, Granby a vu le peu d'aide qu'elle avait pour faire face à l'itinérance diminuer. Le gouvernement poursuit dans sa logique d'étranglement fiscal des municipalités qui sont desservies par un service de police municipal, de proximité et de grande qualité.
« Le gouvernement ne cesse de mettre une pression incroyable et injustifiée sur les villes! » dénonce le président de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ), François Lemay. « Les villes font de grands efforts pour lutter contre la montée du crime organisé, répondre aux enjeux d'itinérance et tant d'autres problématiques de plus en plus complexes. Beaucoup de solutions sont connues. Mais M. Bonnardel refuse de prendre ses responsabilités en n'aidant pas les villes à faire leur travail. Il préfère se tourner vers la Sûreté du Québec (SQ). Cette approche est une fronde et un déni de confiance envers les villes. C'est totalement inacceptable. »
Il faut rappeler que le gouvernement du Québec finance à 50% les services de police de la SQ dans les municipalités qu'elle couvre. Depuis près de 25 ans, les villes qui choisissent de conserver un service de police municipal (SM) ne reçoivent aucun financement. Cela implique également que les heures supplémentaires des policiers SQ sont entièrement assumées par Québec; alors que celles des policiers municipaux le sont entièrement par chacune des villes. Pour Lévis, seulement pour le volet de la criminalité armée, cela représente plus de 166 000$ cette année.
Quant à l'aide parcellaire sur de rares programmes, elle est de nouveau amputée. Pour Granby, c'est un manque à gagner de 100 000$ pour l'aide au programme novateur du service de police envers les personnes vulnérables.
« Nos villes et corps de police municipaux font preuve d'innovation et répondent directement aux besoins les plus importants de leurs communautés. C'est une approche extrêmement importante en prévention et en intervention; surtout avec la complexification des enjeux. Pourtant, le gouvernement choisit une approche centralisatrice qui étouffe ces qualités et qui finit par affecter la sécurité publique de nos citoyens et citoyennes. »
Étranglement fiscal
« C'est un problème systémique et fondamental : le gouvernement du Québec continue de refuser un financement équitable, adéquat et récurrent aux services de police municipaux, contrairement à ce qu'il fait pour ceux de la SQ » dénonce François Lemay. C'est inacceptable. On pénalise les citoyens qui doivent payer pour les policiers de la SQ des autres villes financées par Québec, et ceux de leur propre municipalité ». Dans le cas de la ville de Québec, le dossier est encore plus problématique puisque le gouvernement avait consenti quelques subventions pour Montréal et Laval par exemple. Mais il se retire actuellement de différents financements ponctuels.
Les villes doivent avoir les mêmes chances les unes que les autres. Pour le président de la FPMQ, « Québec doit cesser l'étranglement fiscal des villes. »
Des services de qualité et de proximité
Les corps de police municipaux offrent des services de proximité tels que, par exemple ceux de prévention, de plus de police communautaire, de présence dans les écoles ou de policiers à vélo. « La SQ a un rôle à jouer. Mais ce n'est pas le même niveau de service qu'une organisation municipale. Nous sommes beaucoup plus près de nos communautés et nous pouvons répondre plus directement à ses besoins et ceux exprimés par le conseil municipal ou de la Régie. Ces atouts peuvent faire une bonne différence dans la lutte au crime organisé ».
On doit aussi noter qu'un policier SQ coûte en moyenne plus cher qu'un policier municipal. Le tout, sans parler de la couverture policière beaucoup moins présente sur le territoire.
Pour François Lemay, « cette injustice est un non-sens. Nous ne comprenons pas ce choix de Québec d'étrangler fiscalement les villes qui souhaitent offrir des services de police municipaux à leurs citoyens. Nous ne demandons pas le « définancement » de la SQ. Nous demandons simplement un financement équitable et durable pour tout le monde. Québec répète que les villes sont des gouvernements de proximité; alors, qu'il leur donne les outils pour faire les choix qui leur conviennent le mieux, en toute justice. »
La FPMQ compte poursuivre ses actions auprès du ministre de la Sécurité publique afin de faire corriger cette situation inéquitable.
À propos de la FPMQ
La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec veille à ce que les corps policiers municipaux puissent offrir des services de qualité à la population qu'ils sont chargés de protéger. La FPMQ s'emploie au bien-être collectif et à la qualité de vie de ses membres, en maintenant l'honneur et le développement professionnel des policiers et policières municipaux du Québec. La FPMQ regroupe 32 associations syndicales locales représentant 5 000 policières et policiers municipaux répartis sur l'ensemble du territoire.
SOURCE Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ)
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Source et informations : Pierre Tadros, PRP, 438 398-5435, [email protected]
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