Le gouvernement fédéral apporte en secret des changements au plafond de l'endettement étudiant du Canada English
OTTAWA, le 9 juill. 2015 /CNW/ - Ce printemps, à l'abri des regards du public, le gouvernement fédéral a relevé la limite prévue au programme canadien de prêts aux étudiants, faisant passer celle-ci à 24 milliards de dollars. Cette mesure a pour effet d'alourdir le poids de la dette des étudiantes et étudiants, plutôt que de contribuer à alléger le fardeau financier qui les attend une fois leur diplôme obtenu. Ce changement est un exemple de plus du mépris que le gouvernement Harper affiche à l'égard de la jeunesse canadienne.
« Contraindre les étudiants à s'endetter pour payer leurs études postsecondaires fait en sorte que toute une génération risque la banqueroute », a affirmé Bilan Arte, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. « Le gouvernement fédéral devrait prendre des mesures pour alléger le coût des études postsecondaires et non inciter les étudiants à s'endetter davantage. »
Le 28 mai, les ministres Pierre Poilievre et Joe Oliver ont apporté un ajustement de 5 milliards de dollars au Règlement fédéral sur l'aide financière aux étudiants, faisant passer le plafond des prêts de 19 milliards de dollars à 24 milliards de dollars. Dans un rapport publié récemment, le gouvernement a invoqué différentes raisons pour expliquer la hausse, fermant les yeux sur la principale cause à l'origine de la crise grandissante de l'endettement personnel chez un nombre croissant de jeunes Canadiens : des frais de scolarité qui ont bondi de 41 % depuis dix ans. Selon les données non publiées citées dans le rapport du gouvernement, le plafond antérieur de 19 milliards de dollars serait atteint dès janvier 2016, soit cinq ans avant la date prévue de 2021.
« Le relèvement du plafond de l'endettement étudiant est une solution provisoire à une crise qui résulte d'un système d'éducation postsecondaire cruellement sous-financé », a souligné Mme Arte. « Face à l'inaccessibilité grandissante des études postsecondaires pour les familles canadiennes à revenu faible et moyen, le gouvernement est resté les bras croisés. C'est le genre d'héritage qu'il devrait éviter que les étudiantes et étudiants aient en tête le 19 octobre. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est la plus grande organisation du genre au Canada. Elle rassemble plus d'un demi-million d'étudiantes et d'étudiants dans l'ensemble du Canada. La Fédération et ses organismes antérieurs représentent les étudiantes et étudiants au Canada depuis 1927.
SOURCE Fédération canadienne des étudiant(e)s
Sarah McCue, coordonnatrice des communications, [email protected], 613‑797‑6626
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