Le gouvernement Ford continue de s'en prendre aux personnes les plus vulnérables de la province English
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Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO)14 nov, 2019, 18:42 ET
TORONTO, le 14 nov. 2019 /CNW/ - Selon Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, l'insuffisance de fonds consacrés aux services pour les personnes ayant une déficience intellectuelle qui dure depuis dix ans en Ontario doit être corrigée par un financement adéquat, et nos actions doivent être guidées par le gros bon sens, et non par des coupures.
La fin de semaine dernière, les médias d'information de l'Ontario clamaient que le gouvernement Ford offrait de verser 1 million de dollars à toute société en mesure d'augmenter l'efficacité du secteur ontarien des services pour les personnes ayant une déficience intellectuelle. L'appel d'offres n'a pas été rendu public. C'est la Presse canadienne qui en a fait la découverte à la suite d'une demande d'accès à l'information.
« Le gouvernement a trompé le public en lui laissant croire qu'il renonçait à s'acharner sur les personnes les plus vulnérables, pour ensuite prendre cette décision, a déclaré M. Thomas. Il s'agit d'une faute morale sans commune mesure. »
Déjà extrêmement sous-financé, le secteur n'a profité d'aucune augmentation de son financement de base au cours des dix dernières années. L'an dernier, le Groupe de travail sur le logement pour les personnes ayant une déficience intellectuelle de l'Ontario a observé que 15 700 adultes ayant une déficience intellectuelle attendaient d'obtenir des services résidentiels en 2017, soit une hausse de 12 000 personnes par rapport à quatre ans plus tôt. De plus, il y a à peine un mois, une Ontarienne de Renfrew atteinte d'une déficience intellectuelle a obtenu son congé de l'hôpital avant d'aboutir dans un refuge pour sans-abris.
Pour couronner le tout, Eduardo Eddy Almeida, premier vice-président du SEFPO, souligne qu'il est très difficile de recruter du personnel au sein du secteur et de le conserver Près de 62 % des travailleurs offrant des services de soutien des personnes handicapées au service d'une agence se retrouvent dans une situation précaire et occupent des emplois occasionnels et à temps partiel.
« Le système est en crise, et le gouvernement souhaite exacerber la situation en ajoutant du stress et des difficultés sur le dos des travailleurs et des usagers?, se questionne M. Almeida. Cette décision entraîne les personnes vulnérables ayant besoin de soins intensifs de haute qualité vers la rue, les urgences, la prison et les refuges pour sans-abris. Rien ne justifie de causer davantage de souffrances et de difficultés. »
« Ce qui pose problème dans le présent cas, ajoute M. Thomas, c'est que non seulement les consultations planifiées constituent un gaspillage d'argent qui pourrait être utilisé à bon escient pour aider à rétablir et à bâtir le secteur, mais aussi que l'appel d'offres mis de l'avant par le gouvernement jette une ombre au tableau.
Il envoie un message clair selon lequel ces travaux devaient être effectués sans d'abord consulter la population, les familles, les parents ou les fournisseurs de services, a poursuivi M. Thomas. Voilà un autre exemple de gouvernement corrompu qui a recours à une consultation pour ne rien faire, et dans le but de justifier son programme destructeur. »
SOURCE Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO)
Warren (Smokey) Thomas : 613 329-1931
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