Le gouvernement Harper annonce une aide supplémentaire pour aider les nouveaux Canadiens à accéder plus rapidement au marché du travail English
OTTAWA, le 13 avril 2015 /CNW/ - Le ministre de l'Emploi et du Développement social, l'honorable Pierre Poilievre, a diffusé aujourd'hui un rapport présentant de nouvelles façons d'améliorer l'intégration des nouveaux arrivants au marché du travail canadien.
Le ministre a parlé des points saillants du rapport rédigé par le Comité d'experts sur les obstacles à l'emploi des nouveaux Canadiens, lors de son discours au Sommet canadien de l'immigration 2015 (en anglais seulement) du Conference Board du Canada, qui a débuté aujourd'hui à Ottawa.
Le ministre a aussi annoncé le financement de deux projets connexes, qui permettront de reconnaître les titres de compétences des médecins et des ingénieurs formés à l'étranger de façon plus rapide et efficace, et ce, en simplifiant les procédures administratives et en ayant recours aux nouveaux outils en ligne.
Les deux projets, l'un mené par le Conseil médical du Canada et l'autre par Ingénieurs Canada, permettront de résoudre certaines des difficultés relevées par le Comité, et auxquelles se heurtent les nouveaux arrivants qui tentent de se trouver un emploi. Il s'agit entre autres de la difficulté de faire reconnaître les titres de compétences étrangers, du manque d'expérience de travail au Canada, de l'information inadéquate fournie avant l'arrivée et du déséquilibre entre les compétences et les régions.
Le ministre s'est engagé à examiner de près les recommandations du Comité, qui visent entre autres les besoins suivants :
- Exiger que chaque profession réglementée établisse une norme nationale et un point de contact uniques, et insister sur le fait que les immigrants compétents prennent l'initiative de faire évaluer leurs compétences avant d'arriver au Canada.
- Élaborer une stratégie élargie pour les carrières alternatives, et accorder un rôle déterminant aux organismes de réglementation qui soutiendront les nouveaux arrivants au cours du processus d'accréditation.
- Produire de l'information sur le marché du travail mieux coordonnée qui cible les nouveaux arrivants.
- Créer un sentiment de responsabilité commune parmi tous les intervenants, afin d'aider les immigrants à se trouver un emploi qui corresponde à leurs compétences, en cherchant surtout à mobiliser les employeurs.
Le gouvernement du Canada est déterminé à aider les nouveaux arrivants, et cet engagement n'est que le premier d'une série de priorités clés qui visent aussi à aider les familles de travailleurs, notamment par l'amélioration de la Prestation universelle pour la garde d'enfants, l'introduction de la baisse d'impôt pour les familles et la bonification de la déduction pour frais de garde d'enfants et du crédit d'impôt pour la condition physique des enfants.
Faits en bref
- À la suite de la création du Comité, à l'automne 2014, on a organisé des consultations sur l'intégration des nouveaux Canadiens au marché du travail à Vancouver, à Calgary, à Saskatoon, à Toronto, à Ottawa, à Montréal et à Halifax.
- Le Comité a rencontré des représentants de plus de 150 organismes étroitement associés à la question de l'emploi des nouveaux Canadiens, dont des employeurs, des organismes d'aide aux immigrants, des associations professionnelles, des organismes de réglementation du travail, des représentants des provinces et des établissements d'enseignement.
- Le Comité a aussi publié un sondage en ligne ouvert à tous les Canadiens, qui a permis de recueillir les commentaires de 600 participants, y compris de nombreux nouveaux Canadiens.
- Une étude menée en 2012 par la Banque canadienne impériale de commerce montre que l'écart entre les immigrants et les Canadiens de souche en matière d'emploi et de rémunération coûte un peu plus de 20 milliards de dollars à l'économie canadienne en revenus perdus.
- Selon Ingénieurs Canada, 95 000 ingénieurs professionnels prendront leur retraite d'ici 2020, et les nouveaux diplômés canadiens ne seront pas assez nombreux pour tous les remplacer.
- L'offre à l'étranger de l'examen de qualification pour les diplômés internationaux en médecine (DIM) et le retrait de l'examen d'évaluation permettront aux DIM de mieux évaluer leurs chances de pratiquer la médecine au Canada avant de décider d'immigrer. Le seul retrait de l'examen d'évaluation entraînera des économies annuelles de 6 millions de dollars en frais d'examen pour les DIM et devrait raccourcir le processus d'accréditation de quatre à six mois.
Citations
« Chaque fois que nous aidons un nouvel arrivant au Canada à utiliser ses compétences et son expérience sur le marché du travail canadien, tout le monde y gagne. Il s'agit d'une source de fierté et de sécurité pour lui et sa famille, ainsi que d'un avantage pour sa collectivité, et l'économie du pays s'en trouve renforcée. Tous les ordres de gouvernement doivent adopter une approche fondée sur le bon sens qui aide les nouveaux arrivants à contribuer de façon significative au marché du travail. »
- L'honorable Pierre Poilievre, ministre de l'Emploi et du Développement social
« Le Comité remercie les centaines de Canadiens, y compris les représentants de nombreuses organisations, qui ont participé aux consultations et enrichi nos commentaires et nos recommandations. Nous espérons que le rapport aidera les nouveaux Canadiens à réaliser leur plein potentiel, pour leur propre bien, et pour le bien de notre pays. »
- Nick Noorani, champion de l'immigration et président du Comité d'experts sur les obstacles à l'emploi des nouveaux Canadiens
Liens connexes
Rapport du Comité d'experts sur les obstacles à l'emploi des nouveaux Canadiens
Annonce de la création du Comité d'experts sur les obstacles à l'emploi des nouveaux Canadiens
Emploi et Développement social Canada : Reconnaissance des titres de compétences
Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger
Document d'information
Présidé par M. Nick Noorani, le Comité d'experts sur les obstacles à l'emploi des nouveaux Canadiens compte les membres suivants :
- M. Kim Allen, chef de la direction d'Ingénieurs Canada;
- Mme Wafa Berny, consultante et chargée de cours à l'Université du Québec à Montréal;
- Mme Lori Campbell, gestionnaire de la diversité chez Enbridge Pipelines;
- Mme Margaret Eaton, directrice générale du Toronto Region Immigrant Employment Council;
- M. Robert Henderson, président et directeur général de BioTalent Canada;
- Mme Christine Nielsen, directrice générale de la Société canadienne de science de laboratoire médical et présidente du Réseau canadien des associations nationales d'organismes de réglementation.
Bon nombre des sujets présentés dans le rapport du Comité complètent ceux abordés dans le cadre du Sommet canadien de l'immigration 2015 (en anglais seulement), soit l'importance de l'immigration et de la collaboration entre les nombreux intervenants au Canada, les efforts visant à recruter et à intégrer les nouveaux arrivants au Canada, ainsi que la réforme du processus d'immigration pour ce qui est des gens de métier, de l'accréditation et des questions d'établissement. Sommet canadien de l'immigration 2015 (en anglais seulement)
Conclusions
Le Comité a conclu que le système en place ne comporte aucune lacune grave lorsqu'il est question d'intégrer les nouveaux Canadiens au marché du travail. Tous les éléments essentiels existent, mais le système dans son ensemble ne fonctionne pas bien; il est trop cloisonné et trop lent.
Les consultations ont permis de cerner quelques pratiques prometteuses, mais ont aussi mis en lumière le besoin urgent d'une meilleure collaboration entre les nombreux intervenants.
Lors des consultations, les répondants et les représentants des organismes d'aide aux immigrants ont mentionné que les difficultés à faire reconnaître les titres de compétences étrangers et l'expérience insuffisante de travail au Canada sont les obstacles les plus fréquents à l'obtention d'un emploi pertinent au Canada. D'autres répondants ont aussi mentionné la perception d'un préjugé de la part de l'employeur; l'information inadéquate sur le marché du travail canadien et les difficultés d'adaptation culturelle.
Le rapport fait état de six recommandations :
1 - Exiger de chaque profession réglementée qu'elle établisse une norme pancanadienne et un point de contact uniques, et insister pour que le processus d'évaluation soit entrepris de l'étranger par les immigrants potentiels et que ce processus fasse l'objet d'un suivi dans le système d'immigration.
2 - Élaborer une stratégie élargie pour les carrières alternatives, en accordant un rôle déterminant aux organismes de réglementation qui soutiendront les nouveaux arrivants qui ne réussiront pas le processus d'accréditation ou ceux pour qui il s'agit d'un premier choix de carrière.
3 - Créer un sentiment de responsabilité commune parmi tous les intervenants, afin d'aider les immigrants à se trouver un emploi qui corresponde à leurs compétences, en cherchant surtout à mobiliser les employeurs.
4 - Demander à un groupe réunissant divers intervenants de conseiller les gouvernements de façon continue sur la question générale de l'intégration des nouveaux arrivants.
5 - Produire de l'information sur le marché du travail mieux coordonnée qui cible les nouveaux arrivants.
6 - Sensibiliser les collectivités sur la façon d'attirer et de retenir les nouveaux arrivants.
Mesures prises à ce jour
Les recommandations du Comité correspondent à l'approche actuelle du gouvernement visant à mieux intégrer les immigrants au marché du travail, notamment aux priorités du gouvernement en matière de reconnaissance des titres de compétences étrangers, d'établissement et d'immigration.
Le gouvernement du Canada a réalisé des progrès considérables à l'égard de la reconnaissance des titres de compétences étrangers, en collaborant entre autres avec ses partenaires provinciaux et territoriaux pour améliorer le processus visant 24 professions prioritaires qui représentent souvent les nouveaux arrivants.
En plus des annonces d'aujourd'hui sur l'amélioration de la reconnaissance des titres de compétences étrangers pour les médecins et les ingénieurs formés à l'étranger, le gouvernement a pris les mesures suivantes :
- Un projet pilote de microprêts vise à aider les travailleurs formés à l'étranger à assumer les coûts associés à la reconnaissance de leurs titres de compétences. À ce jour, plus de 1 500 nouveaux arrivants qualifiés ont bénéficié de ces microprêts.
- En vertu du Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger, les nouveaux arrivants hautement qualifiés dans 24 professions prioritaires (dont quelque 5 600 ingénieurs, 3 100 médecins, 2 000 pharmaciens, 1 100 physiothérapeutes et 1 200 dentistes) bénéficient déjà d'améliorations au processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers.
- Un Plan d'action pour la reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger - une approche multilatérale renouvelée qui a été approuvée l'automne dernier par le Forum des ministres du marché du travail - vise à reconnaître plus rapidement les qualifications professionnelles des nouveaux Canadiens. Le Plan met l'accent sur de meilleures mesures de soutien avant la prise de décision, y compris les étapes initiales de l'évaluation à l'étranger, de meilleures communications et des mesures de soutien à la transition pour faire en sorte que les compétences et les expériences des nouveaux arrivants soient pleinement utilisées dans le marché du travail canadien.
Prochaines étapes
Le ministre Poilievre effectuera un suivi du rapport auprès de ses collègues à tous les échelons du gouvernement, et il collaborera avec eux pour envisager de travailler avec les nombreux autres intervenants qui partagent notre désir d'aider les nouveaux Canadiens à se trouver un emploi rapidement dans leur domaine.
Nouveaux projets de reconnaissance des titres de compétences étrangers
Le Conseil médical du Canada et Ingénieurs Canada recevront un financement symétrique pour concevoir de nouveaux outils et processus en ligne transparents permettant de reconnaître plus rapidement, plus facilement et de façon plus juste les qualifications des médecins et des ingénieurs formés à l'étranger. Ces outils et processus correspondront davantage au système d'immigration canadien et aux besoins sur le marché du travail.
En rendant les outils accessibles de partout dans le monde, nous aiderons les immigrants potentiels à mieux comprendre les processus d'accréditation et les exigences professionnelles, afin de s'assurer qu'ils disposent des meilleures chances possibles d'exercer leur profession à leur arrivée au Canada.
Le Conseil médical du Canada recevra 6,7 millions de dollars du gouvernement du Canada pour son projet d'évaluation rationalisée et équitable des médecins formés à l'étranger, pour lequel il investira lui-même près de 7 millions de dollars en argent et en biens. Par la rationalisation du processus d'évaluation, le projet facilitera l'accès à notre système de santé pour les médecins potentiels dans 80 pays.
Ingénieurs Canada versera une somme équivalente au financement reçu du gouvernement fédéral, soit 779 000 $, pour concevoir son système d'évaluation des compétences en ligne. Le projet d'Ingénieurs Canada rendra ce système accessible dans le monde entier par Internet, et accélérera de façon importante le processus d'accréditation des ingénieurs qualifiés formés à l'étranger.
Cette mesure permettra de contrer le départ à la retraite prévu d'ici 2020 de quelque 95 000 ingénieurs professionnels, dont plusieurs comptent plus de 10 ans d'expérience. À l'heure actuelle, les nouveaux diplômés ne sont pas assez nombreux pour tous les remplacer.
SOURCE Emploi et Développement social Canada
Aaron Bell, Attaché de presse, Cabinet du ministre de l'Emploi et du Développement social, 613-220-3230, [email protected]; Bureau des relations avec les médias, Emploi et Développement social Canada, 819-994-5559, [email protected]
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