Le gouvernement Harper cautionne le mépris de Vale pour les travailleurs
canadiens et leurs familles

TORONTO, le 4 oct. /CNW/ - Le gouvernement conservateur de Stephen Harper ferme les yeux sur les attaques dont font l'objet les travailleurs canadiens et leurs familles en octroyant 1 milliard de dollars en financement au géant minier Vale, déclare le Syndicat des Métallos.

« Il est scandaleux que le gouvernement conservateur récompense une société étrangère qui est à l'origine de deux des conflits de travail les plus longs et les plus âpres de l'histoire canadienne », a déclaré Ken Neumann, directeur national des Métallos pour le Canada.

L'annonce de ce financement coïncide avec le nouveau refus de la société brésilienne Vale de convenir d'une entente équitable avec les travailleurs de Voisey's Bay, qui ont entamé leur 15^e mois de grève.

« C'est une insulte pour les travailleurs du Labrador et pour les Canadiens, qui sont d'avis que le gouvernement devrait défendre les travailleurs et leurs familles », a indiqué M. Neumann.

« Pendant 12 mois, Vale s'est attaquée aux travailleurs et aux collectivités de Sudbury et de Port Colborne. L'entreprise persiste dans son refus d'en venir à une entente équitable avec ses travailleurs de Voisey's Bay.

« Il est inacceptable que le gouvernement fédéral, qui reste sur la touche et formule des commentaires inutiles depuis 15 mois pendant que des collectivités canadiennes sont ravagées par Vale, accorde à présent 1 milliard de dollars à cette multinationale immensément rentable. »

« Les Canadiens devraient être indignés du fait que le gouvernement Harper finance une société étrangère qui a engrangé des milliards de dollars grâce à nos ressources naturelles tout en anéantissant les travailleurs et leurs familles », a commenté Wayne Fraser, directeur du district de l'Ontario et du Canada atlantique du Syndicat des Métallos.

« Il n'est pas étonnant que Vale ne soit pas pressée d'offrir une entente équitable à ses travailleurs de Voisey's Bay », a fait valoir M. Fraser. « Vale essaie d'affamer ces travailleurs et a recruté des briseurs de grève, mesures que le gouvernement Harper semble cautionner. » 

En affichant leur soutien tacite à Vale, les conservateurs refusent par ailleurs de tenir la société responsable des compressions effectuées dans le personnel et la production, malgré des engagements contractés lorsque Vale a été autorisée à acquérir l'ancienne Inco Ltée.

Qui plus est, au beau milieu des conflits de travail que Vale a déclenchés avec ses travailleurs canadiens, le ministre conservateur de l'Industrie Tony Clement a même félicité l'entreprise d'avoir soi-disant sauvé Inco - et les collectivités dans lesquelles elle exerce ses activités - de la faillite économique. M. Clement a dû revenir sur sa position quand il s'est rendu compte que l'exploitation d'Inco était extrêmement profitable, lucrative et recherchée par un grand nombre de sociétés autres que Vale.

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