Le gouvernement Harper investit dans des initiatives de type Logement d'abord, une approche éprouvée, afin de réduire l'itinérance à Calgary English
CALGARY, le 9 juill. 2014 /CNW/ - Le gouvernement Harper versera plus de 31 millions de dollars à la Calgary Homeless Foundation afin de lutter contre l'itinérance au moyen de l'approche Logement d'abord, une approche éprouvée et fondée sur des données probantes qui vise à réduire l'itinérance. La députée de Calgary-Centre, Joan Crockatt, en a fait l'annonce aujourd'hui au nom de la ministre d'État (Développement social), l'honorable Candice Bergen.
L'approche Logement d'abord est le fondement de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) renouvelée du gouvernement. Cette approche vise à aider les sansabri à se stabiliser de façon durable, d'abord en les installant dans un logement permanent, puis en leur offrant un soutien supplémentaire pour la gestion des problèmes sousjacents, comme la toxicomanie et les troubles de santé mentale. L'objectif ultime consiste à faire en sorte que ces personnes deviennent des membres autonomes et à part entière de la société.
La Calgary Homeless Foundation recevra ce financement réparti sur cinq ans, ce qui lui permettra de financer des projets communautaires visant à prévenir et à réduire l'itinérance.
Les faits en bref
- L'approche Logement d'abord est entrée en vigueur le 1er avril 2014, et elle sera mise en œuvre progressivement dans l'ensemble du pays au cours des deux prochaines années à l'aide de cibles de financement précises et en fonction de la capacité et des ressources des diverses collectivités.
- Le 8 avril, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) a publié le rapport final du projet At Home/Chez soi. C'était la plus importante étude du genre et elle renferme des données solides démontrant que l'approche Logement d'abord est un moyen efficace de réduire l'itinérance.
- Au cours de l'étude de la CSMC, les participants du groupe de l'approche Logement d'abord sont demeurés dans un logement stable 73 % du temps en moyenne, comparativement à 32 % au sein du groupe recevant les soins habituels.
- L'étude a aussi montré que l'approche Logement d'abord constitue un bon investissement, qui peut entraîner des économies considérables. Dans le cas des participants qui utilisaient le plus les services d'urgence et les services sociaux, chaque montant de 10 $ investi a donné lieu à des économies moyennes de 21,72 $ pour le gouvernement.
- Depuis le lancement de la SPLI en avril 2007, environ 32 000 Canadiens sans abri ou vulnérables à l'itinérance ont disposé d'occasions d'apprentissage et de formation; ainsi, quelque 32 000 Canadiens ont reçu de l'aide pour trouver du travail, et plus de 5 600 nouvelles places ont été créées dans des refuges.
Citations
« Nous sommes heureux de nous associer à la Calgary Homeless Foundation pour mettre en œuvre l'approche Logement d'abord. Grâce à cette approche éprouvée, nous pouvons délaisser le mode de gestion de crise associé à l'itinérance et travailler à l'élimination de ce problème une fois pour toutes. Nous serons ainsi en mesure de bâtir des collectivités vigoureuses et d'assurer la prospérité durable du Canada. »
- Joan Crockatt, députée de Calgary-Centre
« Afin de remédier à une pénurie de logements dans la région de Calgary et de répondre aux besoins locaux, la Calgary Homeless Foundation fera construire jusqu'à 240 logements à loyer modéré au cours des quatre prochaines années. Grâce à l'engagement du gouvernement fédéral de financer pendant cinq ans les programmes de type Logement d'abord., nous pourrons non seulement installer des sans-abri dans des logements, mais également leur donner accès aux programmes et aux mesures de soutien essentielles dont ils ont besoin pour réussir et s'épanouir dans nos collectivités. »
- Diana Krecsy, présidentedirectrice générale, Calgary Homeless Foundation
« Le renouvellement de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance par le gouvernement, et sa transition vers l'approche Logement d'abord, arrive à point. Les résultats du projet At Home/Chez Soi démontrent clairement que l'approche Logement d'abord fonctionne au Canada. Un foyer, c'est bien plus qu'un toit sur la tête. Il représente la dignité, la sécurité et, avant tout, l'espoir. »
- Louise Bradley, présidente-directrice générale, Commission de la santé mentale du Canada
« Au cours des 39 ans que j'ai passé dans divers services chargés de l'application de la loi, j'ai constaté l'inefficacité des solutions temporaires. Afin de combattre l'itinérance, nous devons, en tant que société, adapter nos méthodes afin d'offrir bien plus que des solutions temporaires aux sans-abri; nous devons les aider à améliorer grandement leur qualité de vie. L'approche Logement d'abord s'est révélée très efficace à cet égard. »
- Chef Rick Hanson, Service de police de Calgary
Liens connexes
Document d'information
Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance
La Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) est un programme communautaire unique qui vise à prévenir et à réduire l'itinérance en offrant un financement et des services de soutien directs à 61 collectivités désignées dans toutes les provinces et tous les territoires, de même qu'à des collectivités autochtones, rurales et éloignées partout au Canada, afin de les aider à lutter contre l'itinérance.
Dans le Plan d'action économique de 2013, le gouvernement a renouvelé la SPLI en y affectant près de 600 millions de dollars sur cinq ans, jusqu'en mars 2019, et en adoptant l'approche Logement d'abord.
Jusqu'à récemment, on misait généralement sur la gestion de crise pour aborder l'itinérance - non seulement au Canada, mais dans nombre de pays développés. Ce modèle s'appuie fortement sur les refuges et autres interventions d'urgence. En général, les sans-abri doivent d'abord participer à une série de traitements et démontrer leur sobriété avant qu'on ne leur offre un logement. Cette approche est coûteuse et inefficace à long terme.
Sans logement stable, il est beaucoup plus difficile de suivre des programmes de traitement et de gérer les problèmes de santé mentale et physique. Les personnes dans une telle situation se retrouvent souvent dans des centres d'hébergement d'urgence, des refuges, à l'hôpital ou en prison et font appel à un éventail d'autres services d'intervention en cas de crise, ce qui coûte très cher.
L'approche Logement d'abord, pour sa part, vise à fournir immédiatement un logement aux sans-abri, avant de leur fournir le soutien nécessaire pour les aider à stabiliser leur vie. Les expériences menées dans d'autres pays ont démontré que cette approche est très prometteuse.
En 2008, le gouvernement a octroyé 110 millions de dollars à la Commission de la santé mentale du Canada afin de lui permettre d'entreprendre une étude sans précédent. Les résultats ont révélé que Logement d'abord :
- met rapidement un terme à l'itinérance et produit d'autres résultats qui améliorent la qualité de vie;
- représente un investissement financier sensé qui peut entraîner des économies considérables. Chaque montant de 10 $ investi a permis au gouvernement d'économiser en moyenne 21,72 $ à l'égard des participants qui avaient le plus souvent recours aux services d'urgence et aux services sociaux;
- fonctionne à long terme. Au cours de l'étude, les participants du groupe de l'approche Logement d'abord sont demeurés dans un logement stable 73 % du temps en moyenne, comparativement à 32 % au sein du groupe recevant les soins habituels.
Dans l'ensemble, les participants à l'étude risquaient moins d'avoir des démêlés avec la justice, et ceux qui ont reçu un logement et des services de soutien ont présenté davantage de signes de rétablissement que les autres.
Modèle de l'entité communautaire
Le financement de la SPLI est attribué aux collectivités admissibles principalement au moyen du modèle de l'entité communautaire, sauf dans certains cas où les fonds sont accordés à des collectivités rurales et éloignées telles que le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest, où Service Canada est responsable de la mise en œuvre. Au Québec, la SPLI est mise en œuvre dans le cadre d'une entente Canada-Québec qui respecte les compétences et les priorités des deux administrations en matière de lutte contre l'itinérance.
En vertu du modèle de l'entité communautaire, le gouvernement fédéral confère à un organisme communautaire, qui est souvent l'administration municipale de la collectivité, le pouvoir de choisir et d'administrer les projets locaux acceptés dans le cadre de la SPLI. Toutes les demandes de financement doivent être soumises à l'entité communautaire. De plus, toutes les demandes de financement sont évaluées et recommandées à l'entité communautaire par un comité consultatif communautaire ou un comité consultatif régional composé d'un vaste éventail d'intervenants locaux.
Mise en œuvre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance renouvelée
La SPLI renouvelée est mise en application par l'intermédiaire des trois volets de financement cidessous, lesquels prévoient l'octroi d'un financement aux collectivités canadiennes afin de les appuyer dans la lutte contre l'itinérance. Dans le cadre de la SPLI renouvelée, l'approche Logement d'abord sera mise en œuvre graduellement et comportera des objectifs de financement précis et tenant compte de la capacité et des ressources variées des collectivités
1) Collectivités désignées
Un total de 61 collectivités dans l'ensemble du Canada (y compris au Québec) qui ont un problème important d'itinérance ont été choisies pour recevoir un soutien continu afin de régler ce problème. Ces collectivités - principalement des centres urbains - reçoivent un financement qui doit être égalé par des fonds provenant d'autres sources. Les projets financés doivent soutenir les priorités cernées au moyen d'un processus de planification communautaire.
- À partir du 1er avril 2015, les plus grandes collectivités désignées devront investir au moins 65 % des fonds versés par la SPLI pour le volet Collectivités désignées dans des activités de type Logement d'abord.
- À partir du 1er avril 2016, les autres collectivités désignées recevant plus de 200 000 $ en financement de la SPLI devront investir au moins 40 % des fonds versés par la SPLI pour le volet Collectivités désignées dans des activités de type Logement d'abord.
- Les collectivités désignées qui toucheront moins de 200 000 $ en financement de la SPLI ou qui sont situées dans le Nord seront encouragées à mettre en œuvre des projets de type Logement d'abord, mais elles ne seront pas tenues d'atteindre des objectifs précis.
Des discussions sont en cours au sujet de l'accord Canada-Québec sur la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance de 2014-2019.
2) Itinérance chez les Autochtones
Dans le cadre du volet de financement Itinérance chez les Autochtones, les responsables de la SPLI s'associent à des groupes autochtones pour veiller à ce que les services offerts répondent aux besoins uniques des sansabri autochtones vivant horsréserve en région urbaine et rurale.
- À compter du 1er avril 2016, les collectivités qui reçoivent un financement de plus de 200 000 $ dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones de la SPLI devront investir au moins 40 % de ce montant dans des activités associées à l'approche Logement d'abord.
- Les collectivités qui toucheront moins de 200 000 $ en financement dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones de la SPLI seront encouragées à mettre en œuvre des projets de type Logement d'abord, mais elles ne seront pas tenues d'atteindre des objectifs précis.
Il convient de noter que les besoins uniques de tous les membres des Premières Nations ainsi que de tous les Inuit, Métis et Indiens non inscrits sont pris en compte, et que les Autochtones vivant horsréserve qui sont sans abri ou vulnérables à l'itinérance peuvent également accéder aux services prévus dans le cadre des volets de financement Collectivités désignées et Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées.
3) Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées
Le volet de financement Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées de la SPLI finance des projets dans des régions rurales et éloignées du Canada à l'extérieur des 61 collectivités désignées.
- Ce volet a comporté l'adoption d'une approche à deux niveaux s'appuyant sur la population rurale. La priorité est donnée aux projets dans des collectivités de 25 000 personnes ou moins (niveau 1).
- Afin de maximiser l'accès au financement de la SPLI pour le plus grand nombre possible de collectivités partout au pays, des activités peuvent aussi être financées dans de grandes collectivités non désignées de plus de 25 000 personnes (niveau 2), selon la disponibilité des fonds.
SOURCE : Plan d'action économique du Canada
Bureau des relations avec les médias
Emploi et Développement social Canada
819-994-5559
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