TORONTO, On, le 11 avril 2012 /CNW/ - L'honorable Leona Aglukkaq, ministre de la Santé, a annoncé aujourd'hui l'octroi de fonds provenant du gouvernement Harper et de partenaires, afin de soutenir la recherche qui vise à protéger la santé à long terme des survivants d'un cancer infantile.
« Notre gouvernement est déterminé à faire en sorte que les enfants atteints d'un cancer reçoivent les traitements les plus efficaces et appropriés possible, » a déclaré la ministre Aglukkaq. « Notre objectif est d'améliorer la santé et la qualité des enfants qui survivent au cancer. »
Les fonds du gouvernement du Canada, par l'entremise des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de six importantes organisations liées au cancer, permettront de subventionner quatre nouvelles équipes de recherche, dont deux à l'Hôpital pour enfants de Toronto, une à l'Institut de recherche sur l'enfant et la famille de l'Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique et de l'Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver, et l'autre au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, à Montréal. Ces équipes chercheront des moyens de réduire les effets indésirables des traitements contre le cancer sur les enfants, notamment les lésions au cerveau, au cœur et à d'autres organes importants. Ces chercheurs très dévoués ont tous le même but : améliorer le traitement du cancer au profit des Canadiens.
Les IRSC ont établi des partenariats avec les organismes suivants pour soutenir cette initiative : le Garron Family Cancer Centre à l'Hôpital pour enfants de Toronto, le Conseil C17, la Société canadienne du cancer, la Société de recherche sur le cancer, l'Institut ontarien de recherche sur le cancer et le Pediatric Oncology Group of Ontario
« En tant que principal centre universitaire de soins de santé pédiatriques au Canada, l'Hôpital pour enfants de Toronto est à même de constater l'impact dévastateur que peut avoir le cancer sur les enfants et leur famille », a mentionné Mary Jo Haddad, présidente-directrice générale de l'hôpital. « Grâce aux fonds de cette importante initiative, les chercheurs de l'Hôpital pour enfants peuvent continuer à améliorer les traitements contre le cancer pour les jeunes Canadiens, ce qui ainsi permettra d'améliorer la qualité de vies des enfants atteints du cancer. »
Consultez la fiche de renseignements pour obtenir plus d'information.
Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont l'organisme du gouvernement du Canada chargé d'investir dans la recherche en santé. Leur objectif est de créer de nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue d'améliorer la santé, d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13 instituts, les IRSC offrent leadership et soutien à plus de 14 100 chercheurs et stagiaires en santé dans tout le Canada. www.cihr-irsc.gc.ca
Fiche de Renseignements
Contexte : le problème de santé
Selon les statistiques canadiennes de 2011 sur le cancer, 6 550 enfants de 0 à 19 ans ont reçu un diagnostic de cancer entre 2003 et 2007, ce qui représente seulement un pour cent du total des diagnostics de cancer au Canada. Même si les chiffres sont petits comparativement à ceux du cancer chez les adultes, 82 % de ces enfants survivent maintenant à leur maladie, et on estime que plus de 30 000 Canadiens sont actuellement des survivants du cancer infantile.
Même si le cancer infantile est une maladie relativement rare et que les résultats se sont améliorés énormément au cours des dernières années, un fort pourcentage des patients atteints d'un cancer infantile subissent des séquelles multiples, graves et, parfois, mortelles, à la suite de leurs traitements contre le cancer. La liste des effets indésirables à long terme, ou « séquelles tardives » est longue et comprend des lésions du système nerveux central, des systèmes sensoriels et des organes importants comme le cœur, les reins et les poumons. En outre, le risque de récidive est élevé chez les survivants du cancer infantile. On estime que plus de 60 % des survivants souffrent d'au moins une maladie chronique et que près de 30 % sont atteints de maladies graves ou potentiellement mortelles. Malheureusement, l'incidence et la gravité de ces maladies chroniques semblent augmenter au fil du temps.
Fréquemment, les séquelles à l'âge adulte sont diagnostiquées et traitées par des médecins qui, parfois, ne sont pas au courant des traitements contre le cancer subis par ces patients auparavant. Pour prévenir et atténuer les séquelles, il faut établir un dialogue entre les oncologues pédiatres et les cliniciens d'autres disciplines, comme la cardiologie, la neurologie, l'endocrinologie et l'oncologie (pour les récidives du cancer), chargés de traiter des survivants qui souffrent de séquelles, parfois plusieurs dizaines d'années après le traitement initial.
Séquelles des traitements contre le cancer infantile - Nouvelles équipes de recherche
Pour répondre à ces besoins en médecine, le gouvernement du Canada, par l'entremise des Instituts de recherche en santé du Canada, a investi 12 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir quatre nouvelles équipes de recherche en partenariat avec le Conseil C17, la Société canadienne du cancer, la Société de recherche sur le cancer , le Garron Family Cancer Centre à l'Hôpital pour enfants de Toronto, l'Institut ontarien de recherche sur le cancer et le Pediatric Oncology Group of Ontario.
Les quatre équipes retenues sont :
Chercheur principal désigné | Cochercheurs principaux | Titre et description du projet | Finance- ment |
Shinya Ito Hôpital pour enfants de Toronto |
Sharon Guger Johann H Hitzler Deborah L O'Connor Russell J Schachar Brenda Spiegler Rosanna Weksberg |
Neurocognitivité-phénome, génome, épigénome et nutriome chez les survivants de la leucémie infantile : N-PhenoGENICS L'équipe du Dr Ito étudiera les impacts du traitement de la leucémie infantile sur les fonctions cérébrales, en particulier le trouble déficitaire de l'attention, qui peut durer longtemps et avoir des répercussions sur le rendement scolaire de l'enfant et ses activités sociales. L'équipe étudiera les facteurs qui rendent certains enfants prédisposés à ces effets et explorera des stratégies d'atténuation. De récents rapports laissent entendre que la mutation d'un gène en cause dans le métabolisme d'une vitamine, en l'occurrence l'acide folique, en serait responsable. L'étude vise à établir s'il est possible que ce gène et d'autres gènes connexes soient associés aux lésions. Si elle réussit à mettre au jour les gènes responsables, l'équipe cherchera à trouver une stratégie pour éviter cet effet secondaire. |
1,9 M$ |
Paul Nathan Hôpital pour enfants de Toronto |
Paul F. Kantor Peter P. Liu Luc Mertens Seema Mital |
Nouveaux moyens de prédiction, de diagnostic et de traitement des séquelles cardiaques du cancer infantile. L'équipe du Dr Nathan étudiera la cardiotoxicité et évaluera l'importance des différences génétiques entre les individus qui font que certains sont plus à risque de développer une maladie cardiaque du fait de leur exposition à des agents chimiothérapeutiques. L'équipe réunit divers groupes de recherche intégrée pour mettre à l'essai de nouvelles méthodes d'imagerie et de biomarquage dans le but ultime de détecter plus tôt la maladie cardiaque avant que des symptômes cliniques ne se manifestent ou qu'elle soit détectable à l'aide de l'imagerie courante. Les enfants vulnérables peuvent alors être ciblés, en modifiant leurs traitements contre le cancer ou en utilisant des médicaments qui protègent le cœur contre les effets nuisibles de la chimiothérapie. |
2,8 M$ |
Kirk Schultz Institut de recherche sur l'enfant et la famille, Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique et Université de la Colombie-Britannique |
Sylvain Baruchel Mary L. McBride Lesley G. Mitchell Shahrad G. Rassekh Ross T. Tsuyuki Michele Zappitelli |
Appliquer des biomarqueurs aux effets à long terme dans le traitement du cancer chez les enfants et les adolescents (Équipe ABLE) L'équipe du Dr Shultz évaluera des biomarqueurs pour détecter les enfants à risque de développer des séquelles à la suite de leurs traitements efficaces contre le cancer et pour prédire les complications qu'ils pourraient développer à long terme. Repérer les enfants à risque élevé mènera à des traitements préventifs et rapides pour minimiser ou éliminer ces séquelles. Les études chercheront à évaluer les biomarqueurs associés à la perte auditive, à l'insuffisance rénale, aux problèmes de coagulation et à une forme particulière de rejet de tissu appelée la maladie du greffon contre l'hôte chronique après la greffe de cellules hématopoïétiques utilisée pour traiter le cancer. Les études portent sur 8 centres pédiatriques dans l'ensemble du Canada. |
4,3 M$ |
Daniel Sinnett Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine |
Nathalie B. Alos Gregor U. Andelfinger, Maja Krajinovic Caroline Laverdière Emile Levy Philippe Robaey |
Déterminants génomiques des effets courants à long terme des traitements chez les survivants de la leucémie lymphoblastique aiguë de l'enfant L'équipe du Dr Sinnett se penchera sur la leucémie lymphoblastique aiguë (LLA), le cancer le plus fréquent chez l'enfant. Environ 80 % des cas peuvent être guéris avec les protocoles de traitement actuels. Plus des deux tiers des survivants éprouvent des problèmes de santé chroniques ou tardifs, dont les manifestations cliniques surviennent souvent des dizaines d'années après le traitement. L'équipe du Dr Sinnett se penchera sur la prévention et la réduction des toxicités liées au traitement dans un sous-ensemble des effets à long terme les plus courants observés chez les survivants de la LLA de l'enfant, notamment les effets neurocognitifs, le syndrome métabolique, la cardiotoxicité et la morbidité osseuse. |
3 M$ |
pour les médias
Cailin Rodgers
Cabinet de l'honorable Leona Aglukkaq
613-957-0200
David Coulombe
Relations avec les médias
Instituts de recherche en santé du Canada
613-941-4563
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