Le gouvernement libéral confirme qu'il ratera sa cible de 100 000 véhicules électriques en 2020
QUÉBEC, le 2 juin 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Terrebonne et porte-parole du Parti Québécois en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Mathieu Traversy, ainsi que la députée de Vachon et porte-parole en matière d'électrification des transports, Martine Ouellet, accueillent avec déception l'aveu du gouvernement libéral, selon lequel il n'atteindra pas sa cible de 100 000 véhicules électriques en 2020.
Comme le démontre un document, déposé lors de l'annonce du projet de loi sur une norme zéro émission, le ministre de l'Environnement confirme qu'en 2020, quelque 83 252 véhicules électriques rouleront au Québec à la suite de l'adoption de la norme zéro émission. « C'est 17 % en dessous de l'objectif annoncé par le Plan d'action en électrification des transports 2015-2020. Le gouvernement libéral confirme donc qu'il ne prend pas les moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs », ont déclaré les porte-parole.
Le député de Terrebonne constate également que la loi zéro émission ne se mettra véritablement en place qu'en 2018. « Avec cet échéancier si éloigné, on comprend pourquoi le gouvernement ratera sa cible de 100 000 véhicules électriques en 2020 », a‑t‑il indiqué.
Mathieu Traversy insiste : en l'absence d'un virage immédiat dans le secteur des transports, le premier émetteur de gaz à effet de serre, le Québec ne sera pas en mesure d'atteindre sa cible de réduire de 20 % ses émissions d'ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990. « Sans une loi zéro émission forte, c'est certain que le gouvernement se dirige vers un autre échec », a-t-il affirmé.
Malgré tout, le Parti Québécois réitère son appui au principe d'une loi zéro émission, lui qui a été le premier parti politique québécois à déposer, en avril 2015, un tel projet de loi afin d'améliorer l'offre de véhicules électriques sur le marché québécois, dans une perspective de réduction des émissions de GES. Aujourd'hui, par contre, les porte-parole s'inquiètent du fait que le projet de loi no 104, en plus de comporter plusieurs lacunes majeures, ne contient aucun engagement précis.
En effet, selon Martine Ouellet, il manque au projet de loi no 104 une donnée essentielle, soit le nombre minimal de véhicules branchables. « C'est une lacune majeure! Le ministre de l'Environnement ne prend aucun engagement quant au nombre minimal de véhicules branchables. Le ministre se réserve plutôt le pouvoir discrétionnaire de réglementer cet aspect fondamental, sans consultations publiques. Pourquoi refuse-t-il d'inscrire un engagement à son projet de loi? », a-t-elle demandé.
Par ailleurs, la députée de Vachon se dit inquiète de l'absence d'un autre engagement de taille, soit le niveau des redevances qui devront être payées par les constructeurs automobiles si le nombre minimal de véhicules branchables n'est pas atteint. « Le sérieux de la loi zéro émission dépendra en bonne partie de sa capacité à établir des redevances à la hauteur de l'objectif. Encore là, le ministre ne prend pas d'engagement et se réserve le droit de fixer la hauteur et les modalités des montants par règlement. Il faut qu'il fasse connaître ses intentions dès maintenant », a ajouté la porte-parole.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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