Le gouvernement libéral doit réinvestir dans le logement social et communautaire
MONTRÉAL, le 22 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Alors que se termine une tournée « logement » de la porte‑parole du Parti Québécois en matière d'habitation, Carole Poirier, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et la députée d'Hochelaga-Maisonneuve ont interpellé le gouvernement libéral afin que cessent les coupes dans le programme AccèsLogis Québec et que son financement soit totalement rétabli. Ils étaient, pour l'occasion, accompagnés de représentants de nombreux organismes, dont le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal et L'Avenue hébergement communautaire.
« Le financement du programme AccèsLogis Québec a été amputé de moitié par les libéraux pour 2015-2016. Il doit être rétabli. AccèsLogis est le seul programme de logement social existant, et il est actuellement en péril. Il devait permettre de financer 3000 logements sociaux par année, mais les récentes coupes du gouvernement ont ramené ce total à 1500 unités. Par ailleurs, 6000 unités approuvées et techniquement en cours de construction sont bloquées. Pourquoi? », a demandé Pierre Karl Péladeau.
« Notre grande tournée "logement" nous a permis, toute la semaine, de prendre le pouls sur le terrain. J'ai visité des groupes en habitation, notamment dans le Grand Montréal, les Laurentides, en Montérégie ainsi qu'en Outaouais. J'ai pu constater les besoins toujours criants en matière de logement. Les problèmes sont clairs : délais de plus en plus longs à la Société d'habitation du Québec, abolition des subventions contribuant aux montages financiers, par exemple pour les programmes Rénovation Québec et ClimatSol, terrains et immeubles de plus en plus rares. La survie même d'AccèsLogis est lourdement menacée, c'est inacceptable », a ajouté Carole Poirier.
Un frein idéologique
Les députés rappellent que le gouvernement libéral a, par idéologie, choisi de freiner le développement de logements sociaux et communautaires au profit des propriétaires privés. Il a transféré les 1500 unités retirées d'AccèsLogis au programme Supplément au loyer. Il a promis de financer 5800 suppléments au loyer sur 5 ans, mais ce programme ne permet pas de construire de nouveaux logements locatifs ou d'améliorer la qualité des logements existants.
« Le gouvernement libéral oublie que le développement de logements sociaux est pourtant un moyen clé de lutter contre la pauvreté et l'itinérance, ainsi que de soutenir l'économie et la revitalisation des quartiers. La construction d'habitations sociales et communautaires permet le développement économique de toutes les régions du Québec. Elle crée de l'emploi, favorise la mixité sociale et permet la revitalisation urbaine. L'habitation sociale et communautaire, en plus d'être un exemple de programme social dont la rentabilité économique est prouvée, permet de répondre à une demande de logement importante chez les aînés, les personnes seules, les familles et les personnes qui ont des besoins particuliers ou qui sont en situation d'itinérance », a insisté Pierre Karl Péladeau.
Carole Poirier rappelle en outre que rien qu'à Montréal, au 30 novembre 2015, pas moins de 24 863 ménages étaient sur la liste d'attente de l'Office municipal d'habitation pour l'obtention d'un logement social ou communautaire. De plus, en 2011, 143 900 ménages locataires montréalais consacraient plus de la moitié de leur revenu à leur logement. Une situation qui touche également plusieurs autres milliers de ménages à travers le Québec.
« Le Fonds québécois d'habitation communautaire se retrouve aussi sous le couperet des libéraux. Le projet de loi 83 menace en effet de l'abolir, prévoyant le transfert des sommes à la Société d'habitation du Québec. Or, pour nous, il est clair que le Fonds doit demeurer », a ajouté Carole Poirier.
« Le gouvernement libéral fait, en habitation, exactement ce qu'il fait avec les CPE : il laisse mourir, à petit feu, le système public et coopératif pour le remplacer par le privé. L'offre de logements sociaux et communautaires doit non seulement être maintenue, elle doit être bonifiée, et ce, pour répondre aux besoins de la population », a conclu le chef du Parti Québécois.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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