Le gouvernement libéral est responsable de la décision de refus de la CRTO d'accorder des droits syndicaux aux travailleurs des collèges
TORONTO, le 13 août 2013 /CNW/ - Les gouvernements libéraux de Dalton McGuinty et Kathleen Wynne portent la responsabilité de la décision qui a été prise hier par la Commission des Relations de travail de l'Ontario de priver plus de 16 000 travailleurs et travailleuses à temps partiel des collèges de leurs droits démocratiques d'affilier à un syndicat, a déclaré le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario.
« C'est un exemple parfait de déni de démocratie », a déclaré Warren (Smokey) Thomas, le président du SEFPO, dont le syndicat a mené la campagne de syndicalisation depuis 2006 afin de permettre aux employés à temps partiel des 24 collèges communautaires de la province de pouvoir affilier à un syndicat. « Ce n'est pas la faute de la CRTO, mais des gouvernements libéraux successifs qui ont fait miroiter des droits syndicaux à ces travailleurs pour ne pas les leur accorder en fin de compte. »
« La première ministre Wynne, qui dit promouvoir le changement et défendre le progrès social, a manqué une occasion de marquer sa différence avec son prédécesseur et a plutôt choisi de suivre son exemple. »
En 2008, le gouvernement McGuinty a modifié la Loi sur la négociation collective dans les collèges pour permettre aux employés à temps partiel de se syndiquer et de participer à la négociation collective - un droit qui est refusé à cette catégorie de travailleurs depuis plus de 30 ans. Mais en ne joignant pas le geste à la parole, les gouvernements McGuinty et Wynne ont refusé à ces travailleurs le droit de se syndiquer.
Lors de la campagne de syndicalisation, plus de 9 400 employés à temps partiel ont signé une carte d'adhésion au SEFPO. Mais le dépouillement des bulletins a été retardé à la CRTO par une série d'embûches fomentées par la direction des collèges, en dépit du fait que le ministre de la Formation et des Collèges et Universités peut, en vertu de la loi, ordonner aux collèges de reconnaître le succès d'une campagne de syndicalisation.
L'Organisation internationale du Travail, une agence de l'Organisation des Nations Unies, qui est intervenue dans le débat en 2011, a demandé publiquement et instamment au gouvernement McGuinty de travailler avec le SEFPO afin d'arriver à un règlement négocié de leur différend.
Dans la décision d'hier, Mary Ellen Cummings, la vice-présidente de la CRTO, a statué que le SEFPO n'avait pas réussi à atteindre un certain seuil minimum concernant la signature des cartes de membres - une affirmation que le syndicat conteste fermement.
Thomas a déclaré que les collèges ont dépensé des millions et des millions de dollars pour défendre leur position à la CRTO - de l'argent qu'il aurait mieux valu investir pour améliorer les services d'éducation de première ligne pour les centaines de milliers d'Ontariennes et d'Ontariens qui sont inscrits dans les collèges de la province.
« Malheureusement, la décision de la CRTO, dont les gouvernements libéraux ont forcé la main, illustre un autre exemple de mauvaise gestion de l'argent public par ce gouvernement. Ces deux premiers ministres avaient une occasion de montrer leur attachement à promouvoir les droits démocratiques des travailleurs, mais en fin de compte ils leur ont tourné le dos. »
SOURCE : Ontario Public Service Employees Union (OPSEU)
Warren (Smokey) Thomas
Téléphone : 613-329-1931
Greg Hamara
Communications du SEFPO
Téléphone : 647-238-9933
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