Le gouvernement ne doit pas changer les règles du jeu en cours de route dans le cadre des projets en hydrocarbures au Québec
QUÉBEC, le 26 mai 2016 /CNW Telbec/ - L'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) s'inquiète des conséquences de la décision du gouvernement du Québec de soumettre le projet Anticosti à une étape supplémentaire d'évaluation. En effet, l'APGQ considère que le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC) a tout en main pour prendre une décision concernant les forages à Anticosti, tel que la loi l'exige.
L'APGQ n'est pas contre le fait que les projets soient scrupuleusement étudiés. Par contre, nous considérons que l'ajout sans avertissement d'une nouvelle étape, à ce stade-ci, est totalement injustifié. Malheureusement, ce n'est pas la première fois qu'on ajoute une nouvelle exigence à la dernière minute dans le cadre d'un projet au Québec et ceci nuit à l'ensemble des processus d'évaluation. Le dossier pour les forages par fracturation a été déposé en conformité avec le processus et les règles actuelles et doit être évalué en vertu de celles-ci.
De plus, le développement sur Anticosti a fait l'objet, pour lui seul, d'une évaluation environnementale stratégique (ÉES) complète en 2015. Prévu pour décembre 2015, le rapport de cette ÉES se fait toujours attendre. Cette vaste étude, regroupant 5 champs d'expertise et des dizaines de travaux particuliers a fait partie d'un processus de près d'un an, combinant le MEDLCC et le Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN).
Dans ce processus, il y a eu une étape d'acquisition des connaissances au printemps 2015. Notre association s'explique mal les nouveaux délais, dans la mesure où l'ÉES devait être complète et faire le point sur l'ensemble de la question du développement sur l'île. De plus, nous estimons que la nouvelle étape demandée à Pétrolia envoie un mauvais signal pour l'ensemble du développement des ressources naturelles au Québec.
« Les projets de développement doivent bénéficier d'un cadre réglementaire clair et d'un processus constant. On demande à l'industrie de respecter les règles et les délais et de suivre les lois. C'est parfait. Mais le gouvernement doit avoir les mêmes exigences pour lui-même. Sinon, on risque de perdre la confiance des investisseurs et la crédibilité de nos démarches » a mentionné Michael Binnion, président de l'APGQ. « Il n'y a rien de pire pour des développeurs de projets, et les investisseurs, que de changer les règles en cours de route » a-t-il ajouté.
L'APGQ demande au gouvernement du Québec de déposer le plus rapidement possible l'ensemble des ÉES pour le secteur pétrolier et gazier ainsi que son projet de loi sur l'encadrement de la production des hydrocarbures. La récente décision sur les forages à Anticosti, une fois de plus, met en lumière les problèmes induits par l'absence d'une loi et d'un cadre réglementaire en bonne et due forme.
À propos de l'APGQ
L'APGQ a été créée afin d'encourager le dialogue sur le potentiel d'une nouvelle industrie au Québec : l'industrie pétrolière et gazière. Les ressources énergétiques du Québec peuvent être développées de façon sécuritaire et dans le respect de l'environnement, tout en contribuant à la croissance économique du Québec. Notre objectif est de démontrer les intérêts communs et les bénéfices mutuels potentiels que peut en retirer autant la population du Québec que nos membres.
SOURCE Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ)
David B. Lefebvre, Directeur des affaires publiques et des communications, Association pétrolière et gazière du Québec, [email protected], 418 261-2941
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