LE GOUVERNEMENT REPOUSSE LES DEMANDES DE RENCONTRE DE L'UPA
LONGUEUIL, QC, le 11 déc. /CNW Telbec/ - L'Union des producteurs agricoles (UPA) dénonce l'attitude du gouvernement du Québec qui, d'une part, laisse entendre qu'il collabore activement avec le monde agricole en vue d'une solution face aux préoccupations des producteurs et qui, d'autre part, repousse actuellement toute demande de rencontre de l'UPA.
Jeudi encore, le Premier ministre du Québec, M. Jean Charest, indiquait à l'Assemblée nationale que son gouvernement faisait tous les efforts « pour qu'on puisse, avec les agriculteurs du Québec, arriver à une solution (…) Je me suis moi-même impliqué dans ces discussions-là ». Or, impossible de rencontrer le premier ministre, son cabinet ou le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. Toutes les demandes de l'UPA en ce sens, depuis plus d'une semaine (deux ans dans le cas de M. Charest), sont restées lettre morte.
Le Premier ministre allait même plus loin en indiquant que « tout le monde doit y mettre du sien, tout le monde. On ne fera pas ça tout seuls. Il faut que ceux qui font le blocus collaborent également à la mise en place de solutions ». Pour le président général de l'UPA, M. Christian Lacasse, « On s'étonne d'entendre ce discours d'un côté et de se faire fermer la porte de l'autre. Comme toujours, on est prêt à travailler avec le bureau du Premier ministre et celui du ministre de l'Agriculture. Mais comme les motoneigistes, comme le milieu touristique et comme les 174 000 emplois qui dépendent de la production/transformation agricole, on attend… Et on attend… Et on attend… Et on attend… ».
Rappelons que le retrait du privilège d'accès sur les terres agricoles du Québec s'appuie sur deux grandes inquiétudes, soit :
- l'adoption de mesures de compressions additionnelles d'environ 80 millions de dollars par année au programme d'Assurance stabilisation des revenus agricoles, menant des milliers de fermes québécoises au point de rupture;
- une possible remise en cause de deux grands piliers du modèle agricole québécois, soit la mise en marché collective (qui permet aux agriculteurs de rétablir l'équilibre entre ces derniers et les grandes multinationales de l'alimentation, qui disposent de moyens faramineux pour fixer les règles du jeu) et la représentation syndicale (accréditation unique - un principe à la base des régimes syndicaux québécois).
Pour l'UPA, Québec a toute la marge de manœuvre politique et financière requise pour répondre favorablement et rapidement aux attentes des agriculteurs, à la satisfaction de tous les intervenants concernés et sans que cela ne coûte un sou aux contribuables. Encore faut-il que le gouvernement en ait la volonté et réponde véritablement « présent »
Source : Éliane Hamel Directrice des communications Union des producteurs agricoles Téléphone : 450 679-0540, poste 8235 |
Information : Patrice Juneau Conseiller aux affaires publiques Union des producteurs agricoles Téléphone : 450 679-0540, poste 8591 Cellulaire : 514 702-8591 |
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