Le gouvernement s'engage à tenir un BAPE sur le projet d'oléoduc de TransCanada
QUÉBEC, le 27 juin 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Jonquière et porte-parole de l'opposition officielle en matière de développement durable et d'environnement, Sylvain Gaudreault, et le député de Marie‑Victorin et porte‑parole en matière d'énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, se félicitent de la décision du gouvernement de tenir un Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) pour le tracé entier de l'oléoduc de TransCanada au Québec, incluant l'aménagement du port pétrolier de Cacouna. Grâce à l'action du Parti Québécois, le gouvernement commence à se tenir debout face aux initiatives énergétiques unilatérales d'Ottawa.
Le 13 juin dernier, les libéraux avaient pourtant refusé de débattre d'une motion demandant un BAPE sur tout le projet. Devant l'insistance du Parti Québécois, les ministres David Heurtel et Pierre Arcand ont finalement confirmé sa tenue lors de l'étude des crédits budgétaires. Le ministre Heurtel a affirmé vouloir que « le projet soit analysé et étudié à fond, le projet, c'est Cacouna et le tuyau ». Son collègue a mentionné de son côté : « aucun problème, je n'ai pas de difficulté avec ça ».
« Toutefois, des questions demeurent. J'ai demandé au ministre Heurtel de prendre ses responsabilités et d'exiger de la compagnie que son étude d'impact sur l'environnement soit complétée en tenant compte des enjeux que suscitera la construction de l'oléoduc sur tout le territoire du Québec. Le ministre est resté flou sur la question », a déclaré Sylvain Gaudreault.
Pas une simple autoroute pour le pétrole de l'Ouest
Bernard Drainville juge pour sa part que le Québec ne doit pas devenir une autoroute pour le pétrole des sables bitumineux de l'Ouest canadien, sans avoir l'assurance de retombées importantes.
« Les retombées évoquées jusqu'à maintenant sont assez minimes. Quand on regarde le risque que représente le passage de 1,1 million de barils de pétrole bitumineux chaque jour, est-ce que le Québec y trouve son compte? Le ministre Arcand nous répond un oui, avec des conditions. Quelles sont ces conditions? », a demandé le député de Marie‑Victorin.
La décision de l'Office national de l'énergie sur le projet de TransCanada est attendue à l'automne 2015. Le gouvernement doit donc s'assurer d'entendre toutes les communautés et les intervenants concernés à temps pour que le Québec puisse affirmer son rapport de force avec l'organisme fédéral.
« Nous espérons que le BAPE apporte toutes les réponses afin que le Québec puisse prendre la meilleure décision dans l'intérêt environnemental, social et économique des Québécois. Nous continuerons d'être vigilants », ont conclu les députés.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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