Le gouvernement Trudeau doit intervenir pour contrer la répression des droits des travailleurs dans une mine canadienne English
TORONTO, le 14 nov. 2017 /CNW/ - Tandis que les renégociations de l'ALENA se tournent en direction de Mexico, le Syndicat des Métallos demande au gouvernement canadien d'intervenir pour contrer une répression potentiellement violente des droits des travailleurs dans une mine canadienne exploitée au Mexique.
« L'évolution de la situation sur le site du projet minier Media Luna, dans l'État de Guerrero, est extrêmement troublante. Elle exige l'intervention du gouvernement du Canada pour défendre les droits démocratiques des travailleurs et des collectivités touchés par les activités d'une société minière canadienne », a déclaré Ken Neumann, directeur national pour le Canada du Syndicat des Métallos.
La mine Media Luna est détenue par la société canadienne Torex Gold Resources. Les travailleurs présents sur le site sont en grève, tandis qu'ils tentent de se joindre à un syndicat légitime et démocratique qui défendra leurs droits et leurs intérêts. Les collectivités locales, qui soulèvent également des questions troublantes sur l'incidence des activités de Torex, soutiennent les travailleurs.
Cependant, la filiale de Torex Gold, avec l'appui apparent des représentants du gouvernement mexicain, s'oppose aux tentatives des mineurs de se joindre au syndicat national des travailleurs des mines, du métal, de l'acier et des travailleurs alliés de la république du Mexique, connu sous le nom de Los Mineros et dirigé par Napoleón Gómez Urrutia.
Le lundi 13 novembre, les forces policières se sont rassemblées sur le site pour y réaliser une intervention qui pourrait mener, selon les travailleurs et les observateurs, à de nouvelles répressions violentes des droits fondamentaux de la personne et des travailleurs au Mexique.
Les travailleurs de la mine Media Luna ont déclenché une grève après que la filiale de Torex Gold ait signé une entente avec l'un des présumés « syndicats de protection » du Mexique, qui ne représentent pas les travailleurs de façon légitime. Au Mexique, il n'est pas rare pour les sociétés de signer des ententes avec des syndicats de protection sans consulter ou en informer les travailleurs touchés. De tels contrats sont illégaux au Canada et aux États-Unis.
Le Syndicat des Métallos au Canada et aux États-Unis appuie les mineurs mexicains en grève et leurs efforts pour se joindre au syndicat Los Mineros. Le Syndicat des Métallos et Los Mineros forment une alliance stratégique depuis 2005.
« Le gouvernement canadien indique vouloir des "normes de travail progressives" dans un nouvel ALENA afin d'améliorer les salaires et les conditions de travail des travailleurs mexicains. Tandis que les renégociations de l'ALENA se tournent en direction du Mexique cette semaine, c'est un moment opportun pour le gouvernement canadien d'appuyer ses paroles par des gestes significatifs », a déclaré M. Neumann.
« C'est là un flagrant exemple de répression des droits fondamentaux dans le cadre des activités d'une société canadienne. Nous demandons au gouvernement canadien d'intervenir auprès de l'entreprise et des autorités mexicaines, afin d'assurer que ce conflit soit résolu de manière pacifique et dans le respect du droit des travailleurs de choisir leur syndicat. Nous demandons également à l'ambassadeur canadien au Mexique de rencontrer les représentants du syndicat Los Mineros. »
Le Syndicat des Métallos a aussi soulevé ces problèmes dans un message envoyé au négociateur en chef du Canada du chapitre sur la main-d'œuvre dans le cadre des renégociations de l'ALENA.
Contexte :
Torex Gold est la plus récente société minière canadienne exerçant des activités au Mexique à être associée à des violations des droits des travailleurs.
Au début du mois d'octobre de cette année, quatre mineurs mexicains ont perdu la vie en raison d'une intoxication aux gaz à la mine d'argent La Encantada, qui appartient à First Majestic, une société dont le siège social est situé à Vancouver. Dans un communiqué de presse, la société semblait mettre en cause les victimes, déclarant qu'elles « portaient l'équipement complet de protection requis... mais que malheureusement, elles ne l'ont pas utilisé. »
Les travailleurs et les résidents de Durango, au Mexique, sont impliqués depuis plusieurs années dans un conflit qui les oppose à la société minière canadienne Excellon Resources et qui porte sur les droits du travail, de l'environnement et des collectivités relatifs à la mine La Platosa, qui appartient à la société.
Le Syndicat des Métallos fait partie d'une vaste coalition de la société civile demandant au gouvernement canadien de désigner un protecteur des travailleurs indépendant pour enquêter sur les plaintes relatives aux droits de la personne associées aux activités mondiales des sociétés minières canadiennes.
SOURCE Syndicat des Metallos
Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos pour le Canada, 416 544-5951 ; Mark Rowlinson, adjoint au directeur national du Syndicat des Métallos, 416 544-5952, 647 231-5983, [email protected] ; Denis St. Pierre, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5990, 647 522-1630, [email protected]
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