Le Grand Conseil des Cris (Eeyou istchee)/Gouvernement de la Nation Crie maintient son appel demandant à Québec d'ouvrir une enquête juridique provinciale sur les relations entre les forces de sécurité publique et les femmes autochtones English
NEMASKA, QC, le 17 août 2016 /CNW/ - Après que le silence a été rompu en octobre 2015 avec les allégations d'agression par des policiers qui ont provoqué une onde de choc à Val-d'Or et dans toute la province, le Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee)/Gouvernement de la Nation Crie s'est engagé à appuyer les femmes et les filles des Premières Nations ainsi que leurs familles dans leur quête de justice et d'imputabilité. Depuis, le Grand Conseil a été inébranlable en demandant au gouvernement du Québec d'ouvrir une enquête juridique provinciale indépendante spécifiquement sur l'inconduite des policiers envers les femmes et les filles autochtones.
Aujourd'hui, le ministre des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley, et la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, ont annoncé que le gouvernement du Québec a adopté un décret conférant à l'Enquête nationale les pouvoirs d'une commission d'enquête en vertu des lois québécoises, y compris le pouvoir d'obliger des témoins à comparaître et à produire des documents, et celui de formuler des recommandations. L'Enquête nationale aura également le pouvoir d'analyser les relations entre les femmes autochtones et les institutions québécoises telles que les corps policiers, les systèmes d'éducation et de santé et les services sociaux.
Cependant, la mesure annoncée aujourd'hui par Québec omet une question clé : les allégations d'inconduite des policiers à l'égard des femmes autochtones.
Cette lacune dans le mandat de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est un grave problème. L'annonce d'aujourd'hui par Québec ne mentionne pas cette omission.
Le Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee)/Gouvernement de la Nation Crie est déçu par le refus répété de Québec d'ouvrir une enquête juridique provinciale indépendante, comme l'ont proposé le Gouvernement de la Nation Crie, l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, l'Assemblée des Premières Nations, le Gouvernement régional d'Eeyou Istchee Baie-James, le Centre d'amitié autochtone de Val-d'Or et, bien entendu, la Ville de Val-d'Or.
« Les allégations d'inconduite des policiers envers les femmes autochtones qui ont été mises au jour à Val-d'Or et dans de nombreuses autres collectivités, et les événements semblables qui continuent de se produire au pays, sont odieux, mais ils le sont encore plus si nous ne prenons pas des mesures fermes et spécifiques pour que les personnes responsables rendent compte de leurs actes et pour prévenir de telles agressions à l'avenir. Comme je l'ai dit de nombreuses fois depuis octobre, j'appuierai toute personne qui contribuera à mettre fin à la violence envers les femmes et les filles autochtones. » - Grand Chef et docteur Matthew Coon Come
Québec a raté aujourd'hui une occasion de corriger cette omission. Dans l'état actuel des choses, la question de l'inconduite des policiers envers les femmes autochtones risque d'être diluée parmi les nombreux autres problèmes que l'Enquête nationale doit prendre en considération. C'est pourquoi la Nation Crie réitère son appel demandant une enquête juridique provinciale indépendante portant spécifiquement sur cette question.
SOURCE Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee)
Bill Namagoose, directeur exécutif, 613 761-1655
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