Le gros Bill : un vrai miracle de la restauration, présenté au MNBAQ par Éléphant sur grand écran
QUÉBEC, le 29 oct. 2018 /CNW Telbec/ - Le gros Bill, produit en 1949, est considéré par Éléphant : mémoire du cinéma québécois comme l'un des miracles de ses restaurations. Éléphant sur grand écran est donc heureux de présenter ce film en collaboration avec le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), le dimanche 4 novembre à 14 h, à l'Auditorium Sandra et Alain Bouchard du pavillon Pierre Lassonde.
Une épopée digne de mention
Il ne restait de ce film, tourné en 35 mm à la fin des années quarante par Jean-Yves Bigras et René Delacroix, que trois bobines d'internégatif en réduction 16 mm reconstituées à partir de plusieurs copies de projection usées. L'ampleur du travail s'apparentait à reconstituer un vivant à partir de ses cendres.
Avec ses déchirures, ses rayures extrêmes, tant verticales que latérales, sa chlorose du noir et blanc, ses contrastes imperfectibles, et même des apnées de sa trame sonore, la restauration du film représentait un chantier titanesque. C'est donc dans une mission quasi impossible que se sont lancés, il y a quelques années, Marie-José Raymond et Claude Fournier, codirecteurs d'Éléphant, avec la collaboration technique et artistique de Technicolor Montréal.
Le méticuleux travail de restauration fut donc entrepris. Trois années plus tard, deux des trois bobines du film ont été reconstituées avec des résultats forts intéressants, mais il restait des milliers de corrections à effectuer manuellement, image par image. Il a donc été convenu avec Technicolor d'envoyer la dernière bobine du film dans un laboratoire spécialisé, en Inde, où une centaine de techniciens pouvaient se partager la tâche. Après plus de 3000 heures de travail, la restauration du film a été terminée à l'été 2016 et a été présentée en première mondiale au 35e Festival du cinéma international, en Abitibi, cet automne-là.
La résurrection du Gros Bill est un exemple du rôle important que joue Éléphant dans la conservation et la diffusion du patrimoine cinématographique québécois. Sans ces initiatives de sauvegarde, pareils trésors disparaîtraient à jamais, et il manquerait à la mosaïque d'images composée par notre cinéma des pièces essentielles.
Le gros Bill, le synopsis
Même si l'exode du début du siècle s'est résorbé, contre l'industrialisation et les mœurs de la vie citadine, une certaine promotion de la vie rurale se poursuit au Québec. Le film offre un portrait idéal du milieu rural traditionnel. Le récit est celui du Gros Bill qui est revenu vivre au Québec après avoir vécu aux États-Unis. La communauté paroissiale où vit le Gros Bill est composée de gens simples et agréables, bons vivants et sans grands problèmes. La distribution du film est composée des plus grandes vedettes de l'époque : Juliette Béliveau, Amanda Alarie, Ginette Letondal, Paul Guèvremont, Maurice Gauvin, pour ne nommer que ceux-là.
À propos d'Éléphant : mémoire du cinéma québécois
Mis sur pied en 2007, Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un vaste chantier entièrement financé par Québecor destiné à numériser, restaurer, conserver et rendre accessible l'ensemble des longs métrages de fiction du patrimoine cinématographique québécois. Codirigé par Claude Fournier et Marie-José Raymond, Éléphant a, depuis sa création, restauré 225 films qui sont offerts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur le service de vidéo sur demande illico de Vidéotron au canal 900, sur illico.tv et sur l'application illico. Les films sont également accessibles en version originale et sous-titrée en anglais sur iTunes Canada et dans tous les pays du monde où l'une des langues officielles est le français ou l'anglais. De plus, depuis le 15 mars 2018, 50 de ces films sont aussi offerts en version sous-titrée en espagnol dans les pays hispanophones. Le site Internet Éléphant : mémoire du cinéma québécois, www.elephantcinema.quebec, constitue quant à lui la plus importante banque de données et d'information sur le cinéma québécois.
Les films restaurés par Éléphant : mémoire du cinéma québécois peuvent maintenant être visionnés sur grand écran dans le confort de deux grandes institutions culturelles, grâce au récent partenariat avec la Cinémathèque québécoise et le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Éléphant : mémoire du cinéma québécois est un projet philanthropique. À cet effet, Québecor n'en tire aucun avantage pécuniaire. À l'exception d'un montant minimal pour couvrir une partie des frais d'exploitation de la plateforme, la totalité des revenus de la diffusion de ces films est reversée aux détenteurs des droits et aux créateurs du cinéma québécois.
SOURCE Éléphant : mémoire du cinéma québécois
Pour Éléphant : Claudia Ladouceur, Conseillère aux relations média, 514 286-2145, 222, [email protected]; Pour le MNBAQ : Linda Tremblay, Responsable des relations de presse, 418 644-6460, 5532, [email protected]
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