Le groupe de travail sur le VPH de la FFMC publie un nouveau livre blanc pour remédier aux faibles taux de vaccination au Canada et encourage les professionnels de la santé à poursuivre le calendrier de vaccination à plusieurs doses contre le VPH English
À l'occasion de la Semaine de la prévention du VPH, la Fédération des femmes médecins du Canada a constitué un groupe de travail chargé d'examiner le paysage changeant des cancers liés au VPH et de la recherche sur la vaccination, ainsi que d'évaluer les risques par rapport aux avantages d'un programme de vaccination à une unique.
OTTAWA, ON, le 3 oct. 2024 /CNW/ - La Fédération des femmes médecins du Canada (FFMC) a publié aujourd'hui un nouveau livre blanc recommandant douze mesures visant à accroître les taux de vaccination contre le VPH et la sensibilisation aux pathologies cancéreuses et autres maladies liées au VPH à travers le Canada. Le groupe de travail évalue également les preuves à l'appui des plus récentes recherches sur le vaccin à dose unique contre le VPH et des recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Il conseille aux prestataires de soins de santé de continuer à suivre le calendrier à plusieurs doses actuel jusqu'à ce qu'il y ait des preuves plus solides.
Le virus du papillome humain, ou VPH, est très contagieux et constitue l'une des infections transmissibles sexuellement les plus répandues dans le monde, tant chez les femmes que chez les hommes. On estime que trois personnes sur quatre au Canada1 qui sont actives sexuellement seront exposées ou infectées au cours de leur vie. Alors que la plupart des personnes infectées se débarrassent du virus, celles qui n'y parviennent pas peuvent développer des pathologies cancéreuses et d'autres maladies liées au VPH. Cela peut entraîner des décès précoces, des traitements lourds et générer des coûts substantiels pour le système de santé canadien déjà fragilisé.
La nécessité d'une plus grande couverture vaccinale
Les pathologies cancéreuses liées au VPH, notamment le cancer du col de l'utérus, de la bouche et de la gorge, connaissent une incidence accrue sur la population canadienne23. Pourtant, alors que la plupart de ces pathologies peuvent être évitées grâce à la vaccination, les taux de vaccination contre le VPH demeurent faibles. Par exemple, en Ontario, l'organisme de la santé publique a indiqué que seulement 68,5 % des jeunes de 17 ans avaient reçu tous leurs vaccins à la fin de l'année scolaire 2023. On est loin de la cible du Canada visant une vaccination de 90 % des garçons et des filles de 17 ans d'ici l'an prochain4. Il est impératif d'accroître la vaccination dans tout le pays afin d'atteindre nos objectifs et de protéger la population.
« La vaccination est la mesure la plus efficace que nous puissions prendre pour prévenir les cancers liés au VPH. Le Canada a pris du retard, que nous pouvons rattraper si nous agissons rapidement », déclare la Dre Vivien Brown, présidente du groupe de travail sur la vaccination contre le VPH, présidente et cofondatrice de la Semaine de prévention du VPH au Canada, et ancienne présidente de la FFMC.
L'évaluation d'un calendrier à une ou plusieurs doses vaccinales
Suivant la récente mise à jour du CCNI concernant la vaccination contre le HPV, le groupe de travail a également évalué les risques et les avantages d'un programme de vaccination à une dose. Il a conclu qu'à ce moment-ci, on devrait proposer un programme à plusieurs doses aux personnes admissibles, conformément à l'approbation de Santé Canada et aux indications apparaissant sur l'étiquette, en raison de son efficacité éprouvée contre les cancers liés au VPH.
« Jusqu'à ce qu'il y ait d'autres recherches sur l'efficacité d'un calendrier à une dose, les prestataires de soins de santé et les organismes de santé publique devraient continuer à offrir aux patients un calendrier à plusieurs doses multiples, indique la Dre Vivien Brown. Il s'agit du seul moyen de s'assurer que les gens se protègent à long terme contre les pathologies cancéreuses et l'infection par le VPH. Une absence de vaccination pourrait mettre en péril la santé de nos enfants à l'avenir. »
À propos du groupe de travail
Le groupe de travail est composé de personnes travaillant en médecine familiale, en obstétrique, en gynécologie, sur les maladies infectieuses, en oncologie dentaire, en cancérologie, en pharmacologie et en santé publique dans le domaine de la recherche sur le VPH et du traitement des cancers liés au VPH. Il a proposé douze recommandations réalisables englobant ce qui précède, afin d'accroître la sensibilisation aux pathologies cancéreuses liées au VPH et d'encourager la population canadienne à se protéger par la vaccination. Leurs recommandations comprennent également ce qui suit :
- Promouvoir l'équité en matière de santé et l'éducation : renforcer l'éducation du public et des prestataires de soins de santé afin d'améliorer la sensibilisation à la prévention du cancer par la vaccination. Mise en œuvre des stratégies d'éducation et de communication ciblant les populations qui rencontrent des obstacles à la vaccination et au traitement.
- Élargir l'admissibilité et le pouvoir : élargir l'admissibilité au vaccin contre le VPH financé par l'État aux personnes de tous âges. Autoriser les pharmaciens et pharmaciennes de l'Ontario à prescrire et à administrer le vaccin, et accorder aux dentistes de la province le pouvoir réglementaire de prescrire le vaccin pour la prévention du cancer de l'oropharynx.
- Établir un registre central : remédier aux difficultés du système actuel par la création d'un registre central des vaccins accessible à tous les prestataires de soins de santé. Ce registre permettrait l'enregistrement en temps réel des traitements et le suivi des objectifs de chaque personne en matière de vaccination.
S'il n'y a pas davantage de sensibilisation aux cancers liés au VPH et ni une augmentation des taux de vaccination contre le VPH, des milliers de personnes au pays risquent de développer un cancer pourtant évitable. Pour plus d'informations sur le livre blanc de la FFMC et les recommandations visant à accroître la prévention, consultez le site canadavshpv.ca/groupe-de-travail.
À propos de la FFMC
La Fédération des femmes médecins du Canada (FFMC) est un organisme national reconnu pour son leadership et sa défense de la santé changeante des femmes. Elle s'engage à promouvoir le bien-être et la santé des femmes et des personnes qui s'identifient comme telles, tant au sein de la profession médicale que dans la population générale. La FFMC a une histoire riche de 100 ans au Canada, est membre de la division des organisations non gouvernementales (ONG) du Département des affaires mondiales des Nations Unies (ONU) et est membre de la Medical Women's International Association (MWIA), ce qui en fait également un membre du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC). Pour plus d'informations, visitez le www.fmwc.ca.
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1 Dubé E, Gagnon D, Clément P, et coll. Challenges and opportunities of school-based HPV vaccination in Canada. Hum Vaccin Immunother 2019;15(7-8):1650-1655. |
2 Action Cancer Ontario. Données sur le cancer : « New cases of intra-oral cancers increasing after decades of decline » (en anglais). URL : https://www.cancercareontario.ca/fr/node/57621. Mis à jour en janvier 2019. Consulté le 30 août 2024. |
3 Collier R. « Mouth and throat cancers from HPV on rise in men. » CMAJ. 2016;188(17-18):E419-e420. |
4 Partenariat canadien contre le cancer. Plan d'action pour l'élimination du cancer du col de l'utérus au Canada, 2020-2030. URL : https://www.partnershipagainstcancer.ca/fr/topics/eliminating-cervical-cancer/. Consulté le 25 septembre 2023. |
SOURCE La Fédération des femmes médecins du Canada
Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour demander une entrevue avec une personne du groupe de travail sur le VPH de la FFMC, veuillez communiquer avec Valérie Piché, de Luxine Veritas, au [email protected] ou au 514-880-0426.
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