Le maintien des installations du Mont-Orford est essentiel pour la région
"Nous sommes fermement opposés à toute éventualité de démantèlement de la station de ski et du golf" - René Roy, secrétaire général de la FTQ
QUÉBEC, le 21 avr. /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a présenté en commission parlementaire à Québec ses positions sur certains éléments du projet de loi 90 sur les installations du Mont-Orford dont les liens hors parc de ces installations, leur démantèlement éventuel, le fonds régional de relance et le maintien des accréditations syndicales.
"Nous avons toujours préconisé et recommandé que la réintégration des terres exclues du périmètre du parc devrait se faire dès que l'avenir de la station (ski et golf) serait assuré par la mise en œuvre d'un plan de relance majeur. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs parce qu'on reviendrait à la case départ", a fait valoir René Roy devant la commission parlementaire.
Liens terrestres ou aériens
Le mémoire soumis par la FTQ spécifie que "Le projet de loi 90 ne permet ni ne défend la mise en place de liens terrestres ou aériens hors parc. Pour que d'éventuels projets immobiliers puissent avoir un impact économique significatif, même s'ils sont réalisés en périphérie du parc, il est plus que nécessaire d'avoir la possibilité d'établir des liens entre ces projets immobiliers et les sommets qui composent la station de ski.
"Il ne s'agit pas à ce moment-ci de débattre ou d'autoriser l'aménagement de tels liens, mais plutôt de reconnaître que de tels liens pourraient être nécessaires. Le nombre de liens, les types de liens et les enjeux environnementaux devront cependant faire l'objet d'un débat avant leur mise en place. Pour la FTQ, il est clair que la protection de l'environnement fait partie intégrante de tout processus de développement innovant et efficace économiquement."
Aucun compromis sur le démantèlement
En ce qui a trait à l'obligation de la ministre de procéder à la fermeture du centre de ski et du terrain de golf et au démantèlement des équipements et des bâtiments si les actifs n'ont pu être vendus ou redeviennent la propriété de l'État dans les douze mois, "la FTQ considère cette clause inacceptable et similaire à une "vente de feu" ou une "vente après sinistre"; puisque propriétaire des actifs, le gouvernement possède l'autorité nécessaire pour agir si une telle situation devait se produire. La FTQ demande le retrait total de la section III du projet de loi", a ajouté le secrétaire général de la FTQ.
Fonds de relance régional
La FTQ considère essentielle la mise en place d'un fonds régional de relance qui vise à recueillir un montant de un million de dollars annuellement pendant au moins cinq ans dans le but de soutenir le ou les futurs acquéreurs des installations.
"Nous demandons au gouvernement d'assurer un appui financier sous forme de prêt garanti sans intérêt pendant une période de temps déterminée et la mise en place d'un cadre légal qui favorisera la création d'un fonds régional de relance soutenu par les utilisateurs des activités récréotouristiques et par la communauté d'affaires", a indiqué René Roy, tout en rappelant que la région a été très durement touchée par la crise du secteur manufacturier et la crise économique.
Maintien des accréditations syndicales
Soutenant que les travailleurs et les travailleuses font partie des "actifs" nécessaires à l'exploitation de la station de ski et du terrain de golf, René Roy avance toutefois "qu'ils et elles ne sont pas à vendre au plus offrant."
Ces travailleurs et ces travailleuses sont représentés depuis plus de 40 ans par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), section locale 1232. Le SCFP est un des plus importants syndicats affiliés à la FTQ et au Conseil régional de la FTQ en Estrie.
La FTQ demande donc le maintien de l'accréditation syndicale actuelle et veut s'assurer que cela sera aussi la compréhension du prochain acquéreur.
La FTQ est la plus grande centrale syndicale québécoise avec plus de un demi-million de membres.
Renseignements: Jean Laverdière, (514) 893-7809; Marc Bellemare, (819) 571-2145; Source: FTQ
Partager cet article