Le maire de Saint-Lambert refuse qu'un journaliste enregistre le conseil municipal

MONTRÉAL, le 23 janv. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) juge inacceptable que le maire de Saint-Lambert refuse aux journalistes d'enregistrer un conseil municipal ouvert au public.

Le journaliste Dominic Brassard de Radio-Canada était arrivé d'avance pour placer son micro sur la table du maire, lundi soir, prévoyant enregistrer le conseil qu'il devait couvrir. À son entrée, le maire, Alain Dépatie, voyant le micro, lui a ordonné de le retirer.

« Enlève-moi ça de là » a répété le maire à plusieurs reprises, comme on peut l'entendre sur l'enregistrement du journaliste. Rappelant le droit du public à l'information, M. Brassard a affirmé au maire qu'il n'avait jamais reçu une telle demande en 10 ans de couverture municipale. 

« Il est admis de m'interviewer, mais il n'est pas admis de prendre tous les propos qui vont être dits pendant l'assemblée, a poursuivi le maire élu en 2013. Ça ne s'est jamais fait. »

La liberté de la presse de couvrir des conseils municipaux est une condition essentielle à la transparence des élus et donc à une démocratie saine. Les citoyens de Saint-Lambert sont en droit de savoir ce qui est discuté publiquement par leurs élus. Le rôle des journalistes est de transmettre à la population cette information de façon indépendante.

La ville de Saint-Lambert devrait s'inspirer de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), dont elle ne fait pas partie, qui a adopté à l'unanimité en 2005 la résolution CA-01-09-2005/11: « (...) Attendu que la Fédération a toujours défendu des valeurs d'équité, de démocratie et d'éthique (...) la FQM invite ses membres à ne pas interdire l'enregistrement de leurs séances de conseil par les médias et à donner libre accès aux journalistes à leurs réunions.».

Il aura fallu deux heures pour qu'un conseiller de ville permette finalement à M. Brassard d'enregistrer le conseil.

La FPJQ demande à la ville de Saint-Lambert de ne poser aucune restriction, à l'avenir, à l'enregistrement des conseils municipaux.

SOURCE : FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC

Brian Myles, vice-président de la FPJQ
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