Le maire Labeaume doit s'excuser auprès des journalistes
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FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC30 mars, 2010, 11:44 ET
MONTRÉAL, le 30 mars /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) est indignée par les insinuations et les attaques personnelles contre des journalistes formulées lundi par le maire de Québec, Régis Labeaume.
M. Labeaume devrait s'excuser d'avoir traité si cavalièrement des journalistes dont le seul tort est d'avoir rapporté des informations d'intérêt public sur un contrat de 300 000$ accordé par Québec à Clotaire Rapaille.
Lors d'une conférence de presse pour annoncer la résiliation du contrat de M. Rapaille, qui devait "percer" les codes de Québec et réinventer l'image de marque de la ville, Régis Labeaume a réglé ses comptes avec la presse, littéralement.
M. Labeaume a notamment remis en question le travail d'une journaliste, l'accusant de pratiquer du "journalisme de colonisée". À une autre journaliste qui lui a rappelé que les médias posaient des questions d'intérêt public, le maire a rétorqué: "Vous ne travaillez pas pour le public, vous travaillez pour une entreprise qui veut faire des bénéfices."
M. Labeaume en a rajouté, en déplorant que les journalistes présents cherchaient à faire de l'humeur au lieu de s'en tenir aux faits. De tels propos, outranciers, sont inacceptables de la part d'un élu municipal. C'est l'illustration classique du politicien qui tire sur le messager dans le vain espoir d'échapper à son obligation de rendre des comptes à la population.
Si M. Labeaume entretient des griefs à l'égard des médias, ce n'est pas en attaquant des reporters sur la place publique qu'il pourra obtenir réparation. La FPJQ souhaite qu'il s'en remette aux mécanismes appropriés, notamment le Conseil de presse, qui traite les plaintes éthiques et déontologiques de tout citoyen.
L'attitude de M. Labeaume est symptomatique d'un malaise dans les rapports entre les médias et les élus municipaux. De telles manifestations d'arrogance et de chantage émotif sont monnaie courante dans le monde municipal.
La FPJQ, qui compte 1900 membres, constitue présentement un dossier noir du monde municipal. La FPJQ a la ferme intention d'obtenir des changements afin que les journalistes puissent traiter des affaires municipales sans subir de chantage, pression, intimidation et autres manœuvres inappropriées.
Renseignements: Brian Myles, président de la FPJQ, (514) 262-2860, FPJQ (514) 522-6142
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