Le maire Régis Labeaume exclut les journalistes
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FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC21 janv, 2014, 11:17 ET
MONTRÉAL, le 21 janv. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) condamne les actions du maire Régis Labeaume qui a exclu de nombreux journalistes de son point de presse lundi soir pour les punir d'avoir terminé le point de presse qu'ils avaient amorcé avec le chef de l'opposition.
L'horaire habituel de cette journée avait été retardé par une conférence de presse du Carnaval de Québec. Peu avant le conseil municipal de 17h, le chef de l'Opposition de la ville de Québec, Paul Shoiry, répondait aux questions des journalistes lorsque l'attaché de presse du maire Labeaume, Paul-Christian Nolin, s'est présenté pour informer les journalistes que le maire était prêt à les recevoir.
Deux journalistes du Journal de Québec, Marianne White et Karine Gagnon, l'ont suivi, les autres journalistes sont restés quelques minutes de plus pour compléter le point de presse entamé avec le chef de l'Opposition.
Vers 17h, la journaliste de Radio-Canada Louise Boisvert a écrit sur Twitter que les journalistes qui ont voulu terminer le point de presse avec l'Opposition ont été exclus du bureau du maire. Quelques minutes plus tard, Valérie Gaudreau du Soleil a confirmé que les journalistes arrivés avec deux minutes de retard au bureau du maire se sont vus refuser l'accès.
Dans un geste de solidarité exemplaire, dès leur sortie, les deux journalistes du Journal de Québec ont partagé leurs enregistrements du maire Labeaume avec les journalistes présents.
Sur cet enregistrement on peut clairement entendre le maire déclarer: «Il est trop tard. Ils ont fait leur choix», en parlant des journalistes qui étaient au point de presse de l'Opposition.
La FPJQ se réjouit de voir que les journalistes de média concurrents ont fait preuve d'une solidarité qui a permis aux citoyens d'avoir accès à l'information qui leur était due. En ce lundi de janvier, des journalistes de Québec ont compensé le déficit démocratique causé par le maire de la capitale nationale. Parce qu'en boudant des journalistes, dans un accès de colère indigne de sa fonction, le maire Régis Labeaume pénalise toute la population de Québec.
Les maires et les conseillers ont été élus à ces fonctions parce qu'ils ont demandé à la population de leur faire confiance. L'un des devoirs les plus sacrés de ces élus est de tenir les citoyens informés de la manière dont ils gèrent leur ville et leurs fonds publics.
Hier à Québec, en passant au-delà de la compétition dans l'intérêt de la population, ce sont les journalistes qui ont rempli ce rôle.
SOURCE : FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC
Pierre Craig, président de la FPJQ
(514) 953-3673
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