Le maire Tremblay refuse de prendre des actions immédiates et concrètes relativement aux entreprises de Tony Accurso
MONTRÉAL, le 18 avril 2012 /CNW Telbec/ - Dans la foulée des premières arrestations de l'UPAC qui ont eu lieu hier, Projet Montréal tient à rappeler qu'il attend toujours les résultats des autres enquêtes et vérifications présentement effectuées par l'UPAC à la suite d'allégations qui concernaient la gestion de la Ville de Montréal. Dans ce même esprit, Richard Bergeron, chef de Projet Montréal, a posé la question au maire de Montréal, Gérald Tremblay, en conseil de ville, pour avoir la confirmation que les entreprises reliées à Tony Accurso ne recevront plus de contrat de la Ville de Montréal. La réponse du maire, a été largement insatisfaisante. « Je trouve qu'on tourne trop autour du pot. L'homme par qui le scandale est venu, le scandale des compteurs d'eau, s'appelle Tony Accurso, a expliqué M. Bergeron. Pour débloquer la situation, nous avons les moyens, comme administration municipale, de refuser d'accorder tout nouveau contrat aux entreprises de Tony Accurso ».
En effet, Richard Bergeron estime qu'en cas de doute concernant une entreprise, la Ville peut très bien refuser d'octroyer un contrat. Selon lui, les délais occasionnés par une telle décision seraient un « moindre mal ». « Que l'on attende quelques mois plutôt que de tolérer encore deux ans, trois ans, quatre ans, le gaspillage de l'argent que les contribuables paient pour nos infrastructures», a affirmé Richard Bergeron.
« Alors que des doutes profonds ont été émis sur l'éthique des entreprises de M. Accurso, la Ville n'a jamais cessé de leur octroyer des contrats, se drapant derrière la très timide Loi 35, et les licences d'entrepreneurs qui n'étaient pas restreintes ou suspendues. Encore la semaine dernière, Louisbourg SBC S.E.C. a déposé la plus basse soumission pour le projet de reconstruction du viaduc ferroviaire Décarie, à proximité du CUSM, pour un montant de 12 671 905,46 $. Est-ce que les nouvelles mesures de contrôle pour l'octroi de contrat sont suffisantes? », demande Alex Norris, conseiller du Mile End et porte-parole en matière de gouvernance.
Projet Montréal est le seul parti qui demande depuis plusieurs mois que la Ville de Montréal prenne des actions concrètes dans les paramètres d'action d'une municipalité quand une entreprise ou ses principaux bénéficiaires font l'objet d'accusations criminelles ou ont été reconnus coupable de fraude fiscale. Rappelons que Projet Montréal est le seul parti à l'hôtel de Ville de Montréal qui n'a pas eu de liens avec Tony Accurso. On se souviendra que Frank Zampino a séjourné deux fois sur son yacht alors qu'il était président du comité exécutif, peu avant l'octroi du plus gros contrat de l'histoire de la Ville pour les compteurs d'eau à un consortium duquel faisait partie Simard-Beaudry Construction. Quant au numéro 2 de Louise Harel lors de la dernière campagne électorale, Benoit Labonté, il a dû démissionner lorsque les médias ont découvert ses liens avec Tony Accurso.
Pour conclure, Projet Montréal milite depuis longtemps pour réduire le rôle de l'argent dans la politique municipale montréalaise. « A cet égard, nous sommes fiers d'être le seul parti qui s'est doté de règles strictes en matière de financement », a conclu le chef de Projet Montréal.
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
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