OTTAWA, le 12 févr. 2015 /CNW/ - Les habitants du Manitoba s'attribuent d'excellentes notes en matière de santé. Pourtant, la province écope d'un « D » et se classe 23e sur 29 au bilan comparatif sur la santé du programme Les performances du Canada du Conference Board qui, pour la première fois, tient compte des dix provinces et des trois territoires en plus du Canada et de 15 pays comparables.
« Les habitants du Manitoba se disent satisfaits de leur état de santé. Pourtant, dans les faits, la province se situe en queue de peloton en ce qui concerne la santé de sa population, indique Louis Thériault, vice-président, Politiques publiques. Le Manitoba est la deuxième province la moins bien classée en ce qui concerne l'espérance de vie et le taux de mortalité prématurée. Ses mauvais résultats à de nombreux indicateurs de santé démontrent qu'il reste beaucoup à faire pour améliorer la santé et le bien-être de ses habitants ».
FAITS SAILLANTS
- Le Manitoba se classe 23e sur 29 au classement général, ne devançant qu'un seul pays, les États-Unis.
- Il enregistre le taux de mortalité infantile le plus élevé parmi les provinces du Canada.
- Il décroche sa meilleure note, un « A+ », pour l'état de santé autodéclaré.
Les performances du Canada : Bilan comparatif sur la santé évalue la performance pour 11 indicateurs de la santé.
Le Manitoba décroche un « A+ » à l'indicateur de l'état de santé autodéclaré, avec près de 90 % de sa population qualifiant son état de santé de « bon » ou « très bon ». Pourtant, la province végète tout en bas du classement général de la santé, ne devançant qu'un seul pays, les États-Unis. Sa note la plus basse est un « D- », qu'elle doit à son taux de mortalité infantile - le plus élevé parmi les provinces. Elle écope également de mauvaises notes pour la mortalité due au diabète et la mortalité prématurée, obtenant un « D » à ces deux indicateurs.
Le Manitoba reçoit un « C » pour l'espérance de vie et la mortalité due au cancer. Ses meilleurs résultats pour la mortalité due aux maladies cardiovasculaires, aux maladies respiratoires et aux maladies du système nerveux lui valent un « B » à chacun de ces trois indicateurs. La province obtient aussi un « B » pour l'état de santé mentale autodéclaré et le suicide.
Les facteurs liés au mode de vie, comme l'activité physique, la consommation de légumes, le tabagisme et la consommation excessive d'alcool, jouent un rôle important dans les résultats en matière de santé. La prévalence de nombreuses maladies chroniques pourrait être largement réduite en investissant dans des programmes de promotion de la santé et de prévention.
Les mauvais résultats des Autochtones en matière de santé pourraient expliquer la performance générale de la province. En effet, le Manitoba et la Saskatchewan - qui écopent toutes deux d'un « D » au classement général de la santé - sont les provinces qui enregistrent la plus forte présence d'Autochtones. Ceux-ci constituent plus de 15 % de leur population, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale.
Les performances du Canada est un programme de recherche continu du Conference Board du Canada qui vise à aider les dirigeants à prendre connaissance des forces et des faiblesses relatives de la performance socioéconomique du Canada. Six catégories de performance sont évaluées : l'économie, l'éducation et les compétences, l'innovation, l'environnement, la santé et la société.
S'inspirant d'analyses antérieures du programme Les performances du Canada, le bilan comparatif sur la santé publié aujourd'hui est le troisième d'une série de six à paraître sur la performance socioéconomique du Canada et des provinces. Les bilans sur l'économie et l'éducation et les compétences ont été publiés en 2014. Les autres bilans suivront au cours de l'année.
Cette année, pour la première fois, l'analyse propose également un classement des provinces et des territoires. Vous trouverez sur notre site Web Les performances du Canada de plus amples renseignements sur notre classement, y compris sur les sources des données et la méthodologie.
Commentaire video de Louis Thériault, vice-président, Politiques publiques.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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