TORONTO, le 8 sept. 2016 /CNW/ - Selon le plus grand syndicat de chauffeurs du Canada, le manque de chauffeurs d'autobus scolaire, qui force plusieurs parents de l'Ontario à faire des pieds et des mains pour transporter leurs enfants à l'école, est le résultat du programme d'approvisionnement imposé aux commissions scolaires par le gouvernement provincial.
« C'est un nivellement par le bas qui rend les problèmes éprouvés aujourd'hui douloureusement prévisibles », a affirmé Deb Montgomery, présidente de la section locale 4268 d'Unifor et chauffeuse d'autobus depuis 30 ans.
« Cette situation me déchire le cœur. Les chauffeurs développent des liens avec les familles auxquelles nous offrons nos services, et les voir se débattre est bouleversant. »
Unifor soutient que le système d'appel d'offres pour l'octroi de contrats de transport scolaire, désormais répandu à la grandeur de la province, aboutit à une instabilité permanente et à un roulement de contrats dans le système alors que les entreprises de transport scolaire tentent de surenchérir sur leurs rivaux pour obtenir des contrats.
De plus, à cause de ce roulement de contrats perpétuel, les chauffeurs ne sont jamais certains d'avoir un emploi à l'automne, et les parents ne savent pas qui va transporter les enfants d'une année scolaire à l'autre.
Mme Montgomery a souligné que le système d'appel d'offres a transformé un système de transport scolaire fiable, qui offrait de bons emplois aux chauffeurs et de la stabilité aux familles, en une industrie de plus en plus précaire qui offre très peu aux chauffeurs et engendre du stress pour les parents.
« Les entreprises de transport scolaire présentent des offres si basses qu'elles sont incapables d'attirer des chauffeurs ou d'offrir des emplois stables. Cette situation a des répercussions désastreuses sur l'ensemble du système », a déclaré Naureen Rizvi, directrice de la région de l'Ontario.
Mme Montgomery a également indiqué qu'on lui signale des pénuries de chauffeurs partout dans la province et que des enfants se retrouvent sans moyen de transport vers l'école.
Le rapport Steering Clear, Avoiding the RFP Trap d'Unifor, qui porte sur l'industrie du transport scolaire, soutient que le roulement de contrats engendré par le système d'appel d'offres crée de l'instabilité dans le système de transport scolaire et fait en sorte que les autobus sont moins sécuritaires.
Le gouvernement provincial s'est déjà engagé à revoir le processus d'appel d'offres. Unifor a réclamé que la rémunération des chauffeurs ne soit plus prise en compte dans ce processus et que le gouvernement mette en place une norme salariale équitable lorsqu'il révisera le cadre de financement des transports, entre autres solutions. Le consortium responsable d'administrer les appels d'offres au nom des commissions scolaires agit en secret et échappe à la surveillance des commissions scolaires. Ce problème doit également être réglé.
Pour consulter le rapport Steering Clear, Avoiding the RFP Trap et d'autres travaux de recherche d'Unifor, allez à unifor.org/schoolbuscampaign (en anglais).
Unifor, principal syndicat du secteur privé au Canada, représente plus de 310 000 travailleurs, dont plus de 1 600 chauffeurs d'autobus scolaires. Il a été fondé pendant la fin de semaine de la fête du Travail de 2013, par la fusion du Syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile et du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
SOURCE Le Syndicat Unifor
Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec le représentant national des Communications d'Unifor, Stuart Laidlaw, à [email protected] ou au 647 385-4054 (cellulaire).
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