Devant la flambée des cas de cancer, il y a urgence d'agir pour tous les partis, selon la Société canadienne du cancer
TORONTO, June 23, 2015 /CNW/ - L'attitude actuelle du gouvernement fédéral dans le secteur de la santé a entraîné de graves lacunes en matière de soins, de prévention et de recherche dans le domaine du cancer; il est urgent de rajuster le tir, car une montée en flèche des cas de cancer est prévue au Canada. C'est le message que lance aujourd'hui le plus important organisme de bienfaisance national dans le secteur de la santé, la Société canadienne du cancer, à l'occasion de la publication de sa plateforme électorale fédérale, intitulée L'urgence d'agir : priorités nationales pour les patients, les familles et un avenir plus sain.
Deux Canadiens sur cinq seront atteints d'un cancer au cours de leur vie et d'ici 2030 le nombre total des cas de cancer aura bondi de 40 %, selon les données publiées le mois dernier par la Société canadienne du cancer, en partenariat avec Statistique Canada et l'Agence de la santé publique du Canada. Une telle hausse risque de surcharger notre système de soins de santé, de compromettre la qualité des soins offerts aux Canadiens et d'amputer le budget qu'il faudrait consacrer à la prévention et à la recherche afin de sauver de plus en plus de vies.
« Nous sommes face à un défi pancanadien qui exige une solide intervention nationale, mais le gouvernement central est déconnecté des véritables besoins des Canadiens en matière de santé depuis quelques années, a déclaré Pamela Fralick, présidente et chef de la direction de la Société. Alors que les dépenses en santé augmentent à Ottawa, le fédéral se déresponsabilise de plus en plus quant à la recherche de solutions. »
Lorsque le gouvernement fédéral a choisi d'intervenir au cours des dernières années, ses efforts ont obtenu des résultats mitigés en raison d'éléments contradictoires et d'occasions ratées. Certains engagements particuliers, par exemple les restrictions imposées à la vente de tabac aromatisé ainsi que la bonification du soutien aux proches aidants, ont été bien accueillis; leur impact a toutefois été limité en raison du désengagement global d'Ottawa relativement aux questions de santé.
La Société souligne sur trois secteurs où le prochain gouvernement fédéral devra intervenir sans délai pour remédier aux lacunes des politiques actuelles et jeter les bases des progrès à venir :
Tabac
- Au Canada, les investissements fédéraux par habitant sont deux fois moins élevés qu'aux États-Unis. Pour chaque dollar perçu en taxes sur le tabac, le gouvernement fédéral ne consacre qu'un cent aux programmes de cessation ou de prévention du tabagisme. Or, le tabac tue environ 37 000 Canadiens chaque année. Le Canada doit adopter les règles de l'emballage neutre et remplacer la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme par un plan exhaustif et financé adéquatement.
Recherche
- Les investissements fédéraux dans la recherche en santé sont plafonnés depuis 2008 et aucun plan ne prévoit l'injection future de fonds qui reflèteraient la croissance démographique ou la hausse des coûts. La recherche en santé est une des pierres angulaires de la nouvelle économie du savoir, mais le leadership du Canada en la matière est en péril. Le Canada doit s'engager à effectuer des investissements à long terme dans la recherche en santé et réaffirmer le leadership canadien dans ce secteur sur la scène internationale.
Soins palliatifs
- La plupart des Canadiens ne bénéficient pas d'un accès abordable à des soins palliatifs de qualité, et ce, malgré le devoir élémentaire du gouvernement d'assurer la disponibilité des services médicaux essentiels dans l'ensemble du pays. Le Canada doit garantir dans les lois fédérales le droit de tous les Canadiens à des soins palliatifs abordables et de qualité supérieure.
« Nous lançons un cri d'alarme à tous les chefs de parti. Il est temps de prendre un nouveau virage en rétablissant le leadership et l'obligation de rendre compte du gouvernement fédéral en matière de santé au Canada, a insisté madame Fralick. Les Canadiens - y compris les quelque 810 000 de nos concitoyens actuellement touchés par le cancer - doivent pouvoir compter sur le prochain gouvernement pour assumer sa responsabilité nationale de protection de la santé, en maximisant l'impact de chaque dollar investi à ce chapitre, et pour garantir à chaque personne au pays l'accès à des services médicaux essentiels de toute première qualité. »
À propos de la Société canadienne du cancer
La Société canadienne du cancer est un organisme bénévole national, à caractère communautaire, dont la mission est l'éradication du cancer et l'amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par le cancer. Grâce à nos donateurs et à nos bénévoles, la Société est l'organisme qui a le plus d'impact, sur le plus de cancers, dans le plus de collectivités au Canada. Forts des progrès réalisés, nous travaillons avec les Canadiens afin de changer le cancer pour toujours. Pour plus d'information, visitez cancer.ca ou appelez sans frais notre Service bilingue d'information sur le cancer au 1 888 939-3333 (ATS : 1 866 786-3934).
SOURCE Société canadienne du cancer (Bureau National)
Christine Harminc, Société canadienne du cancer, [email protected], 416 934-5340
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