LE MANQUE DE RÉGLEMENTATION ENTOURANT LES PRODUITS DE SANTÉ NATURELS AUGMENTERA LE NOMBRE D'INTOXICATIONS English
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Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique17 déc, 2024, 11:00 ET
QUÉBEC, le 17 déc. 2024 /CNW/ - L'Association canadienne pour les centres antipoison et la toxicologie clinique manifeste son fort désaccord avec le projet de loi fédéral C-368 qui compromet le seul mécanisme existant de surveillance des produits de santé naturels après leur mise en marché et contrecarre les leviers légaux permettant le retrait des produits jugés dangereux.
Malgré l'opposition de plusieurs professionnels de la santé et de la santé publique, la Chambre des communes du Canada a statué le 28 novembre dernier de laisser le projet de loi C-368 poursuivre son cours au Sénat. Ce projet propose de modifier la Loi sur les aliments et drogues afin que les produits de santé naturels ne soient plus des produits thérapeutiques au sens de cette loi et que, par conséquent, ils ne soient plus soumis au même régime de surveillance que les autres drogues.
Selon les données rapportées par les centres antipoison, en 2018, les intoxications involontaires ont impliqué 79 231 consultations aux départements d'urgence. Or, les produits de santé naturels font partie des catégories de substances les plus souvent évaluées par les centres antipoison.
Il est reconnu que les produits de santé naturels peuvent être associés à des effets secondaires graves comme des atteintes hépatiques et des interactions médicamenteuses. Certains produits peuvent ne pas contenir la teneur prétendue de la substance commercialisée, ou même contenir une autre substance que celle rapportée sur l'étiquette. Une surveillance proactive après la mise en marché est donc de mise, de même qu'un processus légal pour retirer les produits problématiques. Il en va de la protection du public qui est en droit de consommer sécuritairement ces produits.
SOURCE Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique
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