Le ministre de la Santé doit abandonner le processus risqué d'appel d'offres pour les médicaments génériques d'ordonnance et négocier une solution durable English
Nouvelles fournies par
ASSOCIATION CANADIENNE DU MEDICAMENT GENERIQUE (ACMG)28 juin, 2017, 13:55 ET
MONTRÉAL, le 28 juin 2017 /CNW Telbec/ - Déclaration de Jim Keon, président de l'Association canadienne du médicament générique (ACMG) concernant les intentions du Gouvernement du Québec de mettre en place un processus risqué d'appel d'offres pour les médicaments génériques d'ordonnance et limiter ainsi la concurrence entre les différents fabricants de médicaments génériques au Québec.
« Au cours des derniers mois, l'ACMG s'est engagé dans des discussions sérieuses avec le Gouvernement du Québec et a fait des propositions qui auraient offert des économies substantielles au système de santé du Québec et contribué à maintenir la viabilité de l'industrie du médicament générique en plus d'assurer la pérennité et la stabilité des approvisionnements en médicaments génériques à moindre coût.
« Au début du mois de juin 2017, l'ACMG a d'ailleurs déposé sa plus récente proposition qui aurait permis au Gouvernement du Québec d'atteindre son objectif d'économies annuelles moyennes pour un total de 1,5 milliard de dollars sur une période de cinq ans. Cette proposition comprenait notamment des réductions de prix additionnelles sur les médicaments génériques les plus vendus ainsi que des économies générées grâce au lancement de nouveaux médicaments génériques moins chers.
« Selon les plus récentes données de comparaison des prix à l'international, publiées par le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB), les réductions de prix additionnelles consenties pour les médicaments les plus vendus dans notre plus récente proposition placeraient les prix du Québec au niveau, ou même sous le niveau, des prix internationaux moyens. La comparaison des prix moyens au niveau international est importante, car ils représentent le niveau à partir duquel les fabricants peuvent soutenir leurs activités, développer leur offre en apportant de nouveaux produits sur le marché et maintenir leurs emplois et leurs investissements.
« Au lieu d'accepter ces économies garanties et de négocier une entente durable, le Gouvernement prévoit de mettre en place un processus risqué d'appel d'offres, pour lequel les économies réelles sont inconnues et qui perturberait l'approvisionnement actuel et futur en médicaments génériques moins chers en plus de fragiliser les emplois et les investissements importants de cette industrie au Québec.
« En limitant le nombre de fabricants pour un produit donné, le processus d'appel d'offres augmente le risque de pénuries et pourrait mener à terme à une hausse des prix alors que des fabricants auront été contraints de sortir du marché. Le mécanisme de fixation des prix pourrait avoir également des effets négatifs importants sur l'industrie québécoise du médicament générique, l'un des moteurs du secteur des sciences de la vie qui compte 4 100 emplois directs, a un impact économique direct de 769 millions de dollars et apporte une contribution significative à la balance commerciale du Québec alors que 40 % de la production locale est exportée vers d'autres marchés.
« De plus, en raison des spécificités du régime de propriété intellectuelle canadien pour les produits pharmaceutiques, les processus de fixation des prix comme les appels d'offres éliminent tout incitatif pour les fabricants de médicaments génériques à entreprendre des contestations juridiques contre les brevets faibles et frivoles, et de mettre en marché de nouveaux médicaments génériques moins chers. Une conséquence qui interpelle d'autant plus que cette décision du Québec, le deuxième marché en importance au pays, arrive au moment même où l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne entrera en vigueur, ce qui retardera l'introduction de nouveaux médicaments génériques sur le marché jusqu'à deux ans supplémentaires.
« La plus récente proposition de l'ACMG aurait constitué une entente « gagnant-gagnant » pour le Gouvernement du Québec et pour l'industrie du médicament générique. Elle offrait des économies significatives pour le système de santé québécois tout en créant un environnement d'affaires stable et prévisible pour les fabricants de médicaments génériques, ce qui leur aurait permis de continuer à fournir des médicaments d'ordonnance moins chers tout en maintenant emplois et des investissements au Québec.
« Nous avons la conviction qu'une entente négociée avec le Gouvernement du Québec est encore à portée de main. Nous appelons donc le Gouvernement du Québec à abandonner cette démarche risquée et à négocier un accord durable ».
À propos de l'Association canadienne du médicament générique (ACMG)
L'Association canadienne du médicament générique représente l'industrie canadienne du médicament générique, qui joue un rôle important dans la limitation des coûts du système de santé canadien. En effet, au Québec, les médicaments génériques servent à remplir 73 % de toutes les prescriptions, mais comptent pour 22 % seulement des 6,5 milliards de dollars que les Québécois dépensent annuellement pour leurs médicaments d'ordonnance. Pour plus d'information, visitez generiquescanadiens.ca
SOURCE ASSOCIATION CANADIENNE DU MEDICAMENT GENERIQUE (ACMG)
Leslie Molko, 514 347-8584, [email protected]
Partager cet article