Le ministre Paradis devrait démissionner pour avoir vanté l'exportation
d'emplois canadiens
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier09 déc, 2010, 13:58 ET
OTTAWA, le 9 déc. /CNW/ - Le principal syndicat canadien du secteur pétrolier demande la démission du ministre conservateur des Ressources naturelles, Christian Paradis, en raison de ses commentaires promouvant les exportations de bitume canadien devant des hommes d'affaires américains et la création de centaines de milliers d'emplois pour les Américains.
« M. Paradis ne comprend vraiment pas sa responsabilité envers les Canadiens et les Québécois. Son travail est de faire en sorte que nos ressources naturelles créent des emplois pour les Canadiens et non pour les Américains », a affirmé Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier.
« Le gouvernement conservateur a ignoré nos arguments depuis cinq ans dénonçant que l'exportation de bitume brut contribue aussi à l'exportation de milliers d'emplois vers les États-Unis, et maintenant nous apprenons que des ministres conservateurs étaient aux États-Unis pour diffuser les mêmes arguments en vue d'obtenir l'appui des Américains au projet de pipeline XL.
« Toutes ces manœuvres ont eu lieu en même temps que Shell fermait sa raffinerie de Montréal afin d'importer de l'essence d'Europe. Le rapport du quotidien La Presse révèle le spectacle d'un ministre québécois disant aux Américains que nos ressources vont créer des emplois pour eux, alors que des raffineries ferment au Québec et que des Québécois sont contraints de dépendre de l'essence importée.
« M. Paradis n'a aucune crédibilité en tant que ministre des Ressources naturelles. Il devrait démissionner. »
Dave Coles réagissait à un rapport de La Presse basé sur la liberté de divulgation de l'information et révélant que le ministre Paradis avait indiqué à des hommes d'affaires d'Illinois, l'été dernier, que le projet de pipeline XL créerait 342 000 emplois aux États-Unis.
Le SCEP s'est opposé aux exportations de bitume brut et a constamment réclamé auprès du gouvernement canadien qu'il exige des exploitants de sables bitumineux de maintenir les activités de valorisation du bitume au Canada.
Le SCEP a aussi fait valoir que la fermeture de la raffinerie de Shell à Montréal provient du fait que le gouvernement canadien n'a pas exigé que le bitume et le pétrole synthétique de l'Alberta soient mis à la disposition de l'Est canadien pour la valorisation et le raffinage.
Renseignements:
Dave Coles 613 299-5628
Cliquez ici : www.cep.ca/fr/action/campagnes/securite-energetique.
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