Le modèle des super-cliniques annoncé par le ministre Barrette déçoit l'OIIQ
MONTRÉAL, le 26 avril 2016 /CNW Telbec/ - Toujours préoccupé par la santé des Québécois, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) se mobilise pour la protection du public et se montre déçu par le modèle des super-cliniques. Celles-ci n'assureront pas la continuité des soins, ni la prise en charge de la clientèle souffrant de maladies chroniques, qui représente plus de 50 % de la population québécoise. Pas de prévention dans le cadre de ce modèle proposé par le ministre Barrette. L'OIIQ est préoccupé par le fait que ce dernier n'ait pas prévu d'actions plus structurantes pour la prise en charge des patients atteints de maladie chronique.
L'OIIQ demeure convaincu que la présence des infirmières praticiennes spécialisées (IPS) est un catalyseur de l'accès aux soins de première ligne dont on ne peut se passer. Ce modèle de soins a fait ses preuves en Ontario, comment expliquer que le Québec soit encore à la remorque? L'apport des IPS est particulièrement appréciable pour les soins de proximité aux personnes âgées et la prise en charge d'une ou plusieurs maladies chroniques. Le gouvernement doit mettre en place les conditions facilitantes à l'intégration des IPS dans les milieux de pratique et encourager les structures de collaboration interprofessionnelle déjà garantes de succès.
L'innovation est nécessaire dans les lieux de pratique au Québec pour permettre aux infirmières cliniciennes et aux infirmières praticiennes spécialisées de mettre à profit leurs compétences auprès des patients. On retrouve 300 IPS de 1re ligne au Québec. Le gouvernement actuel a pris l'engagement qu'il y en aurait 2 000 d'ici 2024. Pour atteindre cet objectif, il convient d'assurer dès maintenant une planification judicieuse, de prévoir des budgets suffisants et une coordination accrue avec les universités et les milieux de stage sur le terrain.
« Il faut se donner les moyens de mettre en place des incitatifs permettant aux acteurs-clés de notre système de santé de jouer leur rôle dans une pratique de collaboration interprofessionnelle, pour qu'en temps opportun, à l'endroit voulu, le professionnel requis offre les soins appropriés, susceptibles de répondre au mieux aux besoins des patients », affirme Mme Suzanne Durand, directrice au développement et soutien professionnel de l'OIIQ.
« Dans l'intérêt de tous, nos décisions doivent refléter les besoins de la population, avec laquelle nous avons établi un contrat social d'accès universel aux soins, en temps opportun. Il est grand temps de revoir nos façons de faire au bénéfice de la santé de tous les Québécois », précise Mme Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ.
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
et entrevues : Colette Ouellet, Directrice des communications, OIIQ, 514 604-2298, [email protected]; Karina Sieres, Conseillère, Relations publiques, OIIQ, 514 935-2501, poste 400 ou 514 895-1987, [email protected]
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