Le moratoire et les états généraux exigés par près de 17 500 professeurs, étudiants et citoyens
Avec les négociations rompues, les injonctions qui pleuvent et la tension qui monte, la situation est telle qu'une sortie de crise devient de plus en plus urgente.
QUÉBEC, le 2 mai 2012 /CNW Telbec/ - Au cœur de cette 12e semaine du conflit étudiant, des professeur(e)s et des étudiants se sont rendus à Québec afin d'appuyer une pétition déposée à l'Assemblée nationale demandant le moratoire sur la hausse des droits de scolarité et la tenue d'états généraux sur l'éducation supérieure.
Cette pétition, initiée par des professeurs du Cégep de St-Jérôme, a reçu en moins d'un mois près de 17 500 signatures. Par ce geste, les professeurs appuient la sortie de crise demandée par la population. « Ce sont plus de 17 500 voix provenant de partout au Québec qui émergent encore une fois avec force et qui s'arriment complètement à la contre-proposition de la FECQ et de la FEUQ », avance Caroline Proulx, professeure de littérature au Collège Ahuntsic et chercheure à l'UQAM.
« Les professeurs regrettent que le gouvernement se serve du conflit pour diviser la population à son avantage. Un moratoire et des états généraux permettraient aux parties de sortir de cette crise », affirme Charles-Étienne Gill, professeur de littérature, au Cégep de St-Jérôme.
Il apparaît évident que le conflit actuel a divisé la population et polarisé les opinions sur l'avenir de l'enseignement supérieur. « La judiciarisation, les injonctions sont tout sauf une solution. Ce conflit ne peut pas se régler au palais de justice », s'indigne Joan Sénéchal, professeur de philosophie au Collège Ahuntsic. C'est un fait que les juges eux-mêmes reconnaissent.
Pour sa part, Jean-Marc Côté, professeur de littérature au Collège Ahuntsic, croit toujours que le gouvernement laisse pourrir volontairement la situation à son avantage.
La présente démarche est une initiative du collectif «Profs contre la hausse». Ce nom est associé à des actions individuelles de professeur(e)s opposé(e)s à la hausse des frais de scolarité. Il n'a aucune prétention de remplacer ni les voix des syndicats de professeur(e)s, ni les voix des étudiant(e)s en grève. Il s'agit plutôt de regrouper avec souplesse différentes ressources pour ceux et celles qui oeuvrent ou oeuvraient dans le milieu de l'éducation et qui désirent manifester leur opposition à la hausse des frais de scolarité.
Caroline Proulx, professeur, Collège Ahuntsic, 514-971-4225
Jean-Marc Côté, professeur, Collège Ahuntsic, 514-213-6922
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