Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois considère le projet de loi modifiant la Charte de la langue française et la Charte des droits et libertés de la personne comme un pas dans la bonne direction
MONTRÉAL, le 5 déc. 2012 /CNW Telbec/ - À la suite du dépôt du projet de loi modifiant la Charte de la langue française et la Charte des droits et libertés de la personne, le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) salue les mesures proposées ce matin par la ministre responsable de la Charte de la langue française, madame Diane De Courcy. En effet, toute amélioration à la Charte de la langue française doit être vue comme une avancée positive pour l'ensemble de la société québécoise.
« Dans le contexte actuel, nous considérons que ce projet de loi constitue un pas dans la bonne direction et démontre une volonté réelle du gouvernement de réaffirmer la langue française comme langue officielle du Québec. Par ailleurs, nous invitons les partis d'opposition à collaborer étroitement avec le gouvernement dans l'élaboration de mesures concrètes pour protéger la langue française dans toutes les sphères de la vie en société et redonner de la vigueur à la législation qui consacre le français comme langue officielle du Québec », a affirmé Chantale Trottier, présidente du MNQ
L'État québécois est au cœur de la définition de la collectivité québécoise. Le MNQ souligne positivement la volonté clairement exprimée par le gouvernement que l'État joue un rôle-clé dans la promotion et la protection du fait français au Québec. L'effort demandé à l'administration publique en la matière cadre parfaitement avec son rôle fondamental de pilier de cohésion sociale.
Le MNQ souligne avec enthousiasme la fermeté avec laquelle la ministre a affirmé vouloir rétablir le français comme langue normale du travail. « L'ajout de mesures pour, d'une part, encadrer la francisation des entreprises de 50 employés et moins, et d'autre part, donner les moyens légaux aux travailleurs qui souhaitent évoluer dans un milieu francophone nous apparaît comme étant des solutions adéquates pour pallier à l'utilisation de plus en plus importante de l'anglais dans divers secteurs d'activités. Nous avons accueilli avec inquiétude les statistiques récemment rendues publiques par l'Office québécois de la langue française (OQLF) et nous sommes confiants que ce projet de loi constitue une première réponse pour faire du français la langue normale du travail », a affirmé Chantale Trottier.
Au chapitre de la langue de l'enseignement, bien qu'elles ne soient pas suffisantes, le MNQ salue les mesures annoncées pour renforcer l'apprentissage et la connaissance du français à tous les niveaux d'enseignement, du préscolaire au collégial, et cela, tant dans le réseau anglophone que francophone. « Nous sommes enthousiastes à l'idée qu'une épreuve uniforme de français sera rendue obligatoire pour l'obtention d'un diplôme d'études secondaires et collégial. Par contre, bien que les efforts proposés par le gouvernement en matière d'éducation soient forts louables, il s'avérerait souhaitable d'élaborer une stratégie pour l'ensemble du réseau de l'éducation en ce qui a trait l'enseignement de l'anglais dans le cursus scolaire actuel », a déploré Chantale Trottier.
Finalement, même si elles sont incomplètes, les mesures annoncées en matière d'immigration sont intéressantes et contribueront à une meilleure intégration des nouveaux arrivants. Le MNQ est particulièrement heureux de constater que des modifications seront apportées à la grille de sélection des candidats pour favoriser la connaissance du français dans la distribution des points. Par contre, nous dénonçons l'insuffisance des ressources accordées à la francisation des immigrants. « L'apprentissage de la langue commune est essentiel à l'intégration des immigrants. Il faut absolument allouer les ressources nécessaires pour franciser toute personne qui ne possède pas une connaissance suffisante de notre langue. Nos institutions doivent amener les immigrants à être des citoyens à part entière du Québec », a conclu madame Trottier.
Fondé en 1947, le MNQ est le réseau des dix-huit (18) sociétés nationales et sociétés Saint-Jean-Baptiste réparties sur tout le territoire du Québec. Il a pour mission de défendre et promouvoir l'identité québécoise, la langue, l'histoire, la culture et le patrimoine.
SOURCE : MOUVEMENT NATIONAL DES QUEBECOISES ET QUEBECOIS
Francis Mailly
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