Le MQF dénonce l'offensive des groupes de pression anglophones, appuyés par les gouvernements Harper et Charest, pour angliciser l'administration publique québécoise
MONTRÉAL, le 19 juill. 2012 /CNW Telbec/ - « Il est totalement inacceptable que le Quebec Community Groups Network (QCGN), qui recevait une subvention de 1, 6 millions du gouvernement Harper la semaine dernière, tente de contrer l'application de la loi 101 à la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) », dénonce le président du Mouvement Québec français (MQF), Mario Beaulieu. Le MQF réagit aux déclarations de la directrice du QCGN, Sylvia Martin-Laforge, qui critiquait aujourd'hui que la RAMQ communique d'abord en français, comme le veut la politique linguistique québécoise.
Le président du MQF rappelle que l'objectif premier de la Charte de la langue française est justement de faire du français la seule langue officielle et commune afin de favoriser la francisation et l'intégration des nouveaux arrivants et des allophones. « Madame Martin-Laforge, qui a été nommée membre du Conseil supérieur de la langue française par les libéraux en 2007, doit certainement savoir que la politique linguistique du gouvernement du Québec prescrit que « l'Administration privilégie l'unilinguisme français dans ses activités afin de bien marquer le fait que le français est à la fois la langue officielle et la langue normale et habituelle de l'Administration et de l'espace public ainsi que l'instrument premier de la cohésion sociale du Québec. »
Contrairement à ce que prétendent le QCGN et le Community Health And Social Services Network, la RAMQ n'offre pas des soins de santé, il s'agit de services administratifs gouvernementaux permettant d'obtenir la carte d'assurance maladie. De plus, bien que la RAMQ accorde la priorité au français, elle offre des services en anglais aux anglophones, aux allophones et aux immigrants qui ne comprennent pas le français. « C'est de la pure démagogie de prétendre que l'application de la loi 101 pourrait compromettre la santé ». En fait ce qui peut compromettre la santé c'est la connaissance inadéquate de la langue nationale du Québec qui est favorisée par l'omniprésence des services gouvernementaux en anglais au Québec, » fait valoir Mario Beaulieu. « Il ne faut plus accepter de se faire culpabiliser et charrier par ces groupes de pression anglophones appuyés par les gouvernements Harper et Charest. À Montréal, c'est plutôt les francophones qui subissent de la discrimination. Il n'y a plus aucun hôpital francophone dans toute la partie ouest de l'île de Montréal », conclut-il.
Découlant du Front du Québec français (1969), le MQF a pris naissance officiellement le 29 novembre 1971, sous la présidence de François-Albert Angers. Il a joué un rôle historique pour favoriser l'établissement et le maintien de la Charte de la langue française et a été rétabli en juin 2011. Le MQF considère que la connaissance de plusieurs langues constitue un enrichissement personnel. Mais le bilinguisme anglais-français des institutions publiques crée un clivage qui nuit à l'intégration. René Lévesque affirmait qu'à sa manière, chaque affiche bilingue dit à l'immigrant : il y a deux langues ici, le français et l'anglais; on choisit celle qu'on veut. Elle dit à l'anglophone : pas besoin d'apprendre le français, tout est traduit. De même, si les services publics sont systématiquement disponibles dans les deux langues, les nouveaux citoyens comprendront que la société d'accueil québécoise ne tient pas spécialement à ce qu'ils apprennent le français.
Paolo Philpot
514-843-8851 ou 514 839-4140
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