« Le Nouveau-Brunswick est la province la mieux classée de notre dernier bilan social comparatif. La province a une faible inégalité des revenus, un bas taux de criminalité et fait très bonne figure pour ce qui est de la satisfaction de vivre », déclare Craig Alexander, premier vice-président et économiste en chef au Conference Board du Canada. « Cela dit, ce rapport met en lumière des aspects importants à améliorer, notamment au chapitre de la pauvreté et des jeunes sans emploi. »
Faits saillants
- Le Nouveau-Brunswick est la province la mieux classée au bilan social comparatif, occupant le 10e rang sur 26 pays et provinces comparés.
- Le Nouveau-Brunswick mérite un « A+ » quant à la satisfaction de vivre et décroche des « A » pour les homicides, les cambriolages et l'inégalité des revenus.
- Les autres provinces de l'Atlantique obtiennent toutes des « C » et arrivent pratiquement au bas du classement. La moitié des provinces reçoivent des « B » et se situent dans le peloton du milieu.
- Le Canada obtient globalement un « B » et figure au 10e rang parmi les 16 pays pairs.
Les Canadiens disent expérimenter des niveaux relativement élevés de satisfaction de vivre, la plupart des provinces remportant un « A » à cet indicateur. Quant à lui, le Nouveau-Brunswick décroche un « A+ » à ce chapitre et se retrouve en 4e place parmi les provinces, soit derrière la Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador et l'Île-du-Prince-Édouard. Il devance cependant le pays le mieux classé à cet égard, la Suisse.
Le Nouveau-Brunswick reçoit un « A » en ce qui concerne l'inégalité des revenus, se classant au 8e rang parmi les 26 pays et provinces comparés et surpassant toutes les autres provinces. À l'instar de la plupart des provinces, le Nouveau-Brunswick remporte également un « A » pour la mobilité intergénérationnelle du revenu, qui évalue la mesure dans laquelle les différences de revenus sont transmises d'une génération à l'autre.
Il obtient un « B » pour l'écart salarial entre les sexes, la différence approximative entre la rémunération des hommes et celle des femmes qui y résident étant de 14 % (selon le revenu hebdomadaire médian). À cet indicateur, la province se situe donc au 9e rang au classement général et au 3e parmi les provinces, derrière l'Île-du-Prince-Édouard et le Manitoba. En ce qui concerne l'écart salarial selon l'origine ethnique, elle occupe la 4e place parmi les provinces, derrière les autres provinces de l'Atlantique. Au Nouveau-Brunswick, les membres de minorités visibles d'origine canadienne nés au Canada et possédant un diplôme universitaire gagnent en moyenne 87,1 cents pour chaque dollar empoché par leurs homologues de race blanche. Le Nouveau-Brunswick se classe également au 4e rang parmi les provinces en ce qui a trait à l'écart salarial entre immigrants et Canadiens de naissance. Les salaires horaires des immigrants diplômés de l'université vivant dans la province sont en moyenne inférieurs de 15 % à ceux des citoyens nés au Canada. En ce qui concerne le revenu des personnes ayant une incapacité, le Nouveau-Brunswick se classe au 6e rang parmi les provinces, puisque le revenu de ces citoyens équivaut à 71,9 % de celui des personnes sans incapacité.
Le Nouveau-Brunswick décroche des « A » aux deux indicateurs de la criminalité : homicides et cambriolages. Avec en moyenne 409 cambriolages pour 100 000 habitants sur trois ans, le Nouveau-Brunswick a un taux de cambriolage inférieur à la moyenne nationale, qui est de 438; il termine donc en 7e position parmi les 26 pays comparateurs pour cette mesure. En ce qui concerne les homicides, le Nouveau-Brunswick surpasse aussi la moyenne nationale de 1,5 décès pour 100 000 habitants, avec un taux de 1,2 décès, se classant 6e parmi les provinces.
Le Nouveau-Brunswick obtient un « B » quant à la participation électorale. Comme 74 % de la population a voté aux dernières élections fédérales, la province affiche le 2e taux de participation électorale le plus élevé au Canada, après l'Île-du-Prince-Édouard.
Bien que le Nouveau-Brunswick fasse bonne figure à plusieurs indicateurs du bilan social comparatif, il y a encore certains aspects préoccupants. Premièrement, le taux de pauvreté de la province est supérieur à la moyenne nationale et à celui de la plupart des pays analysés dans le bilan comparatif. Le Nouveau-Brunswick se classe en effet au 19e rang parmi les 26 pays et provinces comparés à cet égard. Chez les jeunes sans emploi, la province se situe au 17e rang, car 16,9 % des jeunes de 20 à 24 ans ne sont ni aux études ni au travail.
Au Nouveau-Brunswick, le taux de suicide moyen sur trois ans est le plus haut parmi les provinces, soit de 13,8 décès pour 100 000 habitants, équivalant à deux fois le taux de la province la mieux classée à ce chapitre, l'Île-du-Prince-Édouard. Le Nouveau-Brunswick occupe la 4e place parmi les provinces et la 14e au classement général quant à la perception du soutien d'un réseau social : un peu moins de 95 % de ses résidents ont affirmé pouvoir compter sur une personne pour obtenir de l'aide en cas de besoin.
Dans l'ensemble, le Canada obtient un « B » et se classe au 10e rang parmi les 16 pays comparables pris en considération dans le bilan social comparatif. Le pays affiche un bon rendement en ce qui concerne la satisfaction de vivre, mais s'en tire mal par rapport aux pays de comparaison les plus performants quant à la pauvreté, l'inégalité des revenus, l'écart salarial entre les sexes et la participation électorale.
Les performances du Canada est un programme de recherche continu du Conference Board du Canada qui vise à aider les dirigeants à prendre connaissance des forces et des faiblesses relatives du Canada en matière de performance socioéconomique. Six catégories de performance sont évaluées : l'économie, l'éducation et les compétences, l'innovation, l'environnement, la santé et la société.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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