Le Parlement britannique vote l'interdiction de fumer en voiture en présence d'enfants : C'est à votre tour, madame Marois

MONTRÉAL, le 11 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Alors que les députés britanniques viennent de se prononcer en faveur d'une interdiction de fumer dans les voitures en présence d'enfants, L'Association pulmonaire du Québec (APQ) invite le gouvernement du Québec et sa première ministre, Pauline Marois, à agir pour protéger les plus jeunes des effets dévastateurs de la fumée secondaire. L'APQ rappelle que le Québec est la seule province canadienne à ne pas s'être dotée d'une telle loi.

Une exposition massive et dangereuse

La fumée de cigarette contient environ 7000 substances chimiques dont 69 sont officiellement reconnues comme cancérigènes. La concentration de ces substances est plus élevée dans la fumée secondaire que dans la fumée inhalée par les fumeurs, puisque ces derniers l'inspirent à travers un filtre. Dans un espace clos comme l'habitacle d'une automobile, la concentration de ces substances dans l'air augmente radicalement. Ouvrir les fenêtres ou activer le système d'aération de la voiture n'ont qu'un effet marginal sur le niveau de concentration.

Comme le système respiratoire et immunitaire des enfants n'est pas complètement développé, que leur métabolisme est plus élevé, et donc qu'ils respirent plus rapidement que les adultes, ils sont particulièrement vulnérables à l'inhalation de la fumée secondaire. Celle-ci peut déclencher des crises d'asthme en plus d'augmenter fortement les chances de développer de graves maladies cardiovasculaires ou un cancer du poumon.

Grand temps de renforcer la loi

Malgré les demandes répétées des organismes de santé et le dépôt, en décembre dernier, du rapport de la Commission de la santé et des services sociaux demandant une révision de la loi, le Gouvernement du Québec n'a toujours pas agi en ce sens. « Le Québec est en retard sur le reste du Canada et du monde. En matière de lutte au tabagisme, nous faisons pâle figure », déclare Dominique Massie, directrice générale de L'APQ. « Le tabagisme coûte 1 milliard de dollars par année en soins de santé au Québec. Qu'attend Madame Marois pour agir? »

SOURCE : Association pulmonaire du Québec

Mathieu Leroux
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