Le Parti Québécois demande au gouvernement Couillard de tout mettre en œuvre pour faire cesser les travaux de TransCanada à Gros‑Cacouna
QUÉBEC, le 10 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Jonquière et porte‑parole de l'opposition officielle en matière de développement durable et d'environnement, Sylvain Gaudreault, et le député de Marie-Victorin et porte‑parole en matière d'énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, demandent au gouvernement libéral de faire cesser immédiatement les travaux de TransCanada à Gros‑Cacouna.
Le Parti Québécois déplore que le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, fasse preuve de si peu de cohérence et de prudence dans son évaluation. « Le projet Énergie Est est désastreux pour l'environnement. Autoriser des forages géotechniques dans l'habitat essentiel à la survie des bélugas, sans avoir accès à la meilleure information scientifique possible, c'est déjà troublant. Autoriser la tenue de forages exploratoires dans une réserve naturelle du Saint‑Laurent abritant une biodiversité unique au monde pour le passage éventuel d'un oléoduc, ça devient invraisemblable! », a déclaré Sylvain Gaudreault.
En mai dernier, le ministre de l'Environnement s'est vanté, avec son collègue ministre des Ressources naturelles, de présenter une vision « globale, cohérente, rigoureuse et intégrée » dans le plan d'action gouvernemental sur les hydrocarbures. « Le projet n'est pas payant pour les Québécois. On ne veut pas que notre territoire devienne une simple autoroute pour sortir le pétrole des sables bitumineux. Quel est l'intérêt des Québécois là‑dedans? On voit surtout les risques environnementaux et de sécurité associés au projet d'oléoduc, en échange de bénéfices économiques qui sont loin d'être convaincants », a renchéri Bernard Drainville.
Pire, le ministre de l'Environnement a fait trois admissions majeures dans ce dossier :
- La documentation des impacts environnementaux est actuellement insuffisante pour donner le feu vert à une quelconque étape du projet de TransCanada. De sérieuses questions restent sans réponse.
- Un BAPE est nécessaire si l'on tient à travailler avec rigueur et à sortir d'une logique de décisions incohérentes et prises en vase clos.
- Le gouvernement n'est pas en mesure d'affirmer si le projet de TransCanada respecterait et appliquerait les lois et règlements du Québec en matière environnementale.
En conclusion, les députés de Jonquière et de Marie-Victorin exigent :
- la fin immédiate des travaux de TransCanada;
- la publication des études de Pêches et Océans Canada à la base de la décision du ministre;
- la publication des échanges de courriels entre TransCanada et le ministère de l'Environnement (à propos des forages à Cacouna et à Saint‑Augustin);
- la publication des études d'impact sur l'environnement attendues de TransCanada;
- la convocation d'urgence d'un BAPE complet sur le projet Énergie Est;
- l'assurance que les lois et règlements du Québec en matière environnementale seront respectés et appliqués.
En se résignant à ne pas pouvoir empêcher la poursuite des travaux de TransCanada à Gros-Cacouna, le gouvernement Couillard fait la démonstration que les Québécois ne sont pas maîtres de leur territoire, un constat inacceptable pour le Parti Québécois. Au contraire, c'est à nous seuls que revient le droit de décider de quelle façon développer notre économie, dans le respect de l'environnement. Le gouvernement, lui, a le devoir de faire respecter ce droit.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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