Le Parti Québécois demande la prolongation des travaux de la commission Charbonneau
QUÉBEC, le 16 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Verchères et porte‑parole de l'opposition officielle en matière d'éthique et d'intégrité, Stéphane Bergeron, a déposé aujourd'hui une motion à l'Assemblée nationale demandant au gouvernement de prolonger les travaux de la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction (commission Charbonneau).
Hier, l'ex-enquêteur de l'opération Diligence, Sylvain Tremblay, a affirmé que « tout ce qu'il y avait à l'intérieur du dossier sur le Parti libéral a été complètement escamoté ».
« Les affirmations de cet ex-enquêteur de la Sûreté du Québec sont inquiétantes. La Commission avait le mandat d'investiguer sur le lien entre le financement des partis politiques et l'octroi de contrats publics. Selon M. Tremblay, elle n'aurait pas été assez loin. Le système dont on a commencé à comprendre les rouages n'a pas été dévoilé complètement au grand jour, et il est important de le faire », a déclaré Stéphane Bergeron.
Le député se surprend que la Commission n'ait pas convoqué Marc Bibeau pour qu'il réponde aux diverses allégations qui ont circulé à son sujet. « La Commission est allée jusqu'à convoquer une réceptionniste d'Union Montréal pour savoir si, oui ou non, Bernard Trépanier lui avait demandé de compter des billets. Mais elle n'a pas jugé nécessaire que le grand argentier libéral, Marc Bibeau, vienne témoigner. M. Bibeau se serait fait passer pour un membre du cabinet de Jean Charest, aurait demandé la liste des contrats à Hydro-Québec et aurait promis des contrats à des entrepreneurs en échange de financement. C'est la moindre des choses qu'il vienne s'expliquer sous serment devant la Commission », a poursuivi Stéphane Bergeron.
La motion déposée se lit comme suit :
« Que l'Assemblée nationale prenne acte des déclarations faites par l'ex-enquêteur de la Sûreté du Québec, M. Sylvain Tremblay, qu'elle considère l'opinion exprimée par un nombre important de citoyens à l'effet que la commission Charbonneau ait omis d'auditionner plusieurs témoins clés et qu'elle exige du gouvernement libéral la prolongation du mandat de la commission afin de compléter son analyse des liens entre l'octroi des contrats publics au sein du gouvernement du Québec et le financement des partis politiques.
Que cette motion devienne un ordre de l'Assemblée. »
Le député déplore que le gouvernement libéral et la CAQ aient rejeté la motion. « Après avoir résisté pendant plus de deux ans et demi avant d'implanter une commission d'enquête, la culture du secret se poursuit au PLQ. Toute la lumière doit être faite; il apparaît clair que des personnes clés n'ont pas été entendues par la Commission. L'intégrité et l'éthique dans l'octroi des contrats publics sont incontournables pour le Québec », a conclu Stéphane Bergeron.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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