Le Parti Québécois dénonce l'adhésion de Philippe Couillard à la Stratégie canadienne de l'énergie
QUÉBEC, le 29 août 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Marie-Victorin et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'énergie et de ressources naturelles, Bernard Drainville, ainsi que le député de Verchères et porte-parole en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Bergeron, sont stupéfaits de l'adhésion du gouvernement du Québec à la Stratégie canadienne de l'énergie.
« C'est à se demander si Philippe Couillard n'est pas en train de céder au reste du Canada les clés de notre avenir énergétique. C'est un geste lourd de conséquences parce qu'en ces matières, les Québécois ont une vision aux antipodes des valeurs canadiennes. Philippe Couillard est en train de céder le contrôle de notre développement énergétique, le contrôle de notre souveraineté énergétique. Est-ce qu'en acceptant la Stratégie canadienne de l'énergie, le premier ministre n'accepte pas, par le fait même, le passage de l'oléoduc de TransCanada sur notre territoire? Où est l'intérêt québécois? », a déclaré Bernard Drainville.
La Stratégie canadienne de l'énergie va nécessairement refléter les valeurs canadiennes en matière d'énergie, et celles-ci sont à l'opposé des valeurs québécoises. « Nous avons clairement développé une identité énergétique qui nous est propre. Nous sommes parmi les leaders mondiaux en matière d'hydroélectricité, nous participons au marché du carbone et nous favorisons l'émergence de technologies vertes », a pour sa part rappelé Stéphane Bergeron.
Qui décidera pour le Québec?
Plusieurs principes de la Stratégie canadienne de l'énergie menacent d'affaiblir notre pouvoir de décider dans le meilleur intérêt du Québec. En tant que seul adhérant au marché du carbone sur le territoire canadien, le Québec pourrait-il devoir payer le coût des décisions énergétiques prises pour le seul bénéfice des autres provinces? En freinant, par exemple, tous nos efforts de réduction des gaz à effet de serre, dans le but de favoriser une stratégie axée sur le développement et l'exportation des combustibles fossiles, en particulier du pétrole des sables bitumineux?
« En adhérant à cette stratégie, le gouvernement libéral fait fi des compétences du Québec. Elle vise à favoriser un accès ouvert et non discriminatoire aux réseaux de transport d'électricité; y aura-t-il un impact pour Hydro-Québec, ou sur notre capacité de rester "Maîtres chez nous" en matière d'énergie? Est-ce que les mécanismes d'autorisation des projets énergétiques par le Québec, par le biais de la Loi sur la Régie de l'énergie, pourraient être remis en cause? », a poursuivi le député de Verchères.
« Comment pourrons-nous, comme Québécois, développer une stratégie d'indépendance énergétique qui nous est propre, et qui tient compte de nos caractéristiques et de nos forces, si on doit être à la remorque d'une stratégie pancanadienne? », a conclu Bernard Drainville.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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