Le Parti Québécois dénonce les effets néfastes de l'austérité libérale pour les organismes communautaires
QUÉBEC, le 17 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Joignant leur voix à celle de la Coalition des Tables régionales d'organismes communautaires (CTROC) lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale, le député de Rosemont et porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean-François Lisée, de même que le député de Rimouski et porte-parole pour les aînés ainsi qu'en matière de lutte à la pauvreté, de solidarité et d'économie sociale, Harold LeBel, s'inquiètent des impacts du brassage de structures dans le réseau de la santé à la suite de l'adoption, sous bâillon, du projet de loi 10.
« À plusieurs reprises en commission parlementaire, nous avons fait part au ministre Gaétan Barrette de nos préoccupations concernant la préservation des budgets octroyés aux organismes communautaires en santé et services sociaux. Nous avons dénoncé toute l'incertitude que crée ce brassage de structures et les coupes de services que devra pallier le milieu communautaire au cours des prochains mois. La centralisation sans précédent, adoptée sous bâillon avec le projet de loi 10, aura des conséquences importantes sur l'expertise locale. Peut-on se permettre de laisser tomber toute cette expertise, ainsi que la nécessaire concertation entre le réseau de la santé et des services sociaux et le milieu communautaire? », a demandé Jean-François Lisée.
« Nous avons travaillé très fort pour que le ministre Barrette reconnaisse l'importance des organismes communautaires qui œuvrent auprès des personnes vulnérables et des aînés, notamment ceux en situation de pauvreté. Les effets néfastes seront majeurs pour ces organismes; souvent, ils s'avèrent le dernier recours des gens en difficulté, entre autres lorsqu'il est question de logement ou d'aide sociale. Devant l'indifférence du ministre, nous avons insisté et les avons défendus pendant toute la durée des travaux entourant le projet de loi 10, adopté sous bâillon », a ajouté Harold LeBel.
« Rappelons également qu'avec les propos tenus par le ministre Carlos Leitão, en octobre dernier, laissant croire que les groupes communautaires pourraient prendre le relais de certains services actuellement dispensés par le ministère de la Santé et des Services sociaux, la situation nous apparaît d'autant plus préoccupante », a poursuivi Jean‑François Lisée.
Des effets néfastes sur le terrain
« Les répercussions de l'austérité sont visibles partout au Québec. Les exemples concrets d'organismes communautaires menacés de fermeture, notamment en raison des nouvelles règles de la Stratégie de partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) et des réponses peu convaincantes de la ministre Lucie Charlebois, sont nombreux et inquiétants. Nous avons d'ailleurs appris récemment que les postes de travailleurs de rue sont en péril, puisque les municipalités, aux prises avec les coupes de 300 millions du Pacte fiscal, n'ont plus les moyens de les payer », a précisé Jean-Francois Lisée.
« Tout comme la CTROC et la coalition Touche pas à mes régions!, nous dénonçons le démantèlement des instances de concertation régionales. Derrière les structures qui sont abolies, il y a des personnes, des ressources, des outils. Ce sont des pertes énormes pour le développement local et les régions. C'est totalement inacceptable de plonger le réseau dans une telle pagaille, alors que les priorités sont tout autres. Ce sont les patients et l'accessibilité aux soins qui devraient être prioritaires, tout comme le soutien au milieu communautaire, qui accompagne chaque jour des milliers de citoyens aux prises avec des difficultés de toutes sortes », a conclu le député de Rosemont.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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