Le Parti Québécois limite l'augmentation de salaire de ses élus à celle des travailleurs
QUÉBEC, le 25 mai 2023 /CNW/ - Le chef du Parti Québécois et député de Camille-Laurin, Paul St-Pierre Plamondon, accompagné des députés des Îles-de-la-Madeleine et de Matane-Matapédia, Joël Arseneau et Pascal Bérubé, a annoncé ce matin que, si la CAQ procède à l'augmentation du salaire des députés, telle que présentée dans le projet de loi, les élus du Parti Québécois voteront contre. Fidèles à leurs convictions, les députés limiteront leur augmentation à celle qui sera consentie aux employés du secteur public.
- Le Parti Québécois votera contre le projet de loi 24 ;
- S'il est adopté tel quel, le Parti Québécois s'engage à ne conserver qu'une augmentation égale à la moyenne des augmentations de salaire concédées aux travailleurs du secteur public et à remettre la différence à des organismes ;
- Un vérificateur comptable sera chargé de calculer le montant à donner chaque année jusqu'en 2026 par les députés ;
- Le Parti Québécois rappelle qu'il considère que tant le moment que la manière sont inopportuns pour que l'Assemblée nationale accorde une augmentation de salaire de 30 % aux députés alors que le gouvernement est en négociation de conventions collectives avec plusieurs groupes de travailleurs de la fonction publique.
- Si toutefois, le gouvernement acceptait de repousser la hausse du salaire des élus à la prochaine législature en 2026, le Parti Québécois serait en faveur de cette proposition.
Si le gouvernement Legault s'entête à augmenter la rémunération des élus de 30 %, immédiatement et de façon rétroactive, le Parti Québécois choisira de suivre la voie de la cohérence face aux milliers de travailleuses et aux travailleurs de la fonction publique en négociations avec le gouvernement. À défaut que la hausse soit reportée à la prochaine législature, en 2026, le PQ a fait l'annonce ce matin qu'il votera contre le projet de loi 24 et n'acceptera que la moyenne des hausses obtenues par les fonctionnaires. « Nous avons pris notre temps pour trouver une position juste et réfléchie, qui reflète fidèlement notre opinion. Nous n'accepterons seulement ce qui sera consenti aux enseignants, enseignantes, infirmiers, infirmières, travailleurs du secteur public et de la santé ; nous ferons une moyenne de toutes ces conventions collectives dans le cadre desquelles la CAQ dit qu'il n'y a pas d'argent pour leur offrir plus. Nous ne prendrons que ce qui sera octroyé aux travailleurs. On se limitera à un traitement égal et juste en toute solidarité avec ces travailleurs », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti Québécois a également ajouté que les trois députés du Parti Québécois et lui remettront la différence à des organismes de leur choix au terme d'un calcul fait par un vérificateur comptable. La formation indépendantiste s'engage aussi à rédiger un rapport détaillé sur les sommes et les organismes, et ce à chaque année jusqu'en 2026.
Réaffirmant que les conclusions du rapport du comité sur la rémunération des députés sont valides et que le métier de député doit être valorisé, il a ajouté que la façon de faire de la CAQ tout au long de ce dossier rend l'appui au projet de loi 24 impossible dans sa forme actuelle. « Je réitère ce que nous disons depuis le début, c'est-à-dire que nous n'avons jamais demandé de hausse, c'est le projet du gouvernement, pas le nôtre. Parce qu'il y a avant nous des gens qui, au Québec, méritent un rattrapage salarial, qui méritent plus d'équité en matière de rémunération et parce que nous avons également exprimé un malaise à traiter nous-mêmes les modalités de notre rémunération, Joël, Pascal et moi ne pouvions cautionner cette manière de faire avant de nous assurer du traitement équitable d'une grande proportion de travailleurs qui méritent avant nous qu'on rétablisse leur situation », a conclu Paul St-Pierre Plamondon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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