Le Parti Québécois réclame une loi sur la protection des sources
QUÉBEC, le 31 oct. 2016 /CNW Telbec/ - La porte-parole du Parti Québécois en matière de justice, Véronique Hivon, ainsi que ses collègues Martine Ouellet, porte-parole en matière de culture et de communications, et Stéphane Bergeron, porte-parole en matière de sécurité publique, s'inquiètent sérieusement des nombreux cas pour lesquels la confidentialité des sources journalistiques a été mise à mal. Ils réclament une loi sur la protection des sources journalistiques.
L'histoire se répète. Alors que nous apprenions, il y a quelques semaines, que l'ordinateur du journaliste Michaël Nguyen avait été perquisitionné, voilà que La Presse révélait ce matin que le téléphone de Patrick Lagacé était sous surveillance du SPVM.
« Il est inquiétant que les sources journalistiques ne soient pas mieux protégées. C'est le travail des journalistes qui est mis à mal et, conséquemment, le droit à l'information des citoyens. Il est grand temps de se doter d'une loi visant à réaffirmer clairement le principe de la protection des sources journalistiques et de prévoir les critères qui doivent être respectés pour passer outre, de manière tout à fait exceptionnelle, à ce principe », a affirmé Véronique Hivon.
Pour sa part, Martine Ouellet a insisté sur l'importance de l'indépendance journalistique dans l'exercice d'une saine démocratie. « Les journalistes ont le droit de faire leur travail. Il ne s'agit pas, ici, d'une attaque contre un journaliste, mais bien d'une situation où le journalisme d'enquête est mis en péril, puisque les sources hésiteront désormais à transmettre de l'information », a‑t‑elle indiqué.
« Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, doit rapidement faire en sorte d'aller au fond des choses dans cette affaire. De telles pratiques abusives sont intolérables. On comprend qu'il faille protéger la capacité, pour cet autre pilier de notre démocratie qu'est notre système de justice, de lutter efficacement contre la criminalité, qui mine nos institutions, mais cela ne doit jamais se faire au détriment des libertés individuelles et au prix d'une atteinte à la liberté et à l'indépendance de la presse », a, de son côté, déclaré Stéphane Bergeron.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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