Le personnel enseignant, les grands oubliés de la mise à jour économique
Nouvelles fournies par
Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)12 nov, 2020, 18:17 ET
MONTRÉAL, le 12 nov. 2020 /CNW Telbec/ - La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueille avec des sentiments partagés l'annonce du ministre des Finances, Eric Girard, qui, dans le cadre de la mise à jour économique du gouvernement, injecte 25 millions de dollars pour faciliter l'accès au réseau collégial et la diplomation. Une portion indéterminée, mais nettement insuffisante de cette somme est destinée à l'embauche ponctuelle de personnels enseignant et au soutien psychologique des profs de cégep. Aucun investissement n'est cependant prévu pour soutenir les personnes chargées de cours universitaires, qui sont des enseignantes et des enseignants à statut précaire, dont les conditions de travail se sont particulièrement détériorées au cours des derniers mois. Ces fonds apparaissent terriblement dérisoires vu la crise dans laquelle a été plongé le monde de l'éducation et de l'enseignement supérieur depuis le début de la pandémie.
La FNEEQ-CSN réclame depuis plusieurs mois des ressources supplémentaires dédiées exclusivement aux ressources enseignantes de manière à alléger la tâche durant cette période inédite. Un récent sondage a d'ailleurs mis en relief tout le drame qui se joue actuellement derrière les écrans des enseignantes et des enseignants. Les attentes étaient grandes ; la déception l'est tout autant.
Pour la Fédération, le gouvernement envoie un mauvais signal aux enseignantes et aux enseignants, qui espéraient mieux respirer la session prochaine. Les sommes annoncées pour les cégeps sont destinées à une longue liste de « mécanismes compensatoires » qui incluent le tutorat par les pairs, le soutien scolaire, l'achat de services et de matériel. L'exercice risque fort de se solder par un saupoudrage inefficace des ressources.
« Afin de maintenir la mobilisation et l'engagement du personnel enseignant dans le contexte de la pandémie, le gouvernement doit investir des sommes substantielles pour faire une réelle différence dans leur travail. Nous martelons depuis des mois que les conditions d'apprentissage sont étroitement liées aux conditions d'enseignement. Le message ne semble pas avoir été bien compris. L'impact sur la persévérance et la réussite éducative pourrait se faire sentir sur des années », déplore Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ-CSN.
Un filet social à renforcer
Selon la FNEEQ-CSN, la population du Québec a suffisamment souffert du désinvestissement dans les services publics, l'éducation, l'enseignement supérieur, les programmes sociaux et l'action communautaire autonome.
En vue du prochain budget, qui déterminera en grande partie notre capacité collective à traverser cette crise et les autres qui pourraient survenir, la Fédération demande au gouvernement Legault d'adopter, dès le prochain budget, les solutions fiscales qui lui permettront de procéder aux investissements nécessaires pour renforcer le filet social.
La FNEEQ-CSN, qui est membre de la Coalition Main rouge, invite donc les membres de tous ses syndicats et la population à signer la pétition qu'elle lance aujourd'hui.
À propos :
Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 41 établissements privés et 13 syndicats d'université. Elle est l'organisation syndicale la plus représentative de l'enseignement supérieur au Québec. La fédération est l'une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux.
Pour de plus amples renseignements sur la FNEEQ-CSN, visitez http://fneeq.qc.ca et suivez-nous sur Facebook et Twitter.
SOURCE Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
Sonia Beauchamp, conseillère à l'information, [email protected], Cellulaire : 514 971-0767
Partager cet article