OTTAWA, le 20 oct. 2014 /CNW/ - Après une rencontre avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) sur la préparation au virus Ebola, la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers est inquiète et pense que l'ASPC continue de remettre en question les données scientifiques plutôt que protéger les travailleurs de la santé et le public. Depuis l'élaboration, le mois dernier, de directives provisoires et insuffisantes relatives au virus Ebola, le personnel infirmier a sonné l'alarme par rapport à l'état de préparation du Canada au virus Ebola. Il n'a reçu aucune réponse à sa demande de lignes directrices plus rigides. La FCSII est préoccupée par le fait que l'ASPC ne tient pas compte des données sur la transmission potentielle par aérosols et, ainsi, manque à son obligation de protéger le personnel infirmier et d'assurer une dotation adéquate en personnel infirmier.
Selon Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers : « Toute mesure préventive et tout plan de préparation doivent s'appuyer sur le principe de précaution et l'engagement à assurer la sécurité avant tout. Étant donné le risque élevé de transmission du virus Ebola, il est essentiel de fournir aux infirmières de première ligne les bons équipements de protection afin d'éviter la propagation de l'infection. Ces directives mises à jour par l'ASPC ne respectent pas les normes pour protéger les travailleurs de la santé. »
« Nous allons continuer à faire pression sur le gouvernement fédéral pour faire les changements nécessaires et améliorer les directives, mais nous allons aussi mettre l'accent sur les gouvernements provinciaux et territoriaux pour qu'ils mettent en place des lignes directrices qui ressemblent, au moins, à celles de l'Ontario. Les infirmières et les infirmiers feront tout pour que la sécurité des travailleurs de première ligne et du public ne soit pas compromise », ajoute Silas.
Les points saillants de la directive de la FCSII sont (le document complet est affiché à https://nursesunions.ca/) :
- La sécurité n'est pas négociable lorsque l'on parle de contrôle des infections.
- Les comités de santé et de sécurité dans les milieux de travail doivent participer à la mise en œuvre des lignes directrices.
- Aucune infirmière et aucun travailleur de la santé ne sera en contact avec un patient potentiellement infecté par le virus Ebola sans avoir reçu la formation pertinente et sans équipement de protection individuelle (EPI).
- Les travailleurs recevront une formation complète, seront soumis à des tests, et seront entraînés et suivis par rapport à l'évaluation des patients et aux procédures relatives aux EPI.
- Des directives en matière de politique seront élaborées sur la façon de conseiller les patients par rapport à où ils doivent se faire évaluer; comment équiper des salles réservées pour le triage ou les salles d'isolement réservées, s'il y a lieu.
- Pour les patients à faible risque, les EPI comprendront, au moins, un appareil N95, une protection faciale, des blouses et des gants imperméables.
- Pour les cas confirmés et à risque élevé, on fournira, au personnel infirmier, des appareils de protection respiratoire à épuration d'air motorisé, des gants doubles, une protection pour les jambes et les pieds, et des combinaisons contre les dangers biologiques et qui respectent des normes particulières.
- La dotation sera d'au moins deux IA par patient en raison de l'acuité et de la complexité des soins dispensés aux patients infectés par le virus Ebola.
- Tous les établissements de soins auront un plan de communication qui assurera l'uniformité des normes nationales, et auront un numéro que l'on pourra composer si on a besoin d'information.
- L'ASPC déploiera une équipe d'intervention rapide pour tout cas diagnostiqué d'Ebola.
- Tous les travailleurs de la santé dispensant des soins aux patients infectés par le virus Ebola seront suivis de près et recevront du soutien, qu'importe s'ils dispensent des soins directs ou sont en quarantaine, tel que déterminé par l'ASPC.
La Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers (FCSII) représente près de 200 000 infirmières et infirmiers de première ligne. La FCSII est engagée à travailler avec les agences de la santé publique du Canada et avec les employeurs afin d'assurer la protection de la santé des travailleurs de la santé et du public, et à sensibiliser davantage au sujet de la propagation de la maladie.
Bas de vignette : "Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers (Groupe CNW/Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20141020_C2129_PHOTO_FR_6892.jpg
SOURCE : Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers
Anil Naidoo, FCSII, relations gouvernementales, 613-986-5409, [email protected]
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